6 octobre 2013
Jean-Luc Mélenchon : « Hollande est un homme d’embrouilles »
6.10.13
Plus mordant que jamais, Jean-Luc Mélenchon étrille le gouvernement et veut croire à l’émergence d’une «gauche sans muselière».
Propos recueillis par Martine Chevalet | Publié le 06.10.2013, 11h03
Inepte! Pour aider à relancer l’activité, il faut répartir l’effort fiscal. Or, on le concentre sur 5 tranches d’impôts. Ce gouvernement a deux bêtes de somme : les ouvriers et les classes moyennes! Comme la droite, pour lui, le grand ennemi, c’est le coût du travail. Pas celui du capital. Il néglige la guerre à la fraude fiscale. Elle coûte pourtant plus que la dette chaque année : 80 Mds€.
A l’approche des municipales, la côte de popularité de François Hollande vous surprend-elle ?
Il a trompé beaucoup de monde et il continue. Ainsi, quand il va à Florange proposer de convertir les fondeurs en chercheurs, qui peut le prendre au sérieux? C’est même humiliant. Il réunit toutes les conditions pour être détesté. Le désespoir qu’il répand sert la soupe aux Le Pen.
Les déclarations de Manuel Valls sur les Roms vous ont-elles heurté ?
Il a confirmé les thèses du FN selon lesquelles certaines personnes sont inassimilables. Il a fait de 17000 malheureux les boucs émissaires de toutes les souffrances du pays. Minable.
Cécile Duflot a-t-elle raison de rester au gouvernement ?
Sa position est intenable. Le Président ignore l’écologie politique. Puis il arbitre en faveur de Manuel Valls. Hollande la teste. C’est un dompteur de faibles. Pour ça, il commence par diviser. Il a divisé les syndicats sur l’accord national interprofessionnel (qui porte sur la compétitivité des entreprises et la sécurisation de l’emploi), sur les retraites, il magouille pour diviser le Front de gauche. Maintenant, il explose ses alliés écolos… C’est sans fin. Ce n’est pas un homme de synthèse, c’est un homme d’embrouilles. Au PS, il passait son temps à cela pour mieux régner. Mais la France n’est pas le préau d’école de la rue de Solferino.
Que dites-vous à Noël Mamère qui quitte les Verts ?
Il enlève la muselière et retrouve sa liberté de parole ? Je dis Bienvenue au club ! Une nouvelle gauche va se construire dans les municipales. Nous tiendrons l’objectif : des listes autonomes dans toutes les villes de plus de 20 000 habitants. Presque partout heureusement, avec les communistes. Mais de façon significative aussi avec Europe Ecologie-les Verts (EELV) : ce sera le cas à Rennes, Cholet, sans doute Grenoble. C’est la nouvelle gauche sans muselière! Son rassemblement s’élargit. Il y aura de grosses surprises électorales !
Avec le Parti communiste, vos points de vue se sont-ils rapprochés ?
Comme prévu! Ma ligne est bien partagée (Pierre Laurent, patron du PCF, a pourtant pris son contre-pied en affirmant hier que le « maître-mot n’est pas l’autonomie mais le rassemblement »). A l’heure où je parle, presque toutes les grandes capitales régionales auront des listes autonomes au premier tour. Lille, Le Havre, Marseille, Rouen, Grenoble. Restent des villes emblématiques : Paris, Evry, Nantes et Toulouse. A Paris, les militants PC votent : j’ai confiance en eux. Danielle Simonet devrait mener une liste.
A Paris, pourquoi Anne Hidalgo ne peut-elle être pour vous une candidate d’union dès le premier tour ?
C’est l’équipe de Hollande. Une femme du vieux PS féodal, des barons arrogants, reconduisant les mêmes équipes. Les muselières sont distribuées avec les places.
A l’approche des municipales, la côte de popularité de François Hollande vous surprend-elle ?
Il a trompé beaucoup de monde et il continue. Ainsi, quand il va à Florange proposer de convertir les fondeurs en chercheurs, qui peut le prendre au sérieux? C’est même humiliant. Il réunit toutes les conditions pour être détesté. Le désespoir qu’il répand sert la soupe aux Le Pen.
Les déclarations de Manuel Valls sur les Roms vous ont-elles heurté ?
Il a confirmé les thèses du FN selon lesquelles certaines personnes sont inassimilables. Il a fait de 17000 malheureux les boucs émissaires de toutes les souffrances du pays. Minable.
Cécile Duflot a-t-elle raison de rester au gouvernement ?
Sa position est intenable. Le Président ignore l’écologie politique. Puis il arbitre en faveur de Manuel Valls. Hollande la teste. C’est un dompteur de faibles. Pour ça, il commence par diviser. Il a divisé les syndicats sur l’accord national interprofessionnel (qui porte sur la compétitivité des entreprises et la sécurisation de l’emploi), sur les retraites, il magouille pour diviser le Front de gauche. Maintenant, il explose ses alliés écolos… C’est sans fin. Ce n’est pas un homme de synthèse, c’est un homme d’embrouilles. Au PS, il passait son temps à cela pour mieux régner. Mais la France n’est pas le préau d’école de la rue de Solferino.
Que dites-vous à Noël Mamère qui quitte les Verts ?
Il enlève la muselière et retrouve sa liberté de parole ? Je dis Bienvenue au club ! Une nouvelle gauche va se construire dans les municipales. Nous tiendrons l’objectif : des listes autonomes dans toutes les villes de plus de 20 000 habitants. Presque partout heureusement, avec les communistes. Mais de façon significative aussi avec Europe Ecologie-les Verts (EELV) : ce sera le cas à Rennes, Cholet, sans doute Grenoble. C’est la nouvelle gauche sans muselière! Son rassemblement s’élargit. Il y aura de grosses surprises électorales !
Avec le Parti communiste, vos points de vue se sont-ils rapprochés ?
Comme prévu! Ma ligne est bien partagée (Pierre Laurent, patron du PCF, a pourtant pris son contre-pied en affirmant hier que le « maître-mot n’est pas l’autonomie mais le rassemblement »). A l’heure où je parle, presque toutes les grandes capitales régionales auront des listes autonomes au premier tour. Lille, Le Havre, Marseille, Rouen, Grenoble. Restent des villes emblématiques : Paris, Evry, Nantes et Toulouse. A Paris, les militants PC votent : j’ai confiance en eux. Danielle Simonet devrait mener une liste.
A Paris, pourquoi Anne Hidalgo ne peut-elle être pour vous une candidate d’union dès le premier tour ?
C’est l’équipe de Hollande. Une femme du vieux PS féodal, des barons arrogants, reconduisant les mêmes équipes. Les muselières sont distribuées avec les places.
Le Parisien
Posté par Jocegaly à 15:51 - Commentaires […] - Permalien [#]
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Nous faisons une Europe allemande - Philippe Séguin sur le Traité de Maastricht (05-05-1992)
GMT - Jean-Luc Mélenchon invité de "C'est ça l'Europe ?!"
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