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12 juillet 2012

PSA, un choix entre chantage et coup de force

 

| Par Martine Orange

 

Depuis son installation, le gouvernement redoutait l’annonce. Et effectivement, l'onde de choc provoquée par les décisions de la direction du groupe PSA Peugeot Citroen est énorme. Lors du comité central d’entreprise ce jeudi matin, le constructeur automobile a confirmé le vaste de plan de restructuration qu’il envisageait en France. Celui-ci prévoit la fermeture de l’usine d’Aulnay, qui emploie 3.000 personnes, la suppression de 1.400 postes à l’usine de Rennes et de 3.600 emplois  dans tout le groupe en France, dont 1.400 postes en recherche et développement.

Comme le rappelait le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault ce matin sur France Inter, la suppression d’un emploi direct dans la production, se traduit par la disparition de 3 à 4 emplois indirects, que ce soit dans la sous-traitance, les prestataires extérieurs, les services.  Près de 40.000 emplois sont ainsi directement concernés.

Sans attendre, Matignon a réagi: «Le premier ministre demande à la direction de PSA d’engager sans délai une concertation exemplaire, loyale et responsable avec les  partenaires sociaux afin que toutes les alternatives que pourraient proposer les représentants des salariés et leurs experts puissent être étudiées et discutées, avec comme objectifs premiers la préservation durable de l’emploi et le maintien d’une activité industrielle sur tous les sites français».

Philippe Varin, PDG du groupe.Philippe Varin, PDG du groupe.© (Reuters)

Tout cela semble relever de la déclaration d’intention. Philippe Varin, PDG du groupe, a beau expliquer que «l'ampleur et le caractère durable de la crise qui affecte notre activité en Europe rendent désormais indispensable ce projet de réorganisation », ce plan de restructuration annoncé ce jeudi n’est pas juste le fruit de la crise.

PSA est certes l'un des constructeurs les plus touchés par l’effondrement du marché automobile européen. Réalisant 60% de son chiffre d’affaires en Europe, et particulièrement en Europe du Sud, il a vu ses ventes chuter de 18% depuis le début de l’année, à 980.000 unités, sa part de marché reculant de 13,9% à 12,9%. Le groupe qui se relevait avec grande difficulté de la crise de 2009 est de nouveau au plus mal. Il annonce une perte opérationnelle de 600 millions d’euros au 1er semestre, sa division automobile perdant à elle seule 1 milliard environ.

 Mais même sans cet effondrement, PSA n’aurait peut-être revu qu’à la marge le plan annoncé. Car celui-ci s’inscrit dans une vaste révision stratégique, engagée  depuis le début de 2010 , quelques mois après l’arrivée de Philippe Varin à la tête du groupe. Tout est arrêté depuis cette période. Et chaque étape se met en place, comme initialement prévu, comme le prouvent les documents que nous avons en notre possession.(..........)

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