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3 avril 2013

Nicolas MADURO: Le président qui conduit les autobus en riant.

 

Sur MEDIAPART

Laissons la politique refroidir et devenir l’Histoire. Elle nous dira qu’un homme comme l’humanité en produit avec parcimonie au fil des siècles s’est éteint le 5 mars à Caracas. Pour qui ne veut le voir aujourd’hui, il faudra des années, voire des décennies avant le décillement.

Chavez, demain, on en verra toujours et encore les défauts dont la liste occupe nos médias, mais aussi le génie, reconnu à ce jour par ceux qui risquent de se voir pour cela déclarés nostalgiques du Petit Père des peuples et du Grand Timonier.

Voici venu le temps de Nicolas Maduro, un colosse aux traits espagnols qu’on ne pourra pas traiter, lui, comme son prédécesseur : de singe, de macaque, ou même (n’est-ce pas, Alexandre Adler ?) de « gorille bolivarien ».

L’angle d’attaque est alors différent. Maduro ? Un ancien chauffeur de bus, rien de plus, rien que cela. Bon chauffeur, si vous voulez, mais inapte à diriger un pays. Notons bien ici que, si le monde entier sait ou saura que Maduro était chauffeur de bus, nous sommes sous-informés sur le métier d’origine de la plupart des autres dirigeants latino-américains.

Donc, Maduro, autobus, prolo, embrayage, frein, rétroviseur, va faire la vidange, Nicolas, etc.

La presse vénézuélienne se déchaîne sur ce thème. Elle se garde de rappeler que, de l’autre côté de la frontière, un pays immense, le Brésil a été dirigé par un président extraordinairement populaire (tu entends, François Hollande ?) que ce Lula Da Silva a quitté l'école à 10 ans, a fait des petits boulots dans la rue (cireur de chaussures, vendeur de cacahuètes) avant de devenir tourneur dans une usine à 14 ans. Et ce qu’il a fait, pour son pays (pas d’angélisme, il y a des points noirs), aucun des super-diplômés qui l’ont précédé pendant des décennies n’avait su le faire.

La presse vénézuélienne, qui a parfois des pudeurs, met la sourdine sur la principale caractéristique d’Henrique Capriles, le concurrent de Maduro aux élections présidentielles : c’est un rejeton d’une des plus riches familles du pays et tout ce que Chavez a fait pour les pauvres, il le défera.

Non seulement Nicolas Maduro n’a pas étudié aux USA comme il convient pour l’élite de ce sous-continent, mais il n’a pas le charisme de Chavez et son talent oratoire. Je n’invente rien, là. Vous l’avez lu ou entendu.

Si je puis vous aider à gagner du temps avant votre décillement, je vous invite à écouter son discours fait, sans notes (tu entends, Jean-Marc Ayrault), devant le cercueil de Chavez. http://www.youtube.com/watch?v=n_731fK_HrE

Et, s’il vous plaît de découvrir que Maduro a appris de Chavez l’art de tourner la dérision en dérision, de s’amuser en agissant, de mettre les rieurs de son côté, lisez ceci (http://www.legrandsoir.info/venezuela-les-bolivariens-en-campagne-ne-croient-pas-aux-larmes.html ) où vous allez découvrir que le bonhomme pour répondre à ses adversaires, a pris le volant d’un bus pour conduire lui-même des familles jusqu’aux logements que l’Etat leur a attribués (tu entends, Cécile Duflot ?).

 

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