Les socialistes tentent d'endiguer le raz de marée de la Bastille
Au lendemain du succès de la "Reprise de la Bastille", les socialistes ont tenté de minimiser la dynamique du Front de gauche en relançant le thème du vote utile en faveur de leur candidat François Hollande. Tous les cadres du PS s'y sont mis pour taper sur Jean-Luc Mélenchon.
"Si on veut un changement efficace, c'est évidemment François Hollande qui le propose. C'est peut-être moins romantique, moins romanesque que d'autres", a déclaré Laurent Fabius, sur Radio Classique/Public Sénat. Pour l'ancien Premier ministre socialiste, de nombreux électeurs de gauche veulent "se faire plaisir" en penchant vers le candidat Front de gauche, car ,"dans l'opinion, il a été installé que François Hollande était devant et (que) probablement il allait gagner". Pour Laurent Fabius, François Hollande "a eu l'honnêteté, dès le début, il est le seul dans ce cas, à présenter un programme crédible d'alternance".
"Donner de la force à Hollande dès le 22 avril"
Bertrand Delanoë a lui développé le thème du rassemblement le plus large possible à gauche derrière Hollande dès le premier tour. "Il faut lui donner de la force dès le 22 avril 2012 pour qu'il puisse gagner le 6 mai, ce que voulaient tous ceux qui étaient hier à la Bastille", a expliqué le maire socialiste de Paris sur France 2, estimant que voter Hollande était "le moyen de parvenir dans les faits, concrètement, à mettre de la justice, à oeuvrer pour l'emploi, pour le pouvoir d'achat, pour le logement".
"La colère ne suffit pas"
L'antisarkozysme a été brandi par Manuel Valls. Le porte-parole de François Hollande a insisté sur RTL: "La colère ne suffit pas et pour gagner, le seul qui puisse gagner, battre Nicolas Sarkozy, incarner le changement, c'est François Hollande."
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