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3 février 2014

Le maccarthysme se met en place en France pour sauver le soldat "Union Européenne".

Sur le blog de LUCIEN PONS

Dimanche 2 février 2014 7 02 /02 /Fév /2014 16:53

 

 

 

Le maccarthysme se met en place en France pour sauver le soldat "Union Européenne". Par Lucien PONS.

IV-chaines.jpg Bonjour.

 

Ci-dessous vous trouverez l’éditorial du BRN du mois de février 2014. Le texte de Pierre Lévy est remarquable. Il dénonce l’offensive tous azimuts de la pensée unique chargée de défendre le soldat « Euro » et le soldat « UE » dans la bataille idéologique qui s’annonce pour l’élection des députés européens.

 

Des millions d’euros (2,5 millions) sont engagés officiellement par la commission européenne pour traquer de toutes les façons possibles les pensées déviantes. Il faut répandre encore et toujours la bonne parole « L’Europe c’est la paix », « l’Europe c’est la prospérité », « l’Europe sociale est à notre porté », etc… .

 

Le comble du cynisme et du mépris est atteint lorsque « les euroïstes hystériques », devant les champs de ruine de cette construction politique au service des transnationales et des banques, sont obligés d’admettre que ce rêve est devenu cauchemar. Que croyez-vous qu’ils fassent ?

 

Tout être « normal », doté d’un peu de bon sens, reconnaitrait cette erreur majeure et s’emploierait à remettre la France sur la voie du progrès ! Rien de cela n’est mis en œuvre avec l’Union Européenne.  Pourtant les faits sont têtus, le peuple ne veut plus de ce carcan qui chaque jour apporte son lot de misère. La solution retenue n’est pas celle du bon sens, au contraire. Pour ceux qui gouvernent réellement, il faut aller encore plus loin et plus vite dans cette course en avant mortifère.

 

La logique voudrait que l’on change d’orientation, que l’on revienne  à des solutions qui ont fait leurs preuves dans le passé et qui sont encore à l’origine du développement de certains pays aujourd’hui, je pense aux pays de l’Amérique Latine. Mais pas du tout, tels des bonimenteurs de foire, les décideurs expliquent que les désastres constatés (c’est difficile de faire autrement) ne viennent en rien des choix imposés par l’Union Européenne, mais qu’au contraire tout s’explique par le manque d’EUROPE (comprendre intégration européenne). Ces gens-là s’engagent à avoir le courage d’imposer par la force s’il le faut « plus d’Europe austéritaire » aux populations. C’est vrai que l’Europe est un parangon de démocratie ! oui, oui, puisqu’ils nous le disent !

 

La notion de courage est utilisée à sens inversé, c’est le cas pour beaucoup de mots et d’expressions. Un autre exemple, Il faut du courage pour détruire la Sécurité Sociale, mais le vrai courage ne serait-il pas de se battre et de mettre tout en œuvre pour garantir notre modèle social ?

 

Nous ne sommes plus dans le domaine de la raison mais dans celui de la croyance. Il nous faut, de gré ou de force, entrer en religion européiste ! Attention aux hérétiques, ils vont être pourchassés et traduits devant les tribunaux de la sainte inquisition euroreligieuse. Il serait bon, peut-être, de recourir à des méthodes fortes largement expérimentées.  La diffamation, la délation, les accusations infondées, la création de tribunaux d’exception comme au temps des fameuses « Sections Spéciales » ( ), etc…, sont autant d’outils dont disposent les gardiens du temple.

 

La puissance de la technologie va permettre d’étendre ce rayon d’action afin d’éradiquer le mal absolu. Les trolls(ce ne sont pas des personnages fantastiques peuplant les contes de fées de notre enfance, mais de puissants vecteurs pour contrôler la pensée et éviter toute velléité de dissidence) vont traquer toute tentative de remise en question du  « formidable destin de l’Union Européenne » ! Car il s’agit bien de l’Union Européenne (28 pays) et non de l’Europe (49 pays), là encore l’usage des mots est trop souvent trompeur.

 

Parmi les outils utilisés par ces être improbables et pourtant bien réels, certains commencent à être connus, vous connaissez bien « Rouge-Brun » « complotiste » « nationaliste », vous apprendrez à connaitre et à en aimer de nouveaux. Quelques suggestions me semblent utiles pour activer le décodeur à propos de ce langage crypté :  « maurassien », « pétainiste », « doriotiste », « adeptes de la manifestation de 6 février 34 », etc…  Ce ne sont que de petites suggestions « les cerveaux malades de l’européisme » vont certainement rivaliser de créativité pour élaborer d’autres armes sémantiques afin de terrasser le mal.

 

Vous trouverez en PJ le texte plein d’humour de Pierre Lévy.

 

Vous trouverez ci-dessous un lien dans lequel vous pourrez entendre la réponse d’Emmanuel Todd aux propos du chef de l’état lorsqu’il s’engage à combattre de toutes ses forces les eurosceptiques.

Lors d'une récente conférence sur les statistiques à l'Institut Henri Poincaré, Emmanuel Todd s'est fendu d'un commentaire sur la dernière conférence de François Hollande. Le Président vivrait une crise spirituelle car perdrait la foi en la religion de l'euro !

http://youtu.be/M7I7vylmZFU

Vous trouverez dans le lien ci-dessous un article du « Marianne » de cette semaine sur la sortie de l’Euro. Le tabou serait-il en train de se fissurer ? Il faut le souhaiter.

Articles Iciet .

Un extrait de l’entretien avec Emmanuel Todd.« Ce qui m’a frappé, et choqué dans la conférence de presse du vice-chancelier Hollande, confie d’ailleurs Emmanuel Todd moqueusement à Marianne, c’est son appel inattendu et incongru au patriotisme français. Il a du reste associé ce patriotisme à la nécessaire collaboration avec l’Allemagne. Question pour un jeu télé : qui a déjà fait ça dans l’histoire ? »

 

Bien cordialement.

 

Lucien PONS

 

 

 

L'éditorial de Pierre Lévy dans BRN.

Sauvé ? L’éditorial du Nouveau Bastille République Nation de janvier 2014.

Le 1 février 2014.

 

 

BRN-titre

Quatre heures. C’est le temps qu’il aura fallu au Conseil d’Etat pour casser la décision du tribunal administratif de Nantes autorisant le spectacle de Dieudonné M'bala M'bala. Les juges nantais avaient pourtant suivi une jurisprudence constante : jamais – si l’on excepte la période de l’Occupation – une interdiction de ce type n’avait été prononcée. Quelques jours auparavant, le ministre de l’Intérieur avait affirmé son intention de tout mettre en œuvre pour parvenir à ce résultat, imputant à l’humoriste un prosélytisme antisémite. Le président de la République avait appuyé cette intention, au grand étonnement de la plupart des juristes.

 

Au passage, on imagine la vague d’indignation qui eût secoué la classe politico-médiatique si le président russe, par exemple, avait annoncé sa volonté d’interdire un spectacle, moyennant un oukase prononcé par quelque Cour « à sa botte ». Quoi qu’il en soit, ce 9 janvier, deux principes censés fonder une dite démocratie libérale ont été d’un seul mouvement bousculés : la liberté d’expression, et l’indépendance de la justice. Si l’affaire s’était déroulée à Budapest, la Commission européenne se serait fendue d’un communiqué faisant état de sa « grave préoccupation » et s’interrogeant sur de possibles sanctions.

 

 

Alors que le président français annonce son ralliement assumé aux thèses économiques défendues par le Medef et prépare l’amplification de la politique suivie par son prédécesseur, certains des derniers partisans de la majorité socialo-écologiste faisaient valoir qu’au moins, sur l’ultime plan des libertés publiques, « la gauche et la droite, ce n’est pas pareil ». En effet, ce n’est pas pareil – mais pas dans le sens prévu.

 

 

Autant que le verdict surprise du Conseil d’Etat, ses attendus ne laissent pas d’inquiéter. La notion de trouble à l’ordre public, traditionnellement mise en avant, est certes critiquable ; encore s’agit-il d’un objet juridique bien cerné et compréhensible par le sens commun. Mais que soit, cette fois, invoquée la mise en cause de la « dignité humaine » et de la « cohésion nationale » pourrait faire sourire si les enjeux n’étaient pas aussi graves. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas évoquer la mise en danger de l’équilibre budgétaire, du crédit international de la France, de la « soutenabilité » du climat, ou du respect dû aux papiers gras ?

 

Il n’est pas nécessaire d’être grand juriste pour comprendre que l’atteinte à la « cohésion nationale » est un prétexte qui peut être étendu quasiment à l’infini. A fortiori dès lors que le chef de l’Etat précise que, dans l’affaire Dieudonné, « nous sommes intervenus ». Manière d’assumer le fait que la plus haute autorité administrative n’a pas réellement tranché en toute indépendance.

 

Dans la même conférence de presse, mais sur un autre sujet, François Hollande a martelé : « je ne laisserai pas faire ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne ». Une formulation qui pourrait sonner, dans le nouveau contexte de malléabilité du droit et de montée de la colère contre l’Europe, comme une menace relevant de la police administrative. La mise en cause de l’Union européenne sera-t-elle la prochaine étape de la jurisprudence imaginée place du Palais-Royal ?

 

Il faut certes se garder de la paranoïa. Pourtant, il y a peu, une haute personnalité plaidait pour que l’Union puisse agir comme « un ultime garde-fou contre des dérives » dans un Etat membre. Et ce, dans « des situations très peu nombreuses a priori, mais correspondant à des turbulences telles (…), fussent-elles couvertes par l’apparence de la volonté populaire, qu’un contre-pouvoir devrait se déclencher au niveau de l’Union ».

 

L’auteur de ce discours (21/11/13) injustement méconnu n’est autre que Jean-Marc Sauvé, vice-président et patron de fait… du Conseil d’Etat. Qui considère donc que l’UE serait légitime pour intervenir dans un pays membre, même contre « l’apparence » de la volonté populaire. Pour préserver la France contre la volonté de son peuple, en quelque sorte.

 

Décidément, le pays n’est pas Sauvé.

 

PIERRE LÉVY

 

 http://www.brn-presse.fr/#Accueil.A

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