Bon Anniversaire, vieille Ganache de Cinquième !
Ils étaient tous là les barbons et les grisons. Ces vieux gérontes de la démocratie à gros traits et de la République puisqu’il le faut bien. Toutes les badernes amoureuses de l’ordre et de la sécurité, de la démocratie moderne et de l’opinion stabilisée s’étaient donnés rendez-vous pour fêter la Cinquième République.
200 ministres usés jusqu’à la corde, quelques repris de justice, et une bonne centaine d’oubliés se pressaient ce matin pour fêter le cinquantième cinquième anniversaire de la République à Papa.
Le fiston avait donc invité tout ce beau monde au conseil constitutionnel, faute de sens de l’humour, aucun d’entre eux ne portaient d’entonnoir sur la tête, mais le clou du spectacle était assuré par Hollande lui-même. Pas de grands cirques sans un grand clown.
Quant à la bonne blague du renforcement des «pouvoirs d’initiative et de contrôle du Parlement» promis pendant la campagne présidentielle, elle trouve toute sa pertinence avec le refus récent fait aux députés et sénateurs de voter sur la déclaration du gouvernement sur la situation en Syrie, alors que le même clown de François Hollande s’était prononcé, en 2003, lors d’un débat similaire précédant la guerre en Irak, en faveur d’un vote «avant que la France n’ait à faire connaître sa décision». MDR comme disent les « djeuns » !
Et pour finir dans un éclat de rire généralisé, le Président propose que le parlement édicte moins de lois, voilà sans doute une recommandation de nature à modifier la toute puissance présidentielle, que le quinquennat a renforcer notamment grâce aux conseils avisé d’un collaborateur de Jospin, le grand homme de gauche Manuel Valls, tout autant attaché à la souveraineté populaire qu’à sa première roulotte.
Ils étaient bidonnés tous les gaullistes de la petite sauterie !
Non seulement la cinquième République a confisqué toute possibilité d’un débat politique argumenté au profit d’un défilé de mode permanent qui consiste à choisir tous les cinq ans le président le plus élégamment conforme aux canons de la bienséance oligarchique, mais en plus elle a réussit à créer des « opposants » dociles qui, peu à peu, se sont transformés en propagandistes éhontés du régime qui donne le mieux les apparences de la République tout en servant les intérêts mesquins de l’entre soi précieux de ceux qui savent !
Ce ramassis de vieillards contents d’eux même, écoutant religieusement ce bouffon apostatique ont donc fêté comme il se doit ce régime à bout de souffle dans ce grand spectacle pathétique.
Du balai Vite !