L’opposition empêche l’Ukraine de retourner à la vie normale © Photo : EPA 1 / 16 Par La Voix de la Russie
Aujourd'hui, 20:07
L’opposition empêche l’Ukraine de retourner à la vie normale
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Les leaders de l’opposition ont rassemblé un peu plus de 50 000 et non pas un million de manifestants qu’ils promettaient de réunir sous leur bannière. C’était donc un coupe raté et l’opposition commencerait probablement à s’essouffler en l’absence de politiciens européens qui se succèdent ces derniers temps sur la place de l’indépendance. Il suffit de mentionner le ministre allemand des AE Guido Westerwelle, ses homologues suédois et polonais et l’ex-président géorgien Mikhaïl Saakachvili. Ils semblent avoir tous obligé le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’état souverain qui est le socle de la démocratie et appellent la « troïka » de l’opposition ukrainienne (Iatseniuk-Klitchko-Tiagnibok) à aller jusqu’au bout. Ces derniers appellent à leur tour les manifestants à bloquer le quartier gouvernemental et l’administration présidentielle. Le premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov avait plus d’une fois offert à l’opposition d’engager un dialogue constructif. En effet, le retour à la vie normale suppose le fonctionnement des administrations. Or, l’opposition refuse tout dialogue et exhorte ses partisans à paralyser le coeur de la capitale de l’Ukraine.
Les membres de l’opposition et les politiciens européens ont des objectifs divergents. Si les premiers aspirent au pouvoir, les seconds veulent s’implanter sur le marché ukranien jusqu’ici hors de leur atteinte. Ce sont les simples Ukrainiens qui souffrent en fin de compote. Ils restent encore sur la place de l’Indépendance mais ont déjà oublié pour quoi ils sont là. Après tout, même le nom d’Euro-maïdan n’est plus de mise, estime Viktor Medvedtchouk, leader du mouvement « Le Choix ukrainien » :
« Les événements auxquels nous assistons aujourd’hui n’ont rien à voir avec l’intégration européenne refusé par le pouvoir. Les gens qui se sont rassemblés sur le Maidan protestaient iniatialement contre la volte-face du pouvoir en ce qui concerne le signature de l’Accord d’association et du Traité sur la zone de libre échange. Puis tout a changé après la dispersion musclée des manifestants par la police dans la nuit du 29 au 30 novembre, mais on a oublié de changer le nom. En fait, ce qui se passe aujourd’hui n’est plus du tout en lien avec la décision ukrainienne de suspendre la signature de l’Accord d’association. »
Washington, cela va de soi, ne pouvait pas rester à l’écart des événements à Kiev. Les États-Unis ont décidé d’attiser les sentiments révolutionnaires dans la capitale ukrainienne en promettant de faire de leur mieux pour l’abrogation des visas entre l’Ukraine et l’UE.