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26 juin 2014

Ukraine : un tournant ?

 

Ukraine : un tournant ?

Lorsque j’ai entendu ce matin que Poutine avait demandé au Conseil de la Fédération d’abroger la résolution sur l’utilisation des forces armées russes sur le territoire de l’Ukraine, j’ai été franchement perplexe. Vraiment, je ne m’attendais pas à une telle démarche. J’avais remarqué hier que les soi-disant «consultations» (par opposition à des «négociations») entre l’ambassadeur de Russie en Ukraine, Mikhaïl Zourabov, un haut représentant de l’OSCE, Tagliavini, le second président de l’Ukraine (Ndt : président du 19 juillet 1994 au 23 janvier 2005), Koutchma, le chef du mouvement ukrainien Choix, Medvedchuk, et le Premier ministre de la République du Peuple de Donetsk, Borodaï, ainsi que le leader du mouvement du Sud-Est Tsarev et des représentants de la République du peuple de Lugansk, avaient eu pour résultat que les dirigeants Novorossiens avaient accepté un cessez-le-feu temporaire, mais je ne m’attendais pas à ce que la situation changeât si rapidement. Rappelons ce qui se passait il y a seulement quelques jours.

Comment en sommes-nous arrivés là?

C’est ainsi que j’avais conclu le compte-rendu de situation du 20 juin (intitulé « Slaviansk encerclé »)

Encore une fois, nous avons une situation dans laquelle ou, devrais-je dire, ceux qui tirent les ficelles de à Washington, sont absolument déterminés à atteindre l’un des objectifs suivants:
1) Etendre le Banderastan sur tout le pays jusqu’à la frontière
2) Forcer la Russie à intervenir militairement de façon ouverte dans le DonbassC’est une stratégie gagnante car Kiev a les moyens d’atteindre au moins un de ces objectifs et n’a aucune troisième option. La solution que le préfère – voir la Novorossia résister avec succès à l’agression ukrainienne – ne semble pas réalisable, du moins pas si le se refuse à prendre des mesures radicales pour changer la dynamique des choses sur le terrain.

En fait, j’avais prédit que Poutine serait obligé d’envoyer l’armée russe, non seulement pour éviter un véritable génocide de la population de Novorossia, mais ne serait-ce même que pour prévenir une « catastrophe symbolique » comme la chute de Slaviansk parce que la perte de cette ville maintenant symbolique serait un désastre politique pour Poutine.

Au cours des jours suivants (21 au 23 juin), mon sentiment que l’intervention était imminente n’a fait que se renforcer. C’est ce que j’ai écrit dans un courriel privé adressé à un contact en Ukraine:

Une grande partie de mon temps est consacré à parcourir les médias russes RuNet (sites officiel et réseaux sociaux) pour avoir une idée de ce qui se passe. Je peux dire de façon catégorique que je sens que quelque chose est en train de changer: je pense que même si Poutine ne fait pas de déclarations à haute voix à ce sujet, cette véritable farce de la « trêve » de Porochenko suivie de son « plan de paix » a vraiment énervé le Kremlin et les élites proches du Kremlin, et je crois que tout ce petit monde est maintenant passé du « attendre et voir en espérant qu’arrive un mieux » au mode « ok, tu veux la m…, tu vas l’avoir ». En tout cas, j’ai l’impression que la décision a été prise de ne pas permettre un génocide en Novorossia. Et mon sentiment est que la seule décision qui nécessite d’être encore affinée, c’est comment, mais je parierais bien que l’aide transfrontalière (en matériel et en argent) va passer par le toit. J’ai aussi entendu dire que le nombre de volontaires est en forte hausse. En fait, l’élément clé, c’est que j’ai aussi le net sentiment que les Ukrainiens ont atteint la limite de ce qu’ils peuvent faire et qu’ils ont des problèmes majeurs de fournitures. Donc, pour nous, « ce n’est plus » qu’une question d’arriver à amener suffisamment vite ce dont ils ont besoin pour permettre à la « légère » résistance Novorossienne de tenir jusqu’à ce que le camp ukrainien commence à s’effriter. Porochenko, qui avant avait ce crédit auprès du public d’être « celui qui n’a pas de sang sur les mains », est maintenant universellement méprisé. Et Gazprom en a marre aussi. Tout cela pour dire que je ne serais pas surpris de voir une augmentation du nombre de « Russes très polis » à Lugansk et à Donetsk.

Bien sûr, je faisais allusion à une intervention « à peine déguisée », pas une intervention armée tout à fait ouverte, encore que la différence entre les deux soit vraiment d’ordre académique. D’autant que l’une aboutit souvent à l’autre de toute façon. Mon contact local, soit dit en passant, a convenu et confirmé que quelque chose était bel et bien en train de changer pour le mieux (désolé, je ne peux pas entrer dans les détails).

Ainsi, la séquence visible au cours de la semaine passée a été la suivante:

1. Premièrement, Kiev a « offert » un « plan de paix » qui était un ultimatum.
2. Ensuite de quoi la junte a lancé une attaque à grande échelle sur la Novorossia.
3. A ce moment-là, la situation est devenue vraiment critique et Slaviansk a été encerclée.
4. L’humeur dans l’opinion publique en Russie a tourné à la rage extrême et à la frustration.
5. Puis il est devenu clair que la Résistance avait infligé des pertes énormes aux Ukrainiens, en particulier dans la région de Lugansk et de la colline Karachun.
6. Poutine a envoyé des troupes à la frontière et ordonné des exercices militaires impliquant les forces aéroportées.
7. Des consultations ont commencé entre un groupe ad-hoc et les autorités Novorossiennes.
8. Lesquelles autorités Novorossiennes ont accepté un cessez-le feu temporaire.
9. Poutine enfin a demandé au Conseil de la Fédération d’abroger l’autorisation d’utiliser l’armée afin de protéger les russophones en Ukraine.

A cette séquence visible des événements, je veux ajouter deux points très importants:

Tout d’abord, concernant le point 5 (les pertes ukrainiennes) : non seulement je reçois beaucoup de rapports invérifiables au sujet de pertes ukrainiennes vraiment énormes, mais il y a des rapports confirmés faisant état d’unités entières de gardes-frontières ukrainiens ayant fui en Russie pour y chercher refuge, ainsi que de 400 soldats des troupes aéroportées ukrainiennes qui auraient démissionné collectivement. Quant à Slaviansk, à la grande stupéfaction de Strelkov, qui avait prévu un assaut final, les Ukrainiens se sont retirés. N’est-ce pas étrange ?

En second lieu, il y a une figure de l’opposition assez intéressante, en Russie, nommée Sergueï Mironov. Il est le Président du Conseil de la Fédération et le président du parti Russie Juste (que je décrirais comme le seul véritable parti d’opposition à la Douma, et dont je qualifierais l’orientation de « Gauche de Poutine sociale-démocrate »). Il se trouve que Mironov était en première ligne sur la question de la Crimée, ce pour quoi l’Oncle Sam l’a « remercié » en l’inscrivant sur la liste noire des hommes politiques russes. Disons simplement que sur la question ukrainienne, Mironov a fait du très bon travail et qu’il a gagné beaucoup de poids politique. Eh bien, il y a deux jours Mironov a été tellement scandalisé par la situation en Novorossia qu’il a annoncé dans un talk-show à la télévision russe que la Russie devrait envisager de reconnaître les Républiques du peuple de Donetsk et de Lugansk, ce qui, comme il le dit, permettrait à la Russie d’envoyer autant d’argent, d’armes ou même de forces militaires que nécessaire sans avoir à prendre l’avis d’une tierce partie. Gardez cette idée à l’esprit, car elle est très importante pour la suite de cette analyse.

Certes, dans le même temps, Oleg Tsarev – le chef politique de fait de la Novorossia – avait établi sept conditions préalables (y compris le retrait complet et même l’indemnisation!) à des négociations avec Kiev, dont aucune n’avait la moindre chance d’être acceptée par la junte ukrainienne, tout comme l’ultimatum de Porochenko, c’est-à-dire son « plan de paix », n’avait aucune chance d’être accepté en Novorossia. On était donc apparemment dans une impasse politique totale.

En essayant de relier tous les points entre eux, je dirais qu’il y avait beaucoup de nuages ​​très sombres à l’horizon de l’est et qu’un orage était imminent. Bien sûr, il y avait aussi la tenue de ces « consultations » plutôt bizarres, mais je doute que quiconque aurait pu prédire que cela conduirait à ce que le camp Novorossien accepte un cessez-le feu. Et pourtant, c’est exactement ce qu’Alexandre Borodaï, le Premier ministre de la République du Peuple de Donetsk, a annoncé.

Maintenant, que Borodaï soit ou non un agent du FSB de haut rang, il est bien certain qu’il est impossible qu’il ait pris une telle décision sans d’abord consulter, d’une part, Strelkov et les autres commandants militaires et, d’autre part, ses contacts à (à quelque échelon qu’ils puissent être). De toute évidence, c’est une stratégie élaborée aux plus hauts niveaux de la Russie qui est actuellement mise en œuvre.

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Alexander Borodai

Essayons de comprendre ce dont il s’agit.

Interprétations possibles

Tout d’abord, je tiens à régler le cas de l’interprétation évidente ou, devrais-je dire, de l’évidence erronée. Elle peut se résumer par ce slogan pas trop sophistiqué : « Poutine poignarde la Novorossia dans le dos ». Ou encore « le Nouvel Ordre Mondial a acheté la sortie de Poutine ». Je suppose que « le chantage nucléaire des États-Unis sur la Russie a contraint Poutine à se rendre » aurait aussi sa place ici. Pourtant, s’il est une chose certaine, c’est que la rue Smolenskaia n’est pas Foggy Bottom [Ndt : le « fond brumeux » est un quartier de Washington DC, non loin du Potomac, où se trouvent notamment le complexe hôtelier Watergate, le Kennedy Center et l’université George Washington] ni une association pour étudiantes de premier cycle, où les décisions sont prises puis changées du tout au tout en moins de 24 heures, et où c’est la dernière lubie branchée qui fixe l’ordre du jour. Poutine n’a pas passé les 14 dernières années à libérer les Russes du contrôle anglo-sioniste tout en s’opposant directement aux objectifs clés de la politique étrangère des États-Unis simplement pour « vendre sa mise sur la touche » et commettre un suicide politique. Quant au bobard de la guerre nucléaire, je l’ai déjà abordé récemment (voir http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/06/why-us-russian-nuclear-balance-is-as.html et http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/06/nuclear-apples-and-oranges.html) et je n’ai pas l’intention de répéter tout cela. Je vais donc limiter mes analyses aux seules options crédibles:

1. La Russie est parvenue à cette conclusion que les Ukrainiens n’ont tout simplement pas les moyens de l’emporter et de procéder au nettoyage ethnique/politique de la Novorossia, et que par conséquent une aide en secret sera suffisante pour garantir la survie de la Novorossia.
2. L’Union Européenne et la Russie ont réussi à mettre suffisamment sur la table pour soustraire Porochenko à la surveillance des États-Unis, et elles sont maintenant en train d’essayer de prendre le contrôle de la situation.
3. La Russie cherche à offrir les concessions les plus symboliques possible en préparation d’une rupture inévitable des négociations et de l’intervention russe qui s’en suivra.
4. La Russie gagne du temps, juste assez pour que l’économie ukrainienne s’effondre et que l’explosion sociale qui en résultera submerge la junte.
5. La Russie offre une concession symbolique garantissant plus ou moins que les Européens n’auront pas à planter leur propre économie en appliquant de nouvelles sanctions exigées par les Etats-Unis.

De ces différentes options, laquelle est la meilleure ? À mon avis, la plus crédible est celle qui les combine toutes: je pense qu’elles sont toutes vraies.

En premier lieu, que ceci soit bien clair : le dernier coup joué par la Russie est purement symbolique, comme ce fut le cas de la décision initiale du Conseil de la d’« autoriser » Poutine à faire, si nécessaire, usage des forces armées russes en Ukraine. Poutine est le commandant en chef, et il peut, comme il le veut ordonner un recours à l’armée ; personne ne contestera cela, et certainement pas à la Douma russe. En outre, les actions secrètes étant, par définition, accomplies en secret, elles ne sauraient nécessiter l’approbation de quiconque, même pour la forme.
Deuxièmement, une seule attaque ukrainienne contre un poste-frontière russe (même résultant d’une méprise, ou même si elle échoue) serait, au plan du droit, une raison suffisante pour invoquer la « légitime défense » ; et je vous rappelle que plusieurs attaques de ce genre ont eu lieu la semaine dernière. Troisièmement, étant donné que Porochenko a déclaré ouvertement que la Crimée resterait à jamais ukrainienne et que Iarosh a même promis d’y commencer une guérilla, la Russie peut toujours invoquer l’« action préventive ». Enfin, et ceci est essentiel, Poutine pourrait faire exactement ce que Mironov préconise, à savoir reconnaître les républiques Novorossiennes (il n’a pas à obtenir l’approbation de la Douma pour cela), et y déplacer ensuite autant de forces militaires qu’il le souhaiterait. Ainsi, même formellement, le dernier coup de la Russie est 100% symbolique.

Deuxièmement, pour comprendre ce qui vient de se passer, nous ne pouvons nous contenter d’examiner les choses d’un point du vue russe, novorossien ou ukrainien ; il nous faut les regarder aussi du point de vue de l’Oncle Sam. Pour rappel, quels étaient les objectifs des États-Unis en Ukraine (sans ordre particulier) ?

1. Rompre les liens entre la Russie et l’Ukraine
2. Installer au pouvoir à Kiev un régime russophobe et marionnette de l’OTAN
3. Virer les Russes de Crimée
4. Faire de la Crimée un porte-avions insubmersible des Etats-Unis/de l’OTAN
5. Créer une guerre froide version 2 en Europe
6. Dévaster davantage encore les économies de l’Union Européenne
7. Consolider le statut de « protectorat/colonie US » de l’Union Européenne
8. Castrer une fois pour toutes les politiques étrangères de l’Union Européenne
9. Isoler politiquement la Russie
10. Maintenir la domination mondiale du dollar américain
11. Justifier d’énorme budgets militaires/de sécurité

J’ai appliqué un code de couleur à ces objectifs selon les catégories suivantes:
Atteint : noir
Encore possible – encore trop tôt pour le dire : bleu
Compromis : rose
Échec : rougeLa « fiche de score » actuelle se lit donc ainsi : 1 « atteint », 5 « possible », 2 « compromis » et 3 « échoué ».

C’est déjà un résultat très médiocre pour un pouvoir qui aime à se croire une superpuissance (passons sur ses rêves d’être une nation indispensable ou une hégémonie mondiale). Mais la question à laquelle je veux en venir ici, c’est : mesurés à l’aulne de ces objectifs stratégiques anglo-sionistes, la dernière initiative russe est-elle une bonne ou une mauvaise chose ? Je dirai que, à tout le moins, elle compromet davantage encore et menace immédiatement plusieurs objectifs des États-Unis (1,5,8), et qu’elle en complique potentiellement d’autres (6,7,8). Pas mal du tout, si vous voulez mon avis, en particulier pour un mouvement purement symbolique!

Ce n’est pas fini, il s’en faut encore de beaucoup

Je dois avertir immédiatement tout le monde que les choses sont loin d’être terminées. Ne serait-ce que parce qu’il ne faut jamais sous-estimer la puissance de l’Empire anglo-sioniste qui, juste pour faire un exemple, vient d’asséner à la France la gifle d’une amende de 9 milliards de dollars pour avoir refusé d’annuler le contrat Mistral (enfin, officiellement, pour ne pas avoir respecté les sanctions américaines imposées à la Somalie, à l’Iran et à Cuba). Deuxièmement, parce que les États-Unis se distinguent par une longue de sabotage des plans de paix (je pense à la Bosnie, par exemple). Troisièmement, parce qu’un cessez-le feu est beaucoup plus facile à rompre qu’à appliquer. Et, enfin, parce qu’il y a maintenant des dizaines de milliers de voyous néo-nazis en démence à courir librement à travers l’Ukraine et qu’il n’est littéralement personne là-bas qui pourrait leur imposer une limite, a fortiori les désarmer: à cet égard, on pourrait très raisonnablement soutenir que Kolomoiski a beaucoup plus de pouvoir que Porochenko. Triste, effrayant, mais vrai.

Je ne peux qu’être d’accord avec plusieurs analystes russes qui ont récemment averti que ce conflit dans lequel nous sommes engagés est appelé à durer et que ce serait le comble de l’irresponsabilité de supposer que tout est d’ores et déjà fini et pour le mieux. D’une part, il est certain que la partie Banderastan de l’Ukraine explosera avant la fin de l’année (la Russie servira de bouclier à la Novorossia contre cette explosion, par des aides directes et par les liens économiques). D’autre part, la guerre de l’information ne peut maintenant que se durcir, quand bien même les aspects purement militaires *viendraient à* se révéler moins centraux.

Sur les plans personnel et pratique, cela signifie pour moi que même si un cessez-le feu devient plus ou moins permanent (et c’est loin d’être ne serait-ce que probable, du moins à ce stade), je vais continuer du mieux que je pourrai à maintenir ce blog en mode «crise », en conservant ce suivi 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 de ce qui se passe en Ukraine. Je dirais même que si le cessez-le-feu tient, et c’est un grand « si », alors c’est une phase fort délicate qui va commencer, celle de négociations incroyablement complexes et entre plusieurs acteurs sur l’avenir non seulement de la Novorossia, mais même du reste de l’Ukraine. Après tout, un cessez-le-feu dans l’est du pays ne signifie pas que le Banderastan soit soudainement devenu viable, ou que les gens à Odessa ou à Mariupol aient soudainement accepté de vivre sous un régime néo-nazi. *Il se peut* que ce cessez-le feu ait sifflé la fin d’une première phase de la crise ukrainienne, et *il se peut* qu’on puisse dire que la Novorossia a été capable de résister à la tentative d’écrasement de la junte (s’il vous plaît, notez bien que tout cela est au conditionnel !).

Une dernière chose : j’ai essayé de faire le tour des diverses interprétations possibles, mais il est trop tôt encore pour se prononcer sur la situation. Je ne saurais trop vous exhorter tous instamment à faire preuve de la plus grande méfiance à l’endroit des « analyses » pleines de déclarations catégoriques qui ne vont pas manquer de fleurir ici ou là, car il est tout simplement indéniable que si nous pouvons bien sûr spéculer sur les raisons qui ont conduit Poutine à de telles décisions, nous ne savons en fait pas du tout ce qu’il en est en réalité. Comme Donald Rumsfeld l’a dit un jour, « Ainsi que nous le savons, il y a des connus connus, c’est-à-dire des choses dont nous savons que nous les connaissons ; et nous savons aussi qu’il y a des inconnus connus, c’est-à-dire que nous savons qu’il y a certaines choses que nous ignorons. Il y a également des inconnus inconnus, ceux dont nous ignorons que nous les ignorons ».

Il y a tout simplement trop d’« inconnus inconnus » dans la situation actuelle pour pouvoir porter de jugement catégorique – sans parler de jugement définitif.

Le Saker, le 24 juin 2014

http://www.vineyardsaker.fr/

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