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20 mars 2013

Yoani Sanchez, blogueuse à Cuba

 
 
 
par ROBERT GIL (son site) samedi 9 mars 2013

Yoani Sanchez, vous êtes une célèbre opposante cubaine, voulez vous nous parler de vous, et répondre à quelques questions ?

En août 2002, après vous être mariée avec un citoyen allemand nommé Karl G., vous avez quitté Cuba, « une immense prison, avec des murs idéologiques » pour émigrer en Suisse, l’une des nations les plus riches du monde. Contre toute attente, en 2004, vous avez décidé de rentrer à Cuba, « bateau qui prend l’eau de toutes parts et qui est sur le point de faire naufrage », où « des êtres, des ombres, qui tels des vampires s’alimentent de notre joie humaine, nous inoculent la crainte à travers les coups, la menace, le chantage », où « les poches étaient vides, les frustrations en hausse et la peur partout ». Quelles sont les raisons qui ont motivé ce choix ? Selon les archives des services diplomatiques cubains de Berne, en Suisse, et des services migratoires de l’île, vous avez sollicité votre retour à Cuba en raison des grandes difficultés économiques rencontrées en Suisse. Qu’en est-il ?

Vous avez créé votre blog « Generación Y » en 2007. Rien qu’en 2008, vous avez obtenu le prix de Journalisme Ortega y Gasset décerné par le quotidien espagnol El País. D’habitude, ce prix est accordé à des écrivains et journalistes prestigieux ayant une longue carrière littéraire. C’est la première fois qu’une personne de votre profil l’obtient. Vous avez également été sélectionnée parmi les 100 personnes les plus influentes du monde par la revue Time (2008). Votre blog a été inclus dans la liste des 25 meilleurs blogs du monde de la chaîne CNN et la revue Time (2008) et vous avez obtenu le prix espagnol Bitacoras.com ainsi que The Bob’s (2008). Le quotidien espagnol El País vous a inclus dans sa liste des 100 personnalités hispano-américaines les plus influentes de l’année 2008. La revue Foreign Policy a fait mieux en décembre 2008 en vous incluant parmi les 10 intellectuels les plus importants de l’année. La revue mexicaine Gato Pardo en a fait de même pour l’année 2008. La prestigieuse université étasunienne de Columbia lui a décerné le prix Maria Moors Cabot en 2008. Comment expliquez-vous cette avalanche de prix, accompagnés de fortes dotations financières, en à peine un an d’existence ?

La Société interaméricaine de presse, qui regroupe les grands conglomérats médiatiques privés du continent, a décidé de vous nommer vice-présidente régionale de la Commission de liberté de presse et d’information pour Cuba. Quel est votre salaire mensuel pour occuper ce poste ? Vous êtes également la correspondante du quotidien espagnol El País. Quelle est votre rémunération mensuelle ?

Comment se fait-il que votre blog puisse utiliser Paypal, système de paiement en ligne qu’aucun Cubain vivant à Cuba ne peut utiliser en raison des sanctions économiques qui interdisent, entre autres, le commerce électronique ? Comment se fait-il que vous disposiez d’un Copyright pour votre blog « © 2009 Generación Y – All Rights Reserved », alors que les lois de l’embargo l’interdisent pour tout Cubain résidant dans l’île ? Qui se cache derrière votre site desdecuba.net dont le serveur, enregistré au nom de Josef Biechele, est hébergé en Allemagne par l’entreprise Cronos AG Regensburg, qui héberge également des sites d’extrême-droite ? Comment avez-vous pu enregistrer votre nom de domaine à travers l’entreprise étasunienne GoDaddy alors que cela est formellement interdit par la législation portant sur les sanctions économiques ?

Comment se fait-il que le site qui héberge votre blog dispose d’une largeur de bande 60 fois supérieure à celle dont dispose Cuba pour tous ses utilisateurs d’Internet ? Votre blog est disponible en près de 18 langues (anglais, français, espagnol, italien, allemand, portugais, russe, slovène, polonais, chinois, japonais, lituanien, tchèque, bulgare, néerlandais, finlandais, hongrois, coréen et grec). Aucun autre site au monde, y compris ceux des plus importantes institutions internationales comme par exemple les Nations unies, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’OCDE, l’Union européenne, ne dispose d’autant de versions linguistiques. Ni le site du Département d’Etat des Etats-Unis, ni même celui de la CIA ne disposent d’une telle variété. Qui finance les traductions ?

Vous avez plus de 400 000 suiveurs sur votre compte Twitter. A peine une centaine d’entre eux habitent réellement Cuba. Vous suivez vous-même plus de 80 000 personnes. Vous affirmez : « Je twitte via sms, sans accès à Internet ». Comment faites-vous pour suivre 80 000 personnes sans un accès à Internet ? A partir de juin 2010, vous avez rejoint en moyenne plus de 200 comptes twitter par jour, avec des pics pouvant atteindre 700 comptes en 24 heures. Comment avez-vous pu réaliser cette prouesse . Comment se fait-il que de nombreux comptes twitter qui ne disposent d’aucun fan, vous suivent uniquement et ont émis plus de 2 000 messages ? Est-ce dans le but de créer une popularité fictive ?

Comment se fait-il que le Président Barack Obama ait accepté de répondre à votre demande d’interview, alors qu’il en reçoit des centaines des plus importants médias du monde ? Vous avez publiquement affirmé que vous aviez fait parvenir au Président Raúl Castro une demande d’interview suite aux réponses de Barack Obama. Or, un document officiel émanant du chef de la diplomatie étasunienne à Cuba, Jonathan D. Farrar, affirme que vous n’avez jamais écrit à Raúl Castro : « Elle n’attendait pas de réponse de ce dernier, car elle a confié qu’elle ne les [les questions] avait jamais transmises au Président cubain ». Pourquoi avez-vous menti ?

 Vous qui êtes si expressive sur votre blog, pourquoi occultez-vous vos rencontres avec les diplomates étasuniens à La Havane ?Entre le 16 et le 22 septembre 2010, vous vous êtes secrètement réunie dans votre appartement avec la sous-secrétaire d’Etat étasunienne Bisa Williams lors de sa visite à Cuba. Pour avoir maintenu le silence sur cette rencontre ? De quoi avez-vous parlé ?Michael Parmly, ancien chef de la diplomatie étasunienne à La Havane, affirme qu’il se réunissait régulièrement avec vous dans sa résidence personnelle comme l’indiquent les documents confidentiels de la SINA. Dans une interview, il a fait part de son inquiétude au sujet de la publication des câbles diplomatiques étasuniens par Wikileaks : « Je serais vraiment ennuyé si les nombreuses conversations que j’ai eues avec Yoani Sánchez venaient à être publiées. Elle pourrait en payer les conséquences toute sa vie ». Pour quelles raisons risqueriez-vous des problèmes avec la justice cubaine si vos agissements respectent le cadre de la légalité ?

Condamnez-vous la politique des Etats-Unis qui cherchent à obtenir un changement de régime à Cuba au nom de la démocratie, alors qu’ils soutiennent les pires dictatures du Moyen-Orient ? Trouvez-vous normal que les Etats-Unis financent une opposition interne à Cuba ? Condamnez-vous l’imposition des sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba ?

Etes-vous favorable à l’extradition de Luis Posada Carriles, exilé cubain et ancien agent de la CIA, responsable de plus d’une centaine d’assassinats, qui a publiquement reconnu ses crimes et qui vit librement à Miami grâce à la protection de Washington ?Etes-vous favorable à la libération des cinq prisonniers politiques cubains détenus aux Etats-Unis depuis 1998 pour avoir infiltré des organisations terroristes de l’exil cubain de Floride ?

Enfin, Yoani Sanchez, pouvez-vous nous dire quels intérêts se cachent derrière votre personne ? Qui organise et finance vos activités ?

D'aprés Salim LAMRANI

http://2ccr.unblog.fr/2013/03/04/yoani-sanchez-blogueuse-a-cuba/

Lire également : VIVA CUBA !

« Il y a un sacré paquet de connards à Cuba, comme partout. Mais la différence à Cuba, c’est qu’ils ne sont pas au pouvoir. »…José G.PEREZ

 


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