Pourquoi Carlo Sommaruga est allé voir Julian Assange
Réfugié depuis juin 2012 dans un appartement de l’ambassade d’Equateur à Londres, Julian Assange ne peut quitter ce lieu sans être arrêté. Poursuivi pour agression en Suède, il refuse de s’y rendre. L’Australien craint de se voir ensuite extradé vers les Etats-Unis, qui veulent le juger pour les milliers de documents confidentiels publiés sur WikiLeaks. S.R.
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Le Genevois Carlo Sommaruga, conseiller national socialiste, a rencontré mercredi Julian Assange, fondateur du site controversé WikiLeaks, bloqué à Londres (lire encadré ). A la suite de cette visite d’une demi-heure, le vice-président de la Commission de politique extérieure compte mobiliser les parlementaires pour protéger les lanceurs d’alerte, comme Assange et Edward Snowden.
Carlo Sommaruga, vous avez été reçu en audience par un pape ou un judas?
(Rires) Ni l’un ni l’autre! C’est une nouvelle génération de militants qui, au-delà d’un débat gauche-droite, visent la transparence dans tous les domaines de la société et surtout au sein des Etats. Ils veulent les forcer, grâce à la révolution numérique, à changer leur fonctionnement.
Qu’aviez-vous à lui dire?
Nous avons discuté de la protection des whistleblowers (ndlr: lanceurs d’alerte ) , qui risquent la prison dans les pays qu’ils visent. Julian Assange et Edward Snowden ne peuvent obtenir l’asile en Suisse. Aujourd’hui, il faut donner un statut à ces personnes. Je vais discuter avec des collègues d’autres partis pour entamer le débat sur ce type de situations. Il faut créer un groupe de soutien international de parlementaires.
Votre démarche est-elle une provocation volontaire face aux Etats-Unis?
J’ai choisi le camp de la transparence, de la justice. N’oublions pas que WikiLeaks, Offshore Leaks et Edward Snowden ont montré comment des Etats se prévalant des droits de l’homme, de la démocratie piétinaient ces valeurs à l’insu des citoyens.
L'intégralité de l'interview dans nos éditions payantes de ce mardi. (TDG)
Créé: 23.07.2013, 07h43