Le Figaro a publié ce mercredi 6 avril, une étude menée sur des jeunes, âgés de 18 à 35 ans, dont l’objet était de déterminer leur état d’esprit à un an des prochaines élections présidentielles. Les témoins interrogés appartiennent tous à la classe moyenne, leurs revenus mensuels étant compris entre 1800 et 3000 euros. 

Selon cette étude, Marine Le Pen arrive en tête des personnalités pour « relancer le pays en 2017 ». Et elle arrive largement en tête car 45% des personnes interrogées la citent, loin devant le reste des autres politiques.

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Derrière la présidente du FN, nous retrouvons, dans l’ordre, Alain Juppé (21 %), Emmanuel Macron (13 %) et Jean-Luc Mélenchon (10 %). Puis, d’une manière moins significative, sont cités Nicolas Dupont-Aignan (6 %), Martine Aubry (5 %), François Bayrou (5 %), Manuel Valls (4 %), Bruno Le Maire (3 %), Nathalie Kosciusko-Morizet (2 %) et Nicolas Hulot (2 %) pour compléter la liste.

 

Des résultats sans surprise

Voir les jeunes répondre Marine Le Pen n’est pas surprenant, en effet, un sondage réalisé lors des élections régionales de 2015, plaçait le Front National en tête des intentions de votes chez les jeunes. D’après Ipsos/ Sopra Steria, 35% des 18-24 ans  et 28% des 25-34 ans ont l’intention de voter pour l’extrême droite lors des prochaines présidentielles.

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 Un résultat à analyser

Il faut néanmoins prendre les résultats de cette enquête avec des pincettes, en effet, la question n’était pas portée sur les intentions de vote mais sur une question plus subjective: La question était de savoir quelle personnalité serait appropriée pour  « relancer le pays en 2017 ». De plus, le choix de réponse était libre, il n’y avait aucune liste de candidats proposée.

Il est également vrai que l’échantillon n’est pas représentatif de la population car il n’a pas été construit avec la méthode des quotas, et comme l’échantillon est d’une taille très restreinte, la marge d’erreur est estimée entre 4 et 10%. Véronique Langlois, la personne qui a construit l’échantillon tiens à préciser qu’il « Il ne s’agit pas d’une statistique. Mais d’une indication fiable sur la tendance actuelle auprès de ces millenials » (les 18-35 ans) ».