Les Oligoéléments
L’organisme de l’homme a besoin d’un certain nombre de nutriments pour assurer son fonctionnement. Ce sont les vitamines, les minéraux et les oligoéléments. Ces nutriments sont présents en quantité infime dans le corps, mais pourtant ils sont indispensables à la réalisation de toutes les réactions chimiques du métabolisme humain.
Les oligoéléments sont nombreux : cuivre, lithium, chrome, fer, sélénium, cuivre, or, iode, zinc, manganèse, argent, bismuth, soufre… Ce sont des minéraux (métalliques ou non)présents en quantités très faibles. Leur définition précise que ce sont des éléments chimiques dont la masse dans le corps humain est inférieure à 1 mg/kg. Or, leur effet dépend précisément de cette dose : Une dose normale assure un fonctionnement satisfaisant de l’organisme ; Alors qu’une carence va entraîner des troubles par la non-réalisation de certaines réactions chimiques ce qui produit des troubles, voire des maladies ; Et un apport excessif sera nuisible, voire létal. Car beaucoup d’oligoéléments sont des poisons à doses fortes comme le sélénium.
L’organisme humain ne peut pas les fabriquer. Aussi doit-il se les procurer dans l’alimentation qui lui est fournie. Malheureusement celle-ci est souvent déficitaire en minéraux et en oligoéléments du fait des cultures intensives et de l’appauvrissement des sols ce qui rend les aliments moins riches en nutriments. A cela s’ajoute les mauvaises habitudes alimentaires. Par ailleurs, chez la plupart des personnes, les intestins sont irrités, ce qui fait que l’absorption des oligoéléments se fait mal. Enfin, le mode de vie actuelle (sédentarité, stress, surpoids, tabac, alcool…) oblige l’organisme à consommer davantage de ces substances. Aussi est-il de plus en plus indispensable de consommer des complémentations en association avec les apports alimentaires quotidiens. Celles-ci peuvent ainsi être utilisées en préventif de certaines maladies comme le zinc pour prévenir les infections hivernales, mais aussi en curatif en complémentarité des traitements conventionnels comme le cuivre en cas de rhumatisme.
Voyons quelques uns de ces oligoéléments :
* Le zinc est sans doute le plus important de tous. Deux de ces actions sont essentielles pour l’organisme : Il stimule la régénération cellulaire ce qui le rend très utile en cas de cicatrisation, de fracture, de fatigue, de convalescence… Il est remarquable pour la peau (peau terne, allergie…), les ongles cassants et les pertes de cheveux. Il n’est par contre, pas indiqué en cas de cancer. Car il risquerait de favoriser la multiplication des cellules cancéreuses. Par ailleurs, il active l’ensemble du système immunitaire ce qui le rend précieux à l’entrée de l’hiver afin de prévenir les infections hivernales ou en cas d’infections récidivantes comme les cystites à répétition où il participera à leur prévention.
De plus, le zinc agit sur l’ensemble de métabolismes hormonaux en particulier sur les hormones sexuelles qu’il va stimuler améliorant ainsi la vie sexuelle des personnes. Le zinc est aussi un oligoélément extrêmement efficace sur l’acné inflammatoire (même kystique ou nodulaire). Il est à prendre alors sur une période de plusieurs mois.
Enfin le zinc est un excellent antioxydant et par là, il protège l’organisme du vieillissement en luttant contre les radicaux-libres qui l’agressent.
* Le cuivre est un autre oligoélément remarquable. Il intervient notamment dans la lutte contre les infections bactériennes et virale comme les états grippaux où il est particulièrement remarquable (à prendre dès les premiers symptômes). Mais aussi, son action anti-inflammatoire le rend précieux en cas de rhumatisme et d’arthrose. Il agit sur la souplesse des cartilages en stimulant la synthèse de l’élastine et du collagène. Il participe aussi à la minéralisation osseuse. Il est donc tout indiqué en cas d’ostéoporose en complément des traitements usuels. Le cuivre aide aussi à l’absorption du fer (où il préférable à la vitamine C qui a tendance à rendre le fer pro-oxydant).
* Le chrome est un oligoélément qui devrait être mieux connu parce qu’il agit en association avec l’insuline sur le métabolisme des glucides (sucres). Il augmente la sensibilité des cellules à celle-ci ce qui contribue à prévenir efficacement le diabète de type 2 en association avec un régime alimentaire et une perte du surpoids. Et fait remarquable, il tend à normaliser la glycémie (taux de sucre dans le sang) sans risque d’hypoglycémie. C’est probablement par ce biais, qu’il contribuerait, selon certaines études, à la perte de poids.
Il intervient également sur le métabolisme des lipides (graisses) en diminuant le cholestérol total et en augmentant le bon cholestérol (HDL-cholestérol)
* Les autres oligoéléments sont également très intéressants comme le fer en cas de carence en fer (il est de plus, fort bien supporté par les intestins), le sélénium pour sa forte action antioxydante, l’iode pour la synthèse des hormones thyroïdiennes, le lithium pour les états anxieux, l’argent pour les syndromes infectieux, le manganèse pour les allergies, l’or pour son action anti-inflammatoire cortico-like, etc.
Peut-on donner des oligoéléments aux enfants ?
Les oligoéléments ont été donnés aux enfants pendant des années, sans problème. Mais une nouvelle législation les interdit maintenant du fait de l’absence d’études spécifiques chez l’enfant.
Et la femme enceinte ?
Pour les mêmes raisons, la prise d’oligoéléments n’est pas indiquée en cas de grossesse et d’allaitement, sauf peut-être le magnésium et le zinc.
Combien de temps doit-on prendre les oligoéléments ?
En cas de maladie aigue comme un état grippal, cela se compte en jour. En cas de maladie chronique comme en rhumatisme ou un acné, cela se compte en mois.
Peut-on prendre plusieurs oligoéléments ensemble ?
Bien sûr, il est tout à fait possible d’associer plusieurs oligoéléments au cours du même traitement. Cela est même recommandé, comme la prise de zinc, de cuivre et de sélénium (ou de soufre) en cas de traitement de fond d’un rhumatisme. Il est alors conseillé de prendre ces trois remèdes en les alternant (zinc : lundi et jeudi, cuivre : mardi et vendredi, sélénium : mercredi et samedi) pendant 3 à 6 mois minimum. Par contre en cas de poussée aigue de rhumatisme, le cuivre sera pris seul et quotidiennement jusqu’à amélioration.
Luc Bodin
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