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5 février 2015

Amedy Coulibaly : ses étranges liens avec un producteur financé par l'ambassade américaine

Un blog tout récent - créé après les attentats de  CHARLIE HEBDO. Les premières enquêtes sont fouillées, référencées , les faits questionnés, les affirmations étayées.
jocegaly

 

 

Sur ATTENTATS DE PARIS

Amedy Coulibaly : ses étranges liens avec un producteur financé par l'ambassade américaine

Publié le 2 février 2015 par Jean Baptista

 

D'où provenait donc la fulgurante ascension d'Amedy Coulibaly qui, à la fin des années 2000, était passé en quelques mois du statut de prisonnier à Fleury-Merogis à celui d'invité de Nicolas Sarkozy à l'Elysée ? Cette question trouve un début de réponse lorsqu'on s'intéresse au parcours de celui qui était son aîné de quatre ans et qui a tout comme lui fréquenté le collège Jean Villar de Grigny : le "militant" associatif Omar Dawson. Sa propension pour les banlieues n'a pas laissé indifférentes les équipes de Nicolas Sarkozy et de l'Ambassade des Etats-Unis à Paris qui lui ont permis de s'imposer petit à petit comme un des leaders politique des quartiers français. Or, si Omar Dawson doit en partie son succès à Jeanette Bougrab et à l'ambassadeur Charles Rivkin, il le doit avant tout à Amedy Coulibaly, protagoniste de son film phare. L'échec de la réinsertion de ce dernier en 2008, n'est d'ailleurs pas sans rapport avec cette même politique à l'égard des banlieues: préférant le fantasme à la réalité, nos dirigeants se sont laissés séduire par un modèle d'action politique qui trouve son origine à Washington et Adaptéequi loin d'apporter des solutions, n'a fait que provoquer des problèmes.

Amedy Coulibaly : ses étranges liens avec un producteur financé par l'ambassade américaine

Invité le 21 janvier dernier sur le plateau de l'émission Arrêt sur images sur le thème "Charlie : Comment faire perdurer la bienveillance du 11 janvier ?", Omar Dawson s'est bien gardé d'évoquer sa relation avec l'un des protagonistes de l'affaire, à savoir Amedy Coulibaly. Même si les trajectoires des deux élèves du collège Jean Villar de Grigny sont diamétralement opposées, elles se sont recoupées à plusieurs occasions, non sans l'aide d'une politique de discrimination positive dont les attentats de Paris sont une indubitable conséquence.

En 2005, année au cours de laquelle Amedy Coulibaly fait la connaissance de Chérif Kouachi et Djamel Beghal à la prison de Fleury-Mérogis, les banlieues françaises s'embrasent. Grigny est, tout comme un nombre important de communes françaises, secouée par des émeutes urbaines au terme desquelles un débat public émerge pour tenter de comprendre la nature du malaise qui frappe les quartiers sensibles. A Washington, un mémo confidentiel envoyé par l'ambassadeur US à Paris Craig Roberts Stapleton analyse le problème des banlieues comme une des conséquences de "l'échec de la France blanche et chrétienne à considérer ses compatriotes à la peau sombre et musulmans comme des citoyens à part entière". Titrant son télex : "le modèle français d'intégration : parti en fumée ?", l'Ambassadeur incite Washington à s'intéresser davantage aux banlieues françaises et à y projeter son modèle sociétal. Dés lors, deux modèles vont s'y opposer : l'un, américain, est communautariste ; le second, français, se veut républicain et ne souhaite pas trop verser dans la discrimination positive.

En réponse au malaise des banlieues, le Premier Ministre Dominique de Villepin décide de débloquer un budget de 100 millions d'euros pour les associations dans les quartiers. L'un des premiers bénéficiaires en est Omar Dawson, auteur d'un DVD interactif de prévention, le jeune professeur d'anglais a créé l'association GrignyWood dont l'objectif est l'éducation à l'image et l'expression citoyenne. L'association a reçu 18 000 euros de la part du gouvernement français selon le journal de France 2 du 16 octobre 2006. Très impliqué dans les quartiers, en particulier à la Grande Borne à Grigny, Omar Dawson était aux premières loges des émeutes urbaines de 2005. Pour cette raison, il est interviewé par la BBC à l'occasion du premier anniversaire des évènements, et se présente publiquement en tant que citoyen britannique (son vrai nom est Siddi Omar Forbes Dawson). Il déclare alors qu'il ne "souhaitera jamais demander la nationalité française [préférant] être considéré comme un étranger que comme un citoyen de seconde zone". Pour quelle cause politique milite donc le citoyen britannique Omar Dawson en France ?

L'intégration à l'américaine

Au même moment, la campagne présidentielle française bat son plein. Nicolas Sarkozy entend surfer sur la vague des émeutes de l'année précédente pour se faire élire et met volontairement en avant une campagne sur le thème de l'insécurité et de l'intégration des minorités. En pleine campagne, Omar Dawson interview le futur président qu'il se déclare prêt à soutenir s'il est lui-même prêt "à nettoyer le milieu politique et financier des voyous, de la racaille en col blanc", une déclaration singulière de la part d'un homme qui ne dispose pas de la nationalité française et qui ne peut donc pas voter. Il revoit néanmoins Nicolas Sarkozy une seconde fois, en Février 2007, cette fois au Ministère de l'intérieur où il est convié avec les membres de l'association Zy'va. Omar Dawson profite de cette invitation pour introduire discrètement une caméra dans les couloirs du Ministère et enregistrer le futur président à son insu. Ce dernier n'ayant pas ménagé ses propos sur la représentation des minorités dans le champ politique, les spectateurs peuvent se faire une opinion claire sur sa vision des choses.

Une fois élu, Nicolas Sarkozy dévoile son jeu politique pour les banlieues en nommant Fadela Amara (présidente de l'association Ni putes, ni soumises) au poste de Secrétaire d'Etat à la Politique de la Ville le 19 juin 2007. L'ambassadeur US Stapleton a lui aussi repéré Fadela Amara. Dans les mois qui suivent et notamment du fait de la position de la Secrétaire d'Etat sur l'Islam, l'ambassadeur  envoie cette fois un télex à Washington pour proposer sa nomination pour l'International Women of Courage Award en 2008, une récompense du Département d'Etat américain destinée spécifiquement aux femmes (qu'elle n'a manifestement jamais reçue). Pour l'Ambassadeur Stapleton, la nomination de Fadela Amara permettrait de "signaler aux jeunes femmes des banlieues françaises que leur participiation dans la société est à la fois la bienvenue et nécessaire". Les actions des Etats-Unis pour séduire les quartiers sensibles vont vite occuper une place centrale dans l'activité de l'ambassade, celle-ci multipliant les initiatives culturelles et entrepreunariales à leur destination.

Nicolas Sarkozy, qui n'est d'ailleurs aucunement hermétique à la vision sociétale américaine, a de la suite dans les idées et charge l'année suivante Fadela Amara d'une mission héritée de cette vision : le Plan banlieue . Disposant d'une enveloppe de 500 millions d'euros, elle a en charge la refonte de la politique à l'égard des quartiers sensibles avec un volet conséquent sur l'emploi, Coca-Cola est une des premières entreprises à intégrer le plan. Au même moment, Amedy Coulibaly est toujours en prison au centre pénitentier de Fleury-Mérogis où il a introduit illégalement et secrètement une caméra pour tourner les images d'un premier documentaire sur la situation dans les prisons françaises co-produit par Omar Dawson. La première mouture en a été diffusée quelques mois plus tard sur le site du quotidien Le Monde et aurait récolté un million de vues. Amedy Coulibaly sort de prison fin 2008 et obtient très vite un emploi à l'usine Coca-Cola de Grigny, bénéficiant manifestement d'un contrat de professionalisation dans le cadre du Plan Banlieue de Fadela Amaraet dont Coca-Cola revendique dans son rapport RSE 2008-2009 être un solide partenaire. Ceci explique sans doute l'invitation reçue par Amedy Coulibaly plusieurs mois plus tard à une réception organisée par l'Elysée sur le même thème.

Amedy Coulibaly : ses étranges liens avec un producteur financé par l'ambassade américaine

L'opération du Plan Banlieue et de l'un de ses partenaires Coca-Cola est donc une réussite sur le plan de l'image, incarnant la joint-venture de l'american way of life et de la discrimination positive à la française. Mais ce que tout le monde ignore à l'époque, c'est qu'en prison, Amedy Coulibaly se serait radicalisé au contact de Djamel Beghal et qu'une fois son contrat chez Coca-Cola arrivé à terme, Amedy Coulibaly ira lui rendre visite à sa résidence surveillée dans le Cantal. De son côté, Omar Dawson poursuit son travail associatif destiné à faire de la prévention dans les quartiers sensibles. Il co-produit avec l'Emission Envoyé Spécial une nouvelle mouture de son documentaire diffusée par France 2 en avril 2009, quelques jours avant la remise du rapport sur les prisons françaises du contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue. Un nouveau scandale éclate, cette fois à propos de la vetusté des prisons françaises et des conditions de vie qui y règnent. Le citoyen britannique Omar Dawson se lance donc dans un nouveau projet de prévention, Reality-Taule, consistant en l'écriture d'un livre éponyme avec son collaborateur karim bellazaar et de la réalisation d'un troisième montage des images tournées par Amedy Coulibaly. Destiné à être promu dans les banlieues, ce projet fait d'Amedy Coulibaly une icône de la prévention.

Amedy Coulibaly : ses étranges liens avec un producteur financé par l'ambassade américaine

« à ceux qui feront tout pour ne jamais aller en prison et ceux qui feront tout pour ne jamais y retourner »

préface par Amedy Coulibaly du livre Reality-Taule.

Le Projet Rivkin

Le 2 octobre 2009, le nouvel ambassadeur américain Charles Rivkin atterit à Paris, avec dans ses valises le conseiller Mark Tavlin, un expert du Soft Power ayant déjà exercé pendant la révolution colorée ukrainienne. Les deux hommes vont redoubler d'effort pour s'ingérer dans la vie des banlieues françaises, ce que Charles Rivkin va d'ailleurs annoncer comme une politique générale dans un télex envoyé à Barack Obama le 19 janvier 2010. Deux jours plus tard, le 21 janvier, c'est l'entrée en scène de Jeannette Bougrab. Elle est nommée par Nicolas Sarkozy au poste de présidente de l'Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances) avant qu'elle n'obtienne une seconde casquette de présidente de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) le 23 mars 2010. Par ces nouvelles fonctions dans le "secteur de la diversité", Jeannette Bougrab se rapproche de l'ambassadeur Rivkin, se rendant notamment à la réception organisée pour l'Iftar (rupture quotidienne du jeûne du Ramadan) par l'ambassade américaine à Paris en juin 2010 . Quant à L'Acsé, qu'elle préside, elle offre un financement à Omar Dawson pour son projet Reality-Taule hérité du travail de Coulibaly en prison : des projections sont organisées dans les banlieues françaises. Mais les "affaires" ne s'arrêtent pas là pour Omar Dawson : l'ambassade américaine imite l'Acsé et lui verse 5000 dollars pour la réalisation d'un dessin animé par son association GrignyWood. Lui qui "apprécie travailler avec l'ambassade américaine" selon BFM a également l'opportunité de rencontrer Woody Allen par l'intermédiaire de l'ambassadeur Charles Rivkin.

Iftar Reception, September 1, 2010 Jeannette Bougrab, President of both the high Authority Against Discrimination and for Equal Opportunity (HALDE) and the National Public Community Development entity (ACSE)with Ambassador Rivkin and Ms. Tolson, Photo DOS

Iftar Reception, September 1, 2010 Jeannette Bougrab, President of both the high Authority Against Discrimination and for Equal Opportunity (HALDE) and the National Public Community Development entity (ACSE)with Ambassador Rivkin and Ms. Tolson, Photo DOS

Mais voilà qu'en décembre 2010, le fameux télex de l'ambassadeur Rivkin exposant son plan pour les banlieues françaises à Obama, est révélé par Wikileaks et publié dans la foulée par le journal Le Monde. Or les projets de Rivkin pour les banlieues sont loin de faire l'unanimité au sein du gouvernement français comme l'indique le rapport la France sait-elle encore intégrer les immigrés ? remis en avril 2011 par le Haut conseil à l'intégration. Le rapport s'étonne notamment que malgré la prise de connaissance des intentions de Rivkin, le programme expérimental Jeunes ambassadeurs financé conjointement par l'ambassade des Etats-Unis et l'ACSE ait été reconduit en 2011. Ceci est une mise en cause directe de sa dirigeante: Jeannette Bougrab, ce qui ne l'empêchera pas quelques semaines plus tard de se rendre en compagnie de Rivkin à une rencontre entre le rappeur Will I.Am (leader des Black Eyed Peas) et les jeunes du vingtième arrondissement de Paris.

L'ambassade américaine à Paris, forte de ses réseaux sur place et des relations personnelles de Charles Rivkin avec des stars (Woody Allen, Samuel Jackson, etc.) est parvenu à s'ancrer dans les quartiers français. De même, elle est devenu un solide partenaire de l'entreprise Coca-Cola dans ces même quartiers, lui remettant à deux reprises des disctinctions pour son travail dans les quartiers. Pourtant, l'entreprise avec l'aide du Plan Banlieue de Fadela Amara et Nicolas Sarkozy avait échoué dans la réinsertion d'Amedy Coulibaly. Ce dernier est en partie le produit d'une politique d'intégration aveugle et motivée par des intérêts électoraux à court terme, le tout conjugué à la politique étrangère des Etats-Unis en France qui s'apparente purement à de l'ingérence politique.

Il est néanmoins étonnant que, se présentant constamment comme à la pointe de la lutte contre le terrorisme, les Etats-Unis aient ignorés qu'Amedy Coulibaly, qui était depuis une durée indéterminée sur la liste des terroristes présumés de la CIA, était également le collaborateur du sujet de la couronne britannique Omar Dawson, ce dernier reçevant les généreux subsides de Washington. D'autant plus que l'ambassadeur Rivkin, de par sa proximité avec Omar Dawson, était seulement à une relation d'Amedy Coulibaly et à deux de son mentor Djamel Beghal, arrêté en 2001 pour avoir projeté un attentat contre l'ambassade américaine à Paris.

 

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vilistia Il y a 1 jour
ceci peut vous intéresser : France – Subversion : Georges SOROS débarque à Marseille – 2010
http://revolutionsarabes.abcwx.ru/france-subversion-georges-soros-debarque-a-marseille-pour-y-instaurer-le-communautarisme

l'indigné Il y a 1 jour
On a l'impression que les politiciens français sont des "chalots" incompétents qui se font enculer par tout le monde (Netanyaou, ambassadeur Rivkin...etc)

 

B.A.Frémaux-Soormally Il y a 1 jour
EN FACE DE L'APOCALYPSE SIONISTE!
DIEUDONNÉ falsely accused by the Totalitarian French Jewish Zionist regime DE MERDE of "apology of terrorism" by misquoting him and twisting his words (they always do that!) and falsely accusing him of having said ! I am Coulibaly" instead of "I feel like Charlie-Coulibaly", which was instead a Message of Appeasement and Peace!!!
http://muhammad-ali-ben-marcus.blogspot.co.uk/2015/02/dieudonne-shalom-je-suis-charlie.html
APOCALYPSE 26
PARIS STAGED ATTACKS AND THE CIA-MOSSAD-DGSE KALASHNIKOV HASHASHINS
FTMJ JIHAAD
http://muhammad-ali-ben-marcus.blogspot.co.uk/2015/01/apocalypse-26-paris-staged-attacks-and.html

 

Anti-antitroll Il y a 7 heures
Dans la vie, il y a 2 types de personnes. Celles qui croient au hasard, et les celles qui n'y croient pas.
Après, ce n'est que de la parlote.
Personnellement le coup de la CNI, la cagoule, bougrab, les connexions de coulibaly, de ses ami(e)s. La boummedienne qui disparaît, etc etc... Ça fait trop d'ombres.
Sans compter la méconnaissance total de l'islam de la part des mecs cagoulés Avec leurs drôles de manquements dans leurs actes. Tous les musulmans vous le diront. Les mec cagoulés n'étaient pas assez formé ;-)
Combien de fois le mossad à fait des attentats sois faux drapeaux et le revendique aujourd'hui.
Au début du siècle passé, cela a été fait en France en mettant les anarchistes comme cause.
Alors, au nom de quoi, cela ne serai pas possible aujourd'hui ?
Bref, continue... Je pense que tu es un troll qui passe par tous les sites subversifs et qui amène la version bien pensante. Charlie hebdo était un allié du systeme et regarde comme ils ont fini. Et il n'y a pas qu'eu ... ;-)
Ps: sachant que le hasard est mathématiquement quantifiable, il n'existe donc pas.

 

 

France libre Il y a 17 heures
Merci.
Je rajouterais que ce omar dawson a la double nationalité.Il est Algérien et Ecossais plus précisemment.
http://www.lecourrierdelatlas.com/436114032013Un-algero-ecossais-made-in-Grigny.html
Omar Dawson porte ses origines dans son nom. Une mère écossaise, un père algérien et une vie bien implantée localement, dans sa cité de la Grande-Borne à Grigny (91). Ce jeune producteur multiplie les projets et trouve, en plus, le temps de s’engager en politique.
Omar Dawson, oui c’est son vrai nom. Rien à voir avec une célèbre sérié télévisée américaine pour adolescent. Omar n’a pas la nationalité française. Mais il en une autre, double. Son père est né en Algérie. Sa mère est écossaise. Et il a grandi dans le quartier de la Grande-Borne, à Grigny dans l’Essonne.

2h30 de vidéos tournées en cachette
Omar Dawson est le co-fondateur et co-directeur d’une boîte de production qui s’appelle I-Screen et qui est parvenue à faire parler d’elle grâce aux images de la prison de Fleury-Mérogis récupérées en 2010 auprès des détenus. Plus de 2h30 de vidéos tournées en cachette, auxquelles s'ajoutent plus d'une centaine de photos.
Lorsque ces précieuses images leur ont été confiées, la tentation a été grande de tout confier aux grandes chaînes de télévision. Omar et ses collègues ont préféré tout faire tout seul. Comme d’habitude.


Un caméscope et 1 500 euros
Omar Dawsoin est un « workaholic ». Le boulot, c’est sa drogue légale. Ses proches le définissent comme un travailleur forcené avec une méthode très particulière : le travail en cascade. Un projet en amène un autre... et ainsi de suite.
Les premiers pas de Omar en direction de l’image se font face caméra. Il a réalisé et joué dans un long-métrage intitulé « Grignyfornia ». Il s’agissait du premier film de l’association Grignywood, tourné avec les moyens du bord : un caméscope et 1 500 € de budget.
Le but de la manoeuvre était de montrer que les habitants des quartiers pouvaient, eux aussi, faire des reportages bidons, les vendre à la télévision, pour réaliser un bon audimat. Omar Dawson avoue avoir été d’ailleurs très inspiré par la fausse interview de Fidel Castro par PPDA en 1991.



« Couscous whisky »
Omar Dawson n’a pas la nationalité française. C’est un choix. Il possède déjà une double nationalité : algérienne et britannique. Il y a quelques années, un journaliste avait associé son nom à une drôle d’expression, censée reflétée, on suppose avec humour, sa double nationalité : « couscous whisky ».
Une expression située à des kilomètres de la réalité. « A la maison, j’avais l’interdiction de parler français avec ma mère, il fallait ce que le fasse juste en anglais. Avec mon père on parlait en français », raconte t-il. Omar a vécu un temps en Angleterre. Il se rend quelques fois en Algérie. On n’en saura pas plus.



Motiver les jeunes avec un mégaphone
Omar Dawson est souvent perçu comme quelqu'un qui a des principes et qui n’a qu’une parole. Quand il s'implique, il le fait jusqu'au bout. On a pu le voir au moment de son engagement aux côtés de la liste indépendante « Le Parti des Grignois » lors des dernières élections municipales en 2008.
Pendant la campagne, Omar est au plus près des habitants. Littéralement. Il va même chercher les jeunes sur les terrains de foot les dimanches des deux tours du scrutin. Avec son équipe, il vient les appeler à voter avec des mégaphones. Aujourd’hui, il soutient toujours la dynamique du parti Emergences. Il a été leur porte parole lors des élections régionales.



Grigny Pride
Omar s’est aussi illustré lors de la « Grigny Pride », une mobilisation citoyenne qui marquait son opposition au maire communiste de Grigny, Claude Vasquez. Une occasion supplémentaire, s’il en fallait, de prouver son sens de la formule.
Cet événement a été organisé par le collectif Réagir, qui réclamait le droit à l’expression et surtout la transparence dans la gestion de la ville.



Carte d’identité de Grigny
N’en déplaise à la mairie, Omar Dawson est sûrement le meilleur ambassadeur de Grigny. Depuis quelques années, il distribue des cartes de membre de la ville, qu’il a imprimé avec ses propres moyens. Et il invite les jeunes qui se font régulièrement, et trop souvent, contrôlés par la police à présenter cette carte en lieu et place de leurs pièces d’identité.

Une façon légère d’évoquer le réel problème que pose le rapport entre les forces de l’ordre et les habitants des quartiers. Il y a un mois, un jeune homme de 20 ans, habitant de la Grande-Borne, est décédé, renversé par deux voitures, alors qu’il tentait de fuir un contrôle de police.

Chloé Juhe

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