DRONES AMERICAINS: le malaise

Drones américains: le nouveau patron de la CIA admet qu'il faut mieux communiquer

... M. Brennan a ainsi coordonné une "liste de personnes à abattre" appartenant à al-Qaïda et supervisé les frappes de drones au Pakistan, en Somalie ou encore au Yémen, où a été éliminé en septembre 2011 l'imam radical de nationalité américaine Anwar al-Aulaqi."Il y a une mauvaise impression chez certains Américains qui croient que nous recourons à ces frappes pour punir des terroristes pour des actes passés. Rien n'est plus éloigné de la vérité", a-t-il plaidé...

VIDÉO. Les drones mettent les États-Unis mal à l'aise

...NBC News a ainsi publié un mémo interne de 16 pages provenant du ministère de la Justice. Les Américains ont alors découvert que les drones n'étaient pas simplement employés contre de lointains ennemis réfugiés au Pakistan ou au Yémen, mais qu'ils pouvaient être utilisés sur ordre du président américain contre tout citoyen des États-Unis soupçonné de liens avec al-Qaida ou une organisation associée. Quelque chose comme une condamnation à mort sans jugement. Selon le New York Times, une frappe de drones aurait déjà été utilisée pour éliminer un citoyen américain, tuant son fils et lui, et le quotidien exige l'accès au document concernant cette frappe.

Opérations de liquidation

Artisan du retrait des troupes américaines d'Afghanistan, Barack Obama est aussi le président qui a amorcé le tournant stratégique vers l'utilisation de ces armes d'un nouveau type. Les États-Unis ont investi plus de dix milliards de dollars dans la filière. Le résultat impressionne autant qu'il fait froid dans le dos : 506 missiles tirés en 2012 pour le seul Afghanistan si l'on s'en réfère aux chiffres officiels du US Air Forces Central Command. Les attaques de drones sont conduites à partir de bases dédiées secrètes dont le nombre exact reste incertain, l'existence d'une nouvelle base en Arabie saoudite ayant été révélée il y a peu par la presse américaine.