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2 septembre 2012

Syrie, champ de bataille médiatique

Sur le MONDE DIPLOMATIQUE

Comment rendre compte d’un soulèvement qui dure depuis dix-huit mois, alors que l’accès au terrain est périlleux ? Si la férocité du régime ne fait aucun doute, la manière dont certains médias relaient, sans les vérifier, les communiqués de tel ou tel groupe d’opposition et occultent le jeu de puissances comme l’Arabie saoudite, les Etats-Unis ou la Turquie relève plus de la propagande que de l’information.

par Antonin Amado et Marc de Miramon, septembre 2012
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En Syrie, « les armes chimiques sont sous surveillance », informe Le Figaro (22 juillet 2012) ; « des forces spéciales américaines ont été déployées pour prévenir leur dispersion ». Et un diplomate en poste en Jordanie avertit : « C’est la menace des armes chimiques qui peut déclencher une intervention américaine ciblée. » Nous voilà donc replongés avec Damas, à quelques nuances près, dans le scénario écrit pour Bagdad dix ans plus tôt. M. Bachar Al-Assad lâchera-t-il ses armes de destruction massive sur son opposition ? L’accusation est pourtant déjà vieille de plusieurs mois : « Des tueurs d’Assad [ont] lancé dans la région d’Al-Rastan, non loin de la ville rebelle de Homs, des opérations aériennes avec utilisation de gaz toxiques », rapportait dès septembre 2011 le site de Bernard-Henri Lévy.

«  [Nous avons] entendu cette affirmation de dizaines d’interlocuteurs dans la province de Hama, écrivait l’Agence France-Presse (AFP), avec une prudence exceptionnelle, le 27 juillet 2012. Mais, en dépit d’une semaine de recherches, aucun chef rebelle, chef de tribu, médecin, simple combattant ou civil n’a pu produire de preuve irréfutable. » La guerre en Syrie, conclut la dépêche, « est aussi celle de l’information et de la désinformation ».

29 janvier 2012. L’intox est partie d’un compte Twitter (@Damascustweets) appartenant à « des militants proches de l’opposition  » : M. Al-Assad aurait fui la Syrie. Le palais présidentiel serait encerclé par l’Armée syrienne libre (ASL), et le dictateur acculé aurait tenté de rejoindre l’aéroport international de la capitale avec femme, enfants et bagages pour se réfugier à Moscou. Invérifiable, la « rumeur » n’est pourtant « pas sans fondement », assure le site Internet du Nouvel Observateur : « Selon le correspondant de la BBC au Moyen-Orient, Jeremy Bowen, l’ASL n’est plus qu’à trente minutes du palais présidentiel de Bachar Al-Assad. Une situation militaire qui pourrait pousser le dictateur à la fuite...  »

18 (...)

Taille de l’article complet : 2 364 mots.
Retrouvez la version intégrale de cet article dans Le Monde diplomatique de septembre 2012, actuellement en kiosques, et dans l’édition électronique.

Antonin Amado et Marc de Miramon

Journalistes

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