29 juin 2012
Plus ça change, moins ça change
A l'issue des élections du 17 juin, le pouvoir devrait être exercé par une coalition associant la Nouvelle Démocratie (droite) et le Pasok (Parti socialiste). C'est à dire ceux qui ont conduit le pays à la faillite, et prétendent aujourd'hui le sauver…
19.06.2012 | Giorgos Delastik | To Ethnos
Les résultats de l'élection du 17 juin sont désormais clairs. Avec ses deux points d'avance sur Syriza, le parti de la gauche radicale, Nouvelle démocratie (ND, droite) sera en mesure de former une coalition, certainement avec pour principal partenaire les socialistes du Pasok. Ce parti historique a encore perdu des électeurs dans ce scrutin, tombant à 12%, son score le plus bas.
Mais ce qui importe, c'est que nous aurons un gouvernement pro-mémorandum [en référence au mémorandum signé par Athènes avec la "troïka" pour réduire ses dépenses] et la continuité de la même politique que les deux leaders, Antonis Samaras et Evangelos Venizelos, se sont engagés à poursuivre auprès des créanciers de la Grèce. Ce dernier a, certes, tenté de sauver les apparences en imposant certaines conditions à sa participation au gouvernement, mais il n'y a aucun doute que les deux partis qui ont conduit le pays à la faillite agiront de concert - cette fois pour le sauver...
Dans l'opposition, Syriza a perdu l'occasion historique de remporter cette élection. Mais si l'on ajoute à son score celui du KKE (le parti communiste), qui se situe autour de 4,5%, c'est la première fois que la gauche radicale rassemblera un tiers de l'électorat du pays.
Mais revenons en à cette nouvelle alliance entre le Pasok et la ND. Elle montre la volonté des Grecs de donner carte blanche à ces deux partis afin qu'ils poursuivent la politique exigée par les créanciers du pays. Même si le résultat de l'application de cette politique a été un désastre pour la société grecque, l'électorat a décidé que cette politique devait continuer. Le peuple en a décidé ainsi, et il subira certainement les conséquences de ce choix, parce que cette équipe est tout sauf un gouvernement d'union nationale. La moitié de la Grèce reste et restera probablement hostile à la politique d'austérité, et il n'y a aucune chance qu'elle soutienne l'action de ce gouvernement. Ainsi, la division de la société grecque sera encore plus profonde, inévitable, et conduira logiquement à de graves conflits. commenter
Mais ce qui importe, c'est que nous aurons un gouvernement pro-mémorandum [en référence au mémorandum signé par Athènes avec la "troïka" pour réduire ses dépenses] et la continuité de la même politique que les deux leaders, Antonis Samaras et Evangelos Venizelos, se sont engagés à poursuivre auprès des créanciers de la Grèce. Ce dernier a, certes, tenté de sauver les apparences en imposant certaines conditions à sa participation au gouvernement, mais il n'y a aucun doute que les deux partis qui ont conduit le pays à la faillite agiront de concert - cette fois pour le sauver...
Dans l'opposition, Syriza a perdu l'occasion historique de remporter cette élection. Mais si l'on ajoute à son score celui du KKE (le parti communiste), qui se situe autour de 4,5%, c'est la première fois que la gauche radicale rassemblera un tiers de l'électorat du pays.
Mais revenons en à cette nouvelle alliance entre le Pasok et la ND. Elle montre la volonté des Grecs de donner carte blanche à ces deux partis afin qu'ils poursuivent la politique exigée par les créanciers du pays. Même si le résultat de l'application de cette politique a été un désastre pour la société grecque, l'électorat a décidé que cette politique devait continuer. Le peuple en a décidé ainsi, et il subira certainement les conséquences de ce choix, parce que cette équipe est tout sauf un gouvernement d'union nationale. La moitié de la Grèce reste et restera probablement hostile à la politique d'austérité, et il n'y a aucune chance qu'elle soutienne l'action de ce gouvernement. Ainsi, la division de la société grecque sera encore plus profonde, inévitable, et conduira logiquement à de graves conflits. commenter
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