Jean-Luc Mélenchon et Julian Assange se rencontrent à Londres
En août dernier, le fondateur de WikiLeaks était intervenu par téléphone lors d'un meeting du coprésident du Parti de gauche.
Au cours de son séjour londonien, Jean-Luc Mélenchon doit participer à une conférence à l'University College of London sur le thème d'une "alternative à l'austérité en Europe". © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
Le coprésident du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, doit rencontrer jeudi à Londres le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, réfugié depuis juin à l'ambassade d'Équateur, a annoncé le service de presse de l'ancien candidat à la présidentielle française. À l'issue de leur entretien, un point de presse sera organisé à l'ambassade à 16 heures, précise le communiqué diffusé lundi. En août dernier, Julian Assange était intervenu par téléphone lors d'un meeting de Jean-Luc Mélenchon.
L'ex-candidat à la présidentielle avait quant à lui demandé que "le gouvernement de gauche en France appuie le gouvernement de gauche en Équateur" et que Julian Assange puisse "aller en asile politique en Équateur". "Nous disons au gouvernement anglais : vous avez libéré (l'ancien dictateur chilien Augusto) Pinochet, vous l'avez laissé partir (en 2000), vous pouvez bien laisser partir Julian Assange !" avait-il ajouté.
Extradition
Julian Assange, 41 ans, est réfugié depuis juin à l'ambassade d'Équateur à Londres afin d'échapper à une extradition vers la Suède pour une affaire de viol et d'agression sexuelle présumés, dans laquelle il clame son innocence. L'Équateur lui a accordé l'asile politique, mais Londres entend appliquer le mandat d'arrêt suédois et les tractations entre les deux pays n'ont pour l'instant pas abouti. L'Australien affirme que s'il est envoyé en Suède, il risque à terme d'être extradé vers les États-Unis, furieux de la publication par WikiLeaks de documents américains secrets, et d'y encourir la peine de mort.
Au cours de son séjour londonien, Jean-Luc Mélenchon doit aussi rencontrer des militants de son parti et participer à une conférence à l'University College of London sur le thème d'une "alternative à l'austérité en Europe".