Les Assises de l’#écosocialisme: un incroyable moment d’éducation populaire.

Sur A GAUCHE POUR DE VRAI

1er Dec

Oui, oui, on sait. On avait promis aucun sujet de fond pour aujourd’hui. Juste des billets sur la forme, parce que le fond est tellement dense qu’il nous faudra digérer cette journée du Parti de Gauche, sur le thème de l’écosocialisme, pour véritablement l’assimiler. Et nous tiendrons notre promesse. Mais ce qui frappe surtout dans cette salle archi-comble de l’espace Reuilly, dans le 12eme arrondissement de Paris, c’est le calme, le sérieux, l’attention et la concentration qui règnent. Bien des enseignants seraient dans le paradis qu’ils rêvent tous les matins en se rendant à l’école.

Car nous assistons bien à une formation collective, un véritable moment d’éducation populaire, bien plus qu’à des assises classiques maintes fois organisées où des orateurs en mal d’applaudissements viennent chercher une claque collective. Aussi, lorsque Laurence Sauvage explique en quoi le projet de reprise de leur entreprise par les Fralib est un projet écosocialiste, on comprend pas tout A gauche pour de vrai! Alors on tend l’oreille. On apprend que le refus du plan de sauvegarde de l’emploi proposé par Unilever n’est pas qu’un simple réflexe pour sauver son emploi. Il s’agît surtout, pour les ouvrières de cette entreprise sacrifiée à la gloire du productivisme, de refuser un PSE de délocalisation qui sera hors de prix quant à son coût carbone, catastrophique quant à la fuite en avant dans une agriculture intensive, productiviste et néfaste. Alors elles élaborent un projet de Scop, une reprise coopérative de leur entreprise, pour produire localement et biologiquement les infusions de l’avenir. Ainsi, apprend-on que les luttes sociales deviennent-elles l’outil citoyen d’un écocosocialisme pour de vrai!

Puis le moment des questions arrivent. Et d’habitude, lorsqu’un membre du public obtient le micro, il ne le lâche plus, parle, parle encore…pour dire ce qu’il pense et déverser sa propre vision des choses. Impatient, les autres attendent une question qui n’arrivera jamais. Mais là, aux Assises de l’écosocialisme organisées par le PG, le poseur de question…pose sa question, rien que sa question, uniquement sa question. Et il attend avidement une réponse. Parce qu’il a besoin de comprendre un peu plus, parce qu’il a besoin de comprendre autrement. A l’image de l’étudiant, en primaire, dans le secondaire, à l’université, venu là principalement pour entendre, se former et mieux appréhender le monde qu’on lui propose.

Alors, lorsqu’une des organisatrices de ce moment d’éducation populaire, une certaine Corinne Morel Darleux, nous informe qu’en plus des milles personnes présentes dans la salle, plus de 10 000 étudiants en écosocialisme assistent en direct à cette formation populaire sur internet, nous ne sommes pas le moins du monde surpris. C’est juste la preuve que le citoyen est capable de bien plus que ce que croient de nombreux sachants soucieux de conserver leur savoir dans l’espoir de conserver leur pouvoir.

Sydne93