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10 mars 2016

A Miami, Clinton affronte une super-tempête

sur MARIANNE

Lancé à pleine allure, le mouvement en faveur de Sanders a rencontré, hier soir, un écho inattendu du côté des électeurs latinos. Hillary Clinton est entrée dans une phase dangereuse de sa campagne.

Hillary Clinton et Bernie Sanders se sont affrontés pendant deux heures, hier soir à Miami et face aux caméras de CNN, pour leur dernier face-à-face avant une série de primaires virtuellement décisives. Apparemment sereine, forte d’une avance de 224 délégués et une réserve de 461 « super délégués », l’ancienne Secrétaire d’Etat ne s’attendait visiblement pas à la tournure du débat. C’est un feu quasi-continu et nourri qui s’est déchaîné face à elle, non seulement de la part du sénateur du Vermont mais également, détail important, des trois journalistes hispaniques conduisant les débats. A l’applaudimètre, il ne fait aucun doute que Sanders a fait forte impression, vingt-quatre heures après avoir remporté le Michigan, faisant taire les observateurs, nombreux, qui annonçaient un possible « clap de fin » pour le candidat socialiste.

Les "super-délégués" en question

L’enjeu était important. Dans cinq jours, la Floride, l’Illinois, le Missouri, la Caroline du Nord et l’Ohio donneront leur verdict, avec au total 792 délégués en jeux. Si l’élan confirmé de Sanders prend encore de l’ampleur à l’occasion de cette journée cruciale, Clinton se trouvera confronté à une difficulté majeure : plus le nombre de délégués acquis à la cause de Sanders augmente, plus les « super délégués » déjà positionnés en faveur de Clinton se retrouvent sous pression, et plus il devient improbable que celle-ci ne fassent appel à leurs votes lors de la convention nationale démocrate. Le parti ne prendrait pas le risque dévastateur d’opposer aux électeurs un effet d’appareil : ce serait faire le lit pour le candidat nominé par le parti républicain.

Le facteur d'éligibilité

Deux impressions dominent aujourd’hui après le débat Clinton-Sanders. Tout d’abord, Hillary Clinton ne peut plus avancer son facteur d’ «éligibilité » comme elle l’a fait depuis le début de sa campagne. Les victoires répétées de Sanders lui ont pleinement conféré sa crédibilité à briguer la nomination du parti démocrate et l’élection présidentielle, et les sondages le donnent vainqueur face à Donald Trump, en novembre. Ensuite, Clinton a fait le plein auprès des électeurs Afro-Américains, et elle se dirige désormais vers des terres où cet appui massif – au-delà des 80 pour cent – n’aura plus d’effet notable, à l’exception, peut-être, de Chicago, où la « machine » Obama est installée.

Photo: Michael Fleshman

"Deporter in Chief"

Mais surtout, Clinton commence à enregistrer les répercussions de sa volte-face de la mi-février, lorsqu’elle a décidé de réorienter sa campagne pour se revendiquer avec insistance de l’héritage Obama, prête à offrir à l’Amérique un « troisième mandat » du président sortant. Elle n’a pas évalué que cette Amérique n’en veut pas. C’était particulièrement apparent hier soir, à travers les questions des journalistes et celles des spectateurs présent au collège de Miami-Dade.  Très mal à l’aise lorsqu’on lui a demandé si elle poursuivrait dans la lignée du président qui a expulsé le plus grand nombre d’immigrants illégaux dans l’Histoire des Etats-Unis – 2,5 millions, avec les fameuses brigades « I.C.E » dont la brutalité est sans égale - , Clinton a finalement du se démarquer d’Obama. Un non-sens total au regard de sa nouvelle orientation. Prise à partie sur la question du sort des enfants expulsés ou placés en centre de rétention dans des conditions de non-droit, elle est restée muette, balbutiant des éléments de réponses désarticulés.

L'impatience des Latinos

La communauté latino américaine a de quoi manifester, et elle le fait, doute et acrimonie à l’encontre de Clinton-Obama. Toutes les promesses d’Obama sont restées dans les limbes et quand bien même une explication se trouverait dans l’opposition républicaine à ses projets de révision législative, rien n’explique la férocité de son gouvernement à l’encontre des immigrants. Il faut rappeler qu’aux Etats-Unis, conduire une voiture sans permis ou fumer un joint peut être immédiatement classifié, pour un immigrant illégal, comme un crime de première catégorie, et conduit à son expulsion, même s’il n’a par ailleurs aucun casier judiciaire et même si sa femme et ses enfants restent sur le territoire. A cela, Clinton n’oppose de réponse que la poursuite du processus engagé par Obama, ce qui ne peut engendrer aucun espoir raisonnable de la part d’une communauté particulièrement marquée par cette politique d’immigration. En effet, le « chemin vers la citoyenneté » proposé par Clinton, et calqué sur celui d’Obama, se traduit, dans la réalité, en de nombreuses années de procédure pour des personnes qui sont souvent nées sur le territoire américain, ont atteint l’âge adulte, sont allées à l’école ou sont entrées à l’université ou dans la vie active, et vivent au jour le jour avec des droits minimaux et la possibilité d’être arrêtés de jour comme de nuit pour être expulsées sans espoir de retour avant très longtemps.

Sanders oppose à cette législation une contre-mesure consistant à lever cette menace de manière permanente, avant de s’engager dans le parcours législatif nécessaire pour résoudre une question majeure. Il a indiqué qu’aucun immigrant illégal qui n’a pas de casier judiciaire ne sera menacé d’expulsion et que les enfants resteront dans le pays où ils sont nés.

Clinton, la malhonnête

Mais le pire moment, pour Clinton, a été celui où les journalistes de CNN ont rappelé que tous sondages confondus, elle ne dépasse pas les 37 pour cent d’opinion favorable lorsque l’on demande aux Américains si elle est « honnête ». Si elle a du répondre à cette question depuis des années, Clinton a eu cette réponse qui a visiblement consterné beaucoup d’observateurs et que l’on commente aujourd’hui dans les médias : « Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je ne suis pas une politicienne. » Ce qui, pour une femme engagée en politique depuis 1974, n’a pas manqué de provoquer l’étonnement. Bernie Sanders, qui ne l’a pas lâchée d’une seconde, s’est alors livré à un réquisitoire puissant. La candidate a bien tenté de rappeler, de conserve avec les journalistes, qu’il est lui-même en politique depuis 1980, mais la réponse de Sanders s’est alors concentrée sur le thème « politicien et honnêteté » : le sénateur a rappelé, dans un tonnerre d’applaudissement, que lui n’a jamais bénéficié de l’argent de Wall-Street et des super-Pacs, ne touche aucune aide de l’industrie pharmaceutique ou pétrolière, et que sa campagne n’est rendue possible que par l’apport des petits donateurs.

Photo: Gage Skidmore

L'appareil politique contre le peuple

Hillary Clinton est désormais entrée dans une zone dangereuse. Chaque victoire de Sanders amplifie le mouvement en sa faveur. Son honnêteté et sa probité sont continuellement mises en cause : elle dispose d’un trésor de campagne supérieur à un milliard de dollars, refuse de divulguer le contenu des discours qu’elle a donné pour les comptes de banques comme Goldman-Sachs, payés quelques 225 000 dollars, botte en touche sur la question de Benghazi et nie être sous le coup d’une possible inculpation dans le dossiers des emails classifiés, alors même que la procédure est en cours. A ce stade, Sanders offre une résistance sur laquelle peut auraient parié il y a quelques mois. Surtout, il est le seul élément moteur du parti démocrate pour le moment : alors que le vote des électeurs de Clinton est un vote fondé sur les images de Bill Clinton et de Barack Obama, celui des électeurs de Sanders est neuf. Il provient de tous ceux pour lesquels l’idée d’imposer la taxe dite « Tobin » pour financer son programme fait sens, dans un pays où l’inquiétude ne cesse de grandir devant des inégalités inimaginables. Une licence à l’Université peut coûter à un étudiant jusqu’à 300 000 dollars, et les prêts accordés ont des taux d’intérêts allant de 6 à 14 pour cent. Le maximum que l’on peut toucher aux Etats-Unis, à la retraite, et ce quel que soit le nombre d’années que l’on a travaillé et quel que soit les salaires que l’on a perçus, est de 2600 dollars. Souscrire à l’Obamacare coûte entre 250 et 700 dollars par mois, avec une couverture minimale qui n’est utile, en réalité, que dans les cas des maladies les plus graves, et ne pas souscrire à cette assurance obligatoire est sanctionné par une amende dont le montant ne cesse d’augmenter. Le financement de cette assurance n’a été provisionné que jusqu’en 2017. Parallèlement, le prix des médicaments flambe, les primes d’assurances santé des autres catégories de travailleurs explosent (jusqu’à 700 pour cent d’augmentation) du fait des compagnies d’assurance voulant contrebalancer le coût de l’assurance obligatoire. On ne garde un travail aux Etats-Unis, en moyenne, que 4 ,7 ans (derniers chiffres du ministère du Travail), et le maximum que l’on peut obtenir du chômage est de 416 dollars par semaine durant 26 semaines. Il en coûte désormais 2500 dollars par mois pour vivre dans un studio à Manhattan et 3500 dollars à San Francisco. La liste est encore longue.

De quoi alimenter les arguments des candidats « antisystème » que les électeurs imposent actuellement aux appareils de parti , ce à quoi les candidats traditionnels répondent soit par un discours de « continuité », avec Clinton, soit par un déluge d’insultes et de coup bas, avec Cruz et Rubio. Ils n’ont visiblement pas compris ce qui se joue en ce moment à travers les Etats-Unis : à force de ne pas entendre ces électeurs d’un nouveau genre, les partis s’exposent à des lendemains très cruels.

 

Prochains rendez-vous

  • 10 Mars:
    • Débat Trump, Cruz, Rubio et Kasich, Floride
    • Caucus républicain - Iles Vierges - 9 délégués
  • 12 Mars:
    • Convention républicaine - Washington DC - 19 délégués
    • Convention républicaine - Guam - 9 délégués
    • Convention démocrate - Iles Marianne - 7 délégués
    • Convention républicaine - Wyoming - 29 délégués

     

 

 

 

55 commentaires
  • Stéphane Trano, vraiment merci pour vos éclaircissements
    Petite remarque un brin vacharde : On comprend pourquoi aucun organe de presse tel Le Monde, Liberation, ou TF1 (pas JP Pernaut ! Mais pour les JT de 20h ) ne fait appel à vous. Vous êtes trop honnête et pas assez "système" !

  • 4
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  • USA et Europe, mêmes problèmes....

    Et réponses des peuples très comparables en fait...

  • 3
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  • 1. S'agissant des "noirs américains" et des "latinos", en dehors de toute autre considération, il me vient à l'esprit que les premiers sont les descendants de déportés et les seconds des migrants volontaires.
    2. S'agissant de Clinton et de Sanders, si j'étais américain, j'aurais une préférence très marquée à l'égard de Sanders, lequel n'étant pas tributaire des banques et des lobbies, a moins de chances d'être leur obligé, encore que l'exemple de certain ennemi français de la finance me contraigne à une certaine prudence.
    " u zinu" http://www.wmaker.net/u-zinu/

  • 2
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  • Je voulais savoir, comment Sanders réussirait à mettre en place un système d'assurance maladie universel, quand on connaît l'hostilité des républicains envers ce dernier. De plus, si je ne trompe pas les républicains ont fait un redécoupage des circonscription en leur faveur, donc cela risque d'être compliqué pour Sanders d'avoir une majorité au congrès et au sénat.
    Ajoutons à cela que certaines dispositions de son programme notamment pour l'assainissement de la vie politique risquent de se heurter à la cour suprême des États-Unis, quand on sait que c'est elle qui a permis les supers pacs et le financement par les entreprises des campagnes électorales.

  • 1
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    • La lecture antagoniste des relations entre républicains et démocrates peut prêter à confusion, fmarcella. Les républicains ne sont pas opposés à un système d'assurance maladie universel, puisque c'est bien l'un des axes forts de la campagne de Trump, qui fait la course en tête. Simplement, les deux partis diffèrent sur les modalités de son application. L'échec de l'Obamacare donne à chaque parti une bonne raison de repenser le dispositif. Quant au redécoupage des républicains, les démocrates ne sont pas en reste. Pour ce qui est de la Cour suprême, qui pour l'instant est équilibrée, après la disparition du juge Scalia, ultra-conservateur, ce n'est pas le point essentiel. La question centrale se pose comme toujours sur la répartition des responsabilités entre le pouvoir central (fédéral) et les Etats. C'est un subtil équilibre à trouver. Il ne s'agit pas d'une question électorale mais d'une question de financement. L'ensemble des Américains est concerné, puisque tous ceux qui vivent aux Etats-Unis supportent sur leur salaire des charges très pesantes pour assurer leur santé, et une dérégulation complète du marché des soins et des médicaments, qui a atteint sa limite. Il y a donc un consensus sur la nécessité de redéfinir le système de santé.

    • 2
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  • Sanders peut avoir un avantage relativement à Obama - ce dernier s'est présenté aussi comme candidat anti-système et les gens ont dû le prendre sous paroles; Sanders a une carrière notable de politicien de terrain, ses réalisations et contributions sont mesurables et coicident avec ce qu'il dit, son intégrité est intouchable. Il semble très peu crédible qu'il vienne à gouverner comme Obama l'a fait, à gouverner comme Clinton le fera. Dans le débat d'hier, à Miami, elle a défendu le bail out de Wall Street pour sauver l'industrie auto!!!

  • 1
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  • J'ai plusieurs questions, mais une à laquelle je ne trouve pas d'informations est sur la raison pour laquelle Sanders s'est présenté aux primaires démocrates. Comme je pense que ce genre de décision n'ai jamais celle dans homme seul, donc qui l'a aidé dans cette démarche?

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    • C'est une excellente question, disqah. Celle-ci me permet de rappeler aux lecteurs que Bernie Sanders est un indépendant, et que c'est sous cette étiquette qu'il représente l'état du Vermont au Sénat. Sa décision de briguer la nomination du parti démocratique pour l'élection présidentielle de novembre 2016 remonte à 2014. Il a lui-même expliqué sa décision par sa volonté de combattre les «niveaux obscènes» de la disparité des revenus, et le système de financement des campagnes électorales. Il semble qu'une candidature d'Elizabeth Warren aurait conduit Sanders à ne pas se lancer dans la course. Celle-ci ayant décidé de ne pas s'engager, Sanders avait déjà eu l'occasion, à de multiples reprises, de tester sa popularité au cours de nombreuses réunions publiques. C'est un homme assez connu du grand public - un militant de très longue date en faveur des droits civiques -, très populaire dans son état rural du Vermont, dont la motivation n'a cessé de se renforcer depuis l'arrivée de Barack Obama au pouvoir, face aux profits colossaux engrangés par les bénéficiaires des aides massives du gouvernement lors de la crise financière. Il existe peut-être d'autres ressorts, et beaucoup ont tenté de le convaincre qu'il ne tiendrait jamais la route sans l'appui des Super-Pacs et des super délégués, mais on peut probablement voir dans sa décision une logique qui coure tout au long de sa carrière et est née des grands mouvements civiques des années 60.

    • 1
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      • Merci, :-)! 2014, ça m'échapait, donc. Et le cas Warren est intéressant car il semblerait qu'elle l'aiderait dans les coulisses mais c'est un peu triste qu'elle ne se soit pas engagée officiellement en faveur de Sanders. Qd aux réseaux de gens, je pense que ça explique une partie de son succés car c'est un homme de terrain, bien que la majorité du public général ne le connaisse pas, il ne s'aventurerait pas sans des certitudes (lui que a démarré à 3% entre les candidats démocrates). Ces primaires sont passionantes, Sanders donne une magistrale leçon de fair-play politique et de force envers toutes les nuissances, surtout de la presse mainstream. Son charactère politique est vraiment touchant et j'espère que l'on ne déturpe pas trop sa tirade sur le système de santé et d'´ducation de Cuba!

      • Répondre
  • Ce qui me semble impossible (même si je sais qu'en politique, rien n'est impossible) c'est un ticket démocrate des deux candidats restés en lice ( Clinton et Sanders), quel que soit le vainqueur, comme ce fut le cas pour Obama-Clinton : est-ce que je me trompe ?

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    • Je ne dirai pas cela, Elie Arié. A ce stade, j'ai le sentiment que si Clinton emporte la nomination, elle aura besoin de Sanders à ses côtés pour aller à l'élection de Novembre, et qu'un ticket aurait des chances de fonctionner. Dans le cas contraire, si Sanders emporte la nomination, il me semble hautement improbable qu'un ticket soit possible, Sanders ne le souhaitant pas et Clinton quittant probablement la scène politique.

    • 2
    • Répondre
      • Et vous pensez que Sanders accepterait d'être le vice-président de Clinton ?

        Bon, si j'ai bien compris : si les Américains veulent une vraie assurance santé universelle, il leur faut un ticket Trump-Sanders :-)))

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        • Ah, bien vu. Mais ils ont aussi l'option Trump. Oui, je pense que Sanders accepterait la fonction de vice-président.

        • Répondre
          • J'ai l'impression contraire. Mais il est trop tôt pour spéculer. La vice-presidence serait "emprisonné" Sanders et donner raison à l'idée courante que lorsqu'ils sont au pouvoir, la "gouvernance" devient une de "degouvernance", par manque de "practabilité". L'exemple vivant est celui de Obama, qui a fait campagne comme Sanders, pour faire très court..., et gouverne comme un Clinton.

          • Répondre
  • Intéressant de voir que chez les républicains comme chez les democrates ce sont les candidats "hors système "qui cassent la baraque. L'impression que le "tous pourris " devient aussi à la mode aux US alors que, parait- il, les stat économiques sont au beau fixe. By Jove, les chiffres du PIB, de la croissance et du chomage seraient-ils une illusion d'économiste, à mille lieue des préoccupations du petit peuple? Merde, tout fout le camp !!

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  • En Floride, Hillary et Bernie sont arrivés amis amis. Ils en sont repartis fâchés fâchés.

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  • Si je devais choisir entre Clinton et Sanders , ma voix irait , à n'en pas douter , à Sanders .
    Avec une certaine inquiétude , cependant , s'il était élu : il aura un Congrès contre lui , au moins pour un certain temps .
    Je ne voudrais pas qu'il soit "coincé" , comme l'est , actuellement , Obama ; et incapable de réaliser son programme .

  • Répondre
    • Obama n'est pas "coincé", Maria, c'est une fausse idée. Il a adopté une attitude de totale défiance vis-à-vis de la minorité dès son arrivée en 2008, puis une intransigeance radicale lorsque les républicains ont emporté la majorité. Les mandats réussis aux Etats-Unis sont ceux qui respectent l'esprit de la Constitution, au coeur de laquelle l'équilibre des pouvoirs est un moteur vital.

    • 2
    • Répondre
      • Je pense qu'Obama a manqué d'une certaine volonté d'agir , en effet , en particulier pour essayer de régler le problème entre Israël et les Palestiniens .
        "Les mandats réussis sont ceux qui respectent [....] l'équilibre des pouvoirs ..."
        Mais le tea-party n'a-t-il pas été un élément déstabilisateur ?
        La crise de 2007 , également ?
        Et , maintenant , l'émergence d'un anti-système comme Trump ?
        Pensez-vous vraiment que Sanders pourrait appliquer son programme ?

      • Répondre
        • Je ne souscris pas à votre lecture et j'en suis désolé. Tant sur la question du Moyen-Orient que sur le faux problème du Tea Party, je pense que vous avez une vision mal informée.

        • 2
        • Répondre
          • Je n'ai que la vision d'une Française , c'est un fait .
            Rien ne vaut , c'est sûr , d'être sur place , pour apprécier la situation .
            Mais vous ne répondez pas à ma question : pensez-vous que Sanders serait en capacité d'appliquer son programme , s'il était élu , avec le Congrès actuel ?

          • Répondre
            • Pour tout candidat, et c'est vrai pour Sanders, il va falloir rebattre les cartes et renouer avec la tradition du compromis. Cela va être complexe mais, dans le même temps, tout est une affaire de donnant-donnant, chacun doit se sentir gagner. C'est l'art du compromis. Sur ce plan, Trump et Sanders ont une carte à jouer.

            • Répondre
              • Sanders, comme sénateur, et avant même, n'a pû mener certaines de ses iniciatives qu'avec l'aide de républicains. Lui-même l'a réaffirmé durant le débat d'hier. En plus, l'intéressant, comme il le reconnait, c'est que les gens qui votent ont une responsabilité et certaines mesures politiques ne pourront qu'éclodir avec le support et engagement formel des gens. D'où son slogan "politcal revolution, from bottom to the top". L'exemple qu'il a avancé est celui du minimum wage qu'il ne pourra concrétiser qu'avec une forte mobilisation des personnes.

              • Répondre
              • Certes ; mais il ne faut pas que "l'art du compromis" se transforme , pour les citoyens , en "art de la compromission" .
                Où en sont les citoyens américains , à ce propos ?

              • Répondre
    • Mais comme vous ne votez pas là-bas, cela vous fait un poids de moins. Alors, pas d'inquiétude. Pour ce qui me concerne, étant français, je m'abstiendrai de donner le moindre conseil aux Américains. Quand on appartient au peuple qui s'est fait avoir par le président le plus menteur et le plus roublard de la Ve République, on se fait petit et penaud. Et on a pour principe de fermer sa gueule quand on regarde les gens élire leurs dirigeants dans les pays étrangers.

    • 1
    • Répondre
      • "SI ...je devais choisir ..."

      • Répondre
        • Oui j'ai bien compris, à ceci près que vous avez choisi Hollande en France, en 2012. Eh bien moi je dis qu'après un tel choix, au vu du désastre qui en a résulté, chaque Français doit se faire humble, se coudre la bouche et laisser les Américains faire leurs affaires chez eux sans rien dire.

        • Répondre
          • Je ne vois pas ce que mon choix , en 2012 , en France , vient faire ici .
            Je ne voudrais pas , justement , que les citoyens américains qui auraient choisi Sanders soient aussi désolés que beaucoup de ceux qui ont voté Hollande , en France .
            Vous , qui n'avez pas voté Hollande , êtes sûr que votre "cheval" , s'il été arrivé premier , ne vous aurait pas déçu ?
            A part ça je laisse les Américains "faire leurs affaires chez eux sans rien dire ."
            Vous ne pensez pas , j'espère , qu'il y en a beaucoup qui fonderaient leur vote sur ce que j'écris ?

          • Répondre
            • Eh bien moi je vous le redis et vous le répète : quand on s'est fait balader par des discours de camelot d'une façon aussi stupide ("harangue du Bourget" et "anaphore du second tour"), quand on s'est fait avoir d'une façon aussi honteuse et lamentable, non seulement on doit se garder de donner des conseils aux autres, surtout quand il s'agit d'électeurs étrangers, mais on ne doit plus jamais commenter aucune élection. Si on a un peu d'amour propre et de dignité, s'entend.

            • Répondre
              • Mais , cher Monsieur , je me moque TOTALEMENT de ce que vous dites et redites .
                Et je me garderai bien , soyez en sûr , de tenir compte de votre conseil de ne plus "jamais commenter aucune élection " , poil au con !
                Je ne me permettrais pas de donner quelque conseil que ce soit à des étrangers , sauf s'ils font partie de mes proches , et que je maîtrise le sujet .
                Je n'ai pas été impressionnée par la "harangue du Bourget" , et encore moins par "l'anaphore du second tour " .
                Des "artifices" trop faciles à mon goût .
                Je pensais que Hollande avait réellement envie de s'occuper de la situation des jeunes , qui , je trouve , paient , depuis trop longtemps , un lourd tribu au délitement de notre économie .

              • Répondre
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