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18 décembre 2012

Quand Depardieu voulait s’exiler… en Suisse

Lundi 17 Décembre 2012 à 12:00 | Lu 13112 fois I 43 commentaire(s)

 

SIMON ISABELLE/SIPA
SIMON ISABELLE/SIPA

Les envies d’exil fiscal de Gérard Depardieu ne datent pas d’aujourd’hui. En 2004, à l’occasion d’un livre d’entretien avec l’auteur de ces lignes (« Vivant ! » chez Plon), l’acteur évoquait déjà cette éventualité. Voici la question que je lui avais alors posée pour ce livre, et la réponse qu’il m’avait faite. Huit ans après, elle laisse songeur :

« D’autres que toi ont choisi depuis longtemps d’aller vivre sous des cieux fiscaux plus cléments. L’idée d’aller t’installer en Suisse ou dans tout autre paradis fiscal ne t’a jamais traversé l’esprit ? »
 

Gérard Depardieu : « Je vais être franc avec toi : oui, j’ai déjà pensé m’exiler en Suisse. Non pas seulement pour payer moins d’impôts, mais pour gagner une certaine tranquillité. Pour fuir une pression médiatique qui a déjà causé beaucoup de tort à ma famille et à ma vie privée. Et, aussi, pour rejoindre un certain nombre de mes amis qui ont depuis longtemps élu domicile là-bas. Il y a un an et demi, j’ai demandé au fisc helvétique de calculer ma facture fiscale. Le forfait qu’il me réclamait était très élevé. J’y ai tout de même réfléchi à deux fois. Et puis, je me suis dit que c’était trop compliqué. Je me suis dit surtout que j’étais français et donc que je devais payer mes impôts en France. Au fond, je suis très bien ici. Mieux, sans doute, que partout ailleurs. J’aimerais simplement que l’on sache que lorsque je touche un gros cachet pour un film, je paie des impôts, des charges sociales, des cotisations chômage… Les sommes énormes qui sont annoncées dans la presse ne vont pas directement dans ma poche. Une fois qu’on a dit cela, je sais que je suis un privilégié, que je gagne beaucoup d’argent, mais je n’en ai absolument pas honte ».
 

À l’époque en 2004, et toujours à l’occasion de ce livre d’entretien, Gérard Depardieu avouait payer 2,3 millions d’euros d’impôts par an et être évidemment soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Il ajoutait : « J’ai toujours su instinctivement qu’une partie de l’argent que je gagnais appartenait à l’État et devait être redistribué. Je suis pour le partage et la redistribution de richesses ».
 

Au moment où il choisit de s’exiler en Belgique, ces propos sonnent comme un drôle de paradoxe.

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