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12 juillet 2015

TRIDENT- L’Otan lance le Trident, son plus grand exercice militaire depuis la fin de la guerre froide

 ... et les USA continuent de s'installer en Europe.
Le monde serait plus beau, si les américains ne s'acharnaient pas à "sauver" les populations du monde entier! 

L'on en viendrait presque à souhaiter qu'ils réservent à leur pays les OGM, le napalm, les bombes nucléaires, les bombes à neutrons, les bombes à défragmentation!... ce qui serait injuste vis à vis de leur population , si malmenée tandis qu'ils vont ailleurs remplir la mission divine d'apporter la démocratie et la civilisation (chronologie des interventions dans le monde depuis 1845).

En guerre depuis 1845 pour montrer la voie de la liberté, de la démocratie... Eh oui: d'ailleurs, au début du XXème siècle, le président Théodore Roosevelt n'a-t-il pas déclaré  « Je crois que Dieu a présidé à la naissance de cette nation et que nous sommes choisis pour montrer la voie aux nations du monde dans leur marche sur les sentiers de la liberté. »...



*** les USA continuent de s'installer en Europe***

 

L’Otan lance le Trident, son plus grand exercice militaire depuis la fin de la guerre froide

L’art de la guerre

nato comando

Tous les commandements et les bases USA/Otan sont en pleine activité pour préparer le « Trident Juncture 2015 » (TJ15), « le plus grand exercice Otan depuis la fin de la guerre froide ». Il se déroulera en Italie, Espagne et Portugal du 28 septembre au 6 novembre, avec des unités terrestres, aériennes et navales et avec des forces spéciales de 33 pays (28 Otan plus 5 alliés) : plus de 35mille militaires, 200 avions, 50 navires de guerre. Y participeront aussi les industries militaires de 15 pays pour évaluer de quelles autres armes a besoin l’Otan.

Objectif de cet exercice « à haute visibilité et crédibilité » : tester la « Force de riposte » (30mille effectifs), surtout sa « Force de pointe » à très haute rapidité opérationnelle (5mille effectifs). Sur le flanc méridional, en partant surtout de l’Italie, l’Otan prépare d’autres guerres en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Confirmé par l’attaque effectuée en Libye, dimanche dernier, par des chasseurs étasuniens F-15E qui, ayant probablement décollé d’Aviano (région Frioul, ndt), ont largué de nombreuses bombes officiellement pour tuer un présumé terroriste.

L’Aéronautique italienne se prépare à des actions similaires : pour vérifier « les capacités de ses rangs dans le cadre d’une force à rapidité élevée d’utilisation», elle utilisera dans le TJ15 l’aéroport de Trapani (et pas celui de Decimomannu où la « sérénité » fait défaut à cause des manifestations contre les servitudes militaires), « pour des raisons éminemment logistiques, opérationnelles et de distances parcourables ainsi que pour l’expérience déjà acquise et mûrie au cours d’autres opérations conduites depuis la base » : c’est-à-dire le bombardement de la Libye en 2011.

A Trapani-Birgi opèreront environ 80 avions et 5mille militaires, qui (malgré les déclarations rassurantes de l’Aéronautique) mettront en danger la praticabilité et la sécurité des vols civils.  Un rôle central sera tenu dans l’exercice par le Jfc Naples, commandement Otan (avec quartier général à Lago Patria, Naples) aux ordres de l’amiral étasunien Ferguson, qui est aussi commandant des Forces navales étasuniennes en Europe et des Forces navales du Commandement Africa : en alternance annuelle avec Brunssum (Hollande), le Jfc Naples tient le rôle de commandement opérationnel de la « Force de riposte » Otan, dont le commandement général appartient au Commandant suprême allié en Europe (toujours un général étasunien nommé par le Président ). La projection de forces au sud va bien au-delà de l‘Afrique du Nord : c’est ce qu’explique le Commandant suprême en personne, le général Breedlove, en annonçant que « les membres de l’Otan joueront un grand rôle en Afrique du Nord, Sahel et Afrique subsaharienne ».

Sur le flanc oriental, l’Otan continue à accroître sa pression militaire sur la Russie. Selon des informations fournies au New York Times (13 juin) par des fonctionnaires étasuniens et alliés, le Pentagone entend « prépositionner » des armements lourds (chars d’assaut, cannons etc.), suffisants pour 5mille soldats, en Lituanie, Lettonie, Estonie, Pologne, Roumanie, Bulgarie et Hongrie. Et pendant que Washington fait savoir qu’il n’exclut pas d’installer en Europe des missiles nucléaires avec bases à terre, Kiev annonce que pourraient être installés en Ukraine des missiles intercepteurs USA/Otan, analogues à ceux qui sont en cours d’installation en Pologne et Roumanie. En ignorant que Moscou, comme il a déjà averti, prendra des contre-mesures puisque ces rampes de lancement peuvent être utilisées aussi pour lancer des missiles à têtes nucléaires.

C’est dans ce scénario que s’insère le « Trident Juncture 2015 », expression d’une stratégie de guerre tous azimuts. Que confirme la participation du secrétaire général de l’Otan Stoltenberg, la semaine dernière en Autriche, à huis clos du groupe Bilderberg[1] : celui que le magistrat Ferdinando Imposimato dénonce comme « un des responsables de la stratégie de la tension »[2].

Edition de mardi 16 juin de il manifesto

http://ilmanifesto.info/la-nato-lancia-il-tridente/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

 


[1] Voir Le groupe Bilderberg,«l’élite » du pouvoir mondial, de Domenico Moro (traduction M-A Patrizio), avec une Présentation au lecteur français, de Bernard Genet (animateur de comaguer, Comité comprendre et agir contre la guerre), paru aux Editions Delga, juin 2015 (http://editionsdelga.fr/portfolio/domenico-moro-2/ ). A commander en librairie, ou chez l’éditeur avec un chèque de 19 euros (les frais de port sont offerts) : Editions Delga, 38 rue Dunois, 75013 Paris. N’oubliez pas d’indiquer votre adresse ainsi que le titre du livre. NdT

[2]  http://www.voltairenet.org/article177324.html , NdT

 

Manlio Dinucci est géographe et journaliste. Il a une chronique hebdomadaire “L’art de la guerre” au quotidien italien il manifesto. Parmi ses derniers livres:  Geocommunity (en trois tomes) Ed. Zanichelli 2013; Geolaboratorio, Ed. Zanichelli 2014;Se dici guerra…, Ed. Kappa Vu 2014.

*** Poutine prend note... ***

 

le 16/06/2015
Russie: Poutine annonce le renforcement de son arsenal nucléaire
media Un TOS-1A russe tire lors d'exercices à Kubinka, le 16 juin 2015. REUTERS/Maxim Shemetov

Alors que le Pentagone a proposé hier de stationner des armes lourdes dans certains pays d'Europe de l'Est, ce mardi, le président russe Vladimir Poutine a profité de la première édition du Forum international Armia 2015 pour rendre publics certains éléments de la modernisation des forces armées russes. Et il annonce que la Russie va renforcer son arsenal nucléaire.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

Si l'on ne peut pas parler de réponse directe à la proposition du Pentagone, qui doit encore être validée par l'exécutif américain, c'est en tout cas un nouveau pas dans l'escalade militaire entre l'Est et l'Ouest. « Au cours de l'année, les forces nucléaires russes vont être équipées de plus d'une quarantaine de missiles intercontinentaux supplémentaires qui seront capables de déjouer les systèmes de défense les plus sophistiqués », a déclaré Vladimir Poutine.

Le président russe a également annoncé la mise en service de systèmes de radar, capables de détecter des cibles à très longue distance, qui vont être tournés vers l'Occident. Les forces armées russes vont également être équipées de blindés, « sans équivalents dans le monde », a souligné M. Poutine. 

Le président russe s'est également félicité du « perfectionnement » en cours du potentiel militaire des forces aériennes et de la flotte russe, rappelant notamment qu'un nouveau sous-marin lanceur d'ogives nucléaires devrait être mis en service cette année. « Nous espérons, a-t-il conclu, un résultat concret et visible du complexe militaro-technique pour le renforcement de la sécurité de la Russie et de son économie. »

Symboliquement, l'implantation du matériel de l'Otan aux frontières de la Russie est difficile à accepter pour les Russes. Le président Poutine a d’ailleurs précisé à son homologue finlandais, qu’il recevait hier en fin de journée : « C’est l’Otan qui arrive à nos frontières et non pas nous qui allons quelque part ». Les Russes estiment d'ailleurs qu’ils ne violent pas les traités de non-prolifération nucléaire, mais que ce sont les Américains qui ne respectent pas leur signature, en déployant des missiles en Pologne et en Roumanie. « Nous serons obligés de pointer nos armes vers les territoires d’où provient la menace », a encore précisé Vladimir Poutine.

Toutefois, et le président russe le dit lui-même, « il s’agit plutôt de signaux politiques qui sont adressés à la Russie ». Alors la Russie adresse aussi un signal politique aux Etats-Unis avec l’annonce du déploiement de ces missiles. Ces engins intercontinentaux constitueraient plus une force de dissuasion qu’une menace réelle.

Lance-missile russe de type Topol-M. Photo: Digr, source: Wikipédia

Colère de l’Otan

Cependant, l'annonce par le président Poutine du déploiement de son arsenal nucléaire provoque la colère de l'Otan. L’Alliance dénonce les dangers de cette nouvelle escalade,explique notre bureau de Bruxelles, et évoque des rodomontades nucléaires de la part de la Russie.

Selon Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, l'annonce russe est dans le droit fil des nouvelles orientations stratégiques du Kremlin. Elle constitue une suite logique de l'escalade militaire qui depuis l'annexion de la Crimée culmine avec la poursuite des combats en Ukraine.

« Nous avons vu que la Russie investit plus dans sa défense en général et dans les armes nucléaires en particulier. Ils font plus de manœuvres, ils développent de nouvelles armes nucléaires et ils utilisent aussi beaucoup plus la rhétorique nucléaire dans la façon dont ils présentent leurs stratégies et postures de défense. Ce bellicisme nucléaire est injustifié, déstabilisant et dangereux », a réagi Jens Stoltenberg.

L'Otan estime être dans son bon droit en renforçant sa présence militaire à l'Est. C'est justement le déploiement préventif de moyens militaires de l'Otan sur le territoire des alliés orientaux, anciens membres du pacte de Varsovie, qui est avancé par Vladimir Poutine comme justification pour ces nouveaux missiles. De son côté, le président de la Commission européenne ajoute que l'Alliance atlantique est fondée sur le principe de la défense mutuelle en cas d'agression contre l'un des ses membres.

John Kerry se dit « préoccupé »

Le secrétaire d'Etat américain a également exprimé son inquiétude, après l'annonce de Moscou. « Bien sûr je suis préoccupé. Nous avons l'accord START, nous essayons d'aller dans la direction opposée, nous avons bien coopéré depuis les années 90, pour ce qui concerne la destruction d'armes nucléaires, dans les territoires de l'ex-Union Soviétique », a dit John Kerry.

« Personne ne veut un retour en arrière. Personne, à mon avis, ne veut revenir à la guerre froide, a-t-il insisté. C'est peut-être une posture pour négocier, ou exprimer leur préoccupation devant les manœuvres militaires de l'Otan, c'est difficile à dire. Mais nous ne pouvons pas avoir ce genre d'annonce faite par le leader d'un pays puissant et ne pas être préoccupés par les éventuelles conséquences. »
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