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1 février 2014

Théorie des genre à l’école, rumeur ou on cherche à vraiment mettre ce genre de pensée dans nos écoles ?

Sur VOLTAIRE.NET

 

 

Dialogue avec nos lecteurs français

par Thierry Meyssan

Thierry Meyssan a répondu en direct aux lecteurs de Voltairenet.org qui lui posaient des questions à partir du compte Facebook d’Alain Benajam, président du Réseau Voltaire France.

| 29 janvier 2014

 

 

Extrait:

(...)

Hakim William Smach : Théorie des genre à l’école, rumeur ou on cherche à vraiment mettre ce genre de pensée dans nos écoles ?

Thierry Meyssan : Bien qu’il y ait eu une rumeur malveillante sur un programme de l’Éducation nationale, il n’en reste pas moins que la théorie du genre est poussée en avant dans l’ensemble des États membres de l’Otan. D’une manière générale, c’est une technique classique : déplacer les débats sur des sujets sociétaux confus de manière à amalgamer toute contestation avec des extrémistes et laisser le champ libre à la classe dirigeante.
C’est pour moi une fausse réponse qui masque un vrai problème. D’une part, l’ethnologie nous apprend que l’identité sexuelle est effectivement partiellement le fruit de la culture dans laquelle on est élevé, mais si une culture définit les rôles sexuels, elle ne modifie pas le sexe des gens. D’autre part, cette théorie était censée aider à l’égalité en droit des hommes et des femmes, alors qu’elle ne sert qu’à brouiller la réalité.
Au passage, je suis très étonné que l’on n’évoque jamais les cas d’intersexualité. Plus d’une personne sur mille n’est génétiquement ni homme, ni femme. Il existe beaucoup de situations différentes dans la nature et chacune mérite d’être respectée.
Dans la même ligne, l’administration Hollande a également promu le « mariage pour tous ». Cette rhétorique permet de faire croire que les personnes qui y sont opposées sont favorable au maintien d’une discrimination. En réalité, le mariage est une institution imaginée pour résoudre les problèmes de filiation et d’héritage. Il n’a donc rien à voir avec la situation des couples de même sexe. Le problème sociétal est différent : les couples de même sexe se voient refuser des droits reconnus aux coupes de sexes différents. La solution est simple : individualiser les droits. En 1990, je présidais une association pour l’égalité en droits de chacun quelque soit son orientation sexuelle, le Projet Ornicar. Nous avions poussé cette solution et avions obtenu le soutien de l’Église catholique. Nous avions même publié une déclaration commune avec le président de la conférence épiscopale, Mgr Duval. Déjà à l’époque, c’est le parti socialiste qui a fait tout capoter en choisissant le PACS qui est l’ancêtre du « mariage pour tous ». Le comportement du PS dans cette affaire est très clair : il ne cherche pas à résoudre les problèmes de nos concitoyens, mais à les instrumenter pour les diviser. Il n’y a aucune raison que les catholiques refusent de reconnaître les droits des couples de même sexe, mais le PS a quand même réussi à transformer cette question en champ de bataille.
Il est navrant de constater que lorsque l’on interroge les personnes concernées, elles préfèrent massivement la solution que nous avions proposée à celle du PS.

 

Gaspard Alizan : Un avis sur l’affaire Dieudonné ?

Thierry Meyssan : Le gouvernement et l’opposition ont, d’un commun accord préalable, décidé d’attaquer Dieudonné pour commencer, puis de continuer par Alain Soral et d’en finir avec moi. Ils ont pour le moment modifié un siècle et demi de jurisprudence pour interdire à l’humoriste de se moquer d’Israël.
Si Dieudonné est lié à la fois à Alain Soral et, d’une certaine manière, à moi, je ne le suis pas à Soral, dont j’apprécie le travail de réconciliation mais dont je dénonce la critique contre-révolutionnaire de 1789.
Nous devons attendre les prochains épisodes pour comprendre où la classe dirigeante veut en venir.

 

Élodie Poirieu : Quelle est à votre avis l’influence des lobbies libertariens US sur la dissidence en France ?

Thierry Meyssan : Nous sommes tous tellement influencés par les États-Unis que nous allons chercher là-bas aussi des modèles de dissidence. Mais nous sommes une vieille nation, pas le Far West. Si nous avons besoin de retrouver la liberté d’entreprendre, cela ne doit pas se faire au détriment de l’intérêt collectif. De ce point de vue, certaines réglementations sont utiles et souhaitables.

 

Nicolas de Neef : Que pensez vous de la négociation par devers des américains avec le régime iranien ? Quel a été le ressort poussant Fabius à tenter de faire disjoncter ces accords ? (Genève récemment)

Thierry Meyssan : Sur les négociations entre Washington et Téhéran, je vous renvoie à mon article « L’abdication de l’Iran », Réseau Voltaire, 2 décembre 2013, www.voltairenet.org/article1.... Je n’ai pas changé d’avis. Pour moi, le président Rohani est un nationaliste, mais pas un anti-impérialiste. Il ambitionne de terminer la révolution khomeiniste et de re-devenir l’allié régional de Washington, comme à l’époque du Shah. Dois-je rappeler qu’il fut, en 1985, le premier négociateur iranien lors de l’accord avec Washington et Tel-Aviv connu sous le nom d’Iran-Contras ?
Pour ce qui est de Laurent Fabius, il agit dans ce dossier comme dans les autres, dans l’intérêt d’Israël et non pas dans celui de la France....(...)

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