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12 octobre 2016

Retrouvez nos 30 propositions « pour la protection animale »

Retrouvez nos 30 propositions « pour la protection animale »

12 octobre 2016

http://belaud-argos.fr/2016/10/12/retrouvez-nos-30-propositions-protection-animale/

À l’occasion de la convention « Marine 2017 » consacrée à la protection animale, Sophie Montel, Présidente du collectif Belaud-Argos a remis à Marine nos 30 propositions pour la protection animale.
Celles-ci s’articulent autour de 4 axes majeurs :
– Aider l’animal en modernisant et en favorisant la cohérence de sa protection
– Soutenir l’agriculture française et la biodiversité en poussant vers l’élevage raisonné
– Humaniser le processus d’abattage pour offrir une mort digne aux animaux
– Renforcer le lien particulier qui unit l’homme à l’animal pour changer les mentalités

Téléchargez nos 30 propositions pour la protection animale.

 

 


30 PROPOSITIONS POUR LA PROTECTION ANIMALE
CONSTAT:
La récente réforme du Code civil a fait de l’animal « un être vivant doué de sensibilité ». La
législation actuelle ne permet pas pour autant d’assurer une réelle protection de l’animal.
Elle rend même possibles de nombreux abus et actes de maltraitance puisque la loi
est souvent mal appliquée. L’approche de la protection animale doit en conséquence
être profondément modernisée. Cela passe par l’application effective de la loi et une
promotion des bonnes pratiques, afin d’épouser notre vision de l’animal : celle d’un
compagnon de l’homme, qui mérite la même affection que celle qu’il nous porte.
PROPOSITION 1
:
Veiller à la cohérence et à l’application effective des lois protectrices des animaux.
Les dispositions visant la protection animale sont nombreuses dans le droit français,
ce qui conduit parfois à des incohérences et même à une mauvaise application ;
en témoignent les nombreux actes de maltraitance qui émaillent encore l’actualité.
Une revue de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires relatifs à la protection
animale devra en conséquence être conduite afin de mieux les articuler et d’assurer
l’application effective de ces dispositions.
PROPOSITION 2
:
Mener une réflexion sur la manière d’intégrer à la législation les objectifs de bien-être,
de bientraitance et de maintien des animaux dans une condition physique conforme
à leurs impératifs biologiques. Cette réflexion associera le plus largement possible
les experts, les associations de protection animale, les éleveurs, les vétérinaires, les
chasseurs et les gardes-forestiers.
PROPOSITION 3
:
Créer une obligation de retrait à titre conservatoire de l’animal domestique, en cas
de danger imminent le menaçant. Cette obligation aura un véritable écho puisque
beaucoup d’associations sont aujourd’hui désarmées face aux nombreux cas de
maltraitance qu’elles rencontrent et elles ne peuvent agir efficacement dans le cadre
de la légalité pour extraire l’animal d’un danger imminent.
PROPOSITION 4
:
Alourdir les sanctions pénales en cas d’atteinte volontaire à l’animal (mauvais
traitements, abandon...). L’alourdissement des sanctions pénales punira durement les
barbares qui s’acharnent à les faire souffrir. Par ailleurs, le vol, la soustraction et le recel
d’animaux seront constitutifs d’une situation aggravante.
PROPOSITION 5
:
Encourager les alternatives à l’expérimentation animale. Autrefois minutieusement
camouflés, les expériences scientifiques et les tests de produits utilisant des animaux
sont désormais bien connus. Qui peut rester insensible en voyant ces jeunes chiots
meurtris pour tester un nouveau fond de teint ou ces chimpanzés sacrifiés sur l’autel
THÈME 1 :
AIDER L’ANIMAL EN MODERNISANT
ET EN FAVORISANT LA COHÉRENCE DE SA PROTECTION
3
d’un nouveau médicament ? Au-delà de l’émoi naturel que ces images suscitent,
l’expérimentation animale peut être très souvent évitée. Les méthodes substitutives
(telles que la peau artificielle, expériences in vitro plutôt qu’
in vivo
) et la réduction
d’emploi d’animaux vivants doivent donc être encouragées.
PROPOSITION 6
:
Faire cesser les trafics d’animaux par le rétablissement de frontières nationales
efficaces. Le travail mené par la Cellule Anti-trafic de la SPA devra être reconnu et les
inspecteurs des douanes seront encouragés à travailler en étroite coopération avec
les associations dont le travail en la matière est salué.
PROPOSITION 7
:
Promouvoir les bonnes pratiques des zoos qui, tel celui de Vincennes, adaptent
leurs enclos à l’habitat sauvage des animaux afin qu’ils puissent exprimer leurs
comportements naturels.
CONSTAT
:
Entre la ferme des 1000 vaches et les hangars surchargés de poulets, la France
s’abandonne à l’élevage industriel. Ces pratiques nuisent au bien-être animal.
Elles nuisent également aux productions puisque les animaux stressés produisent
des denrées de piètre qualité. Enfin, ce mode d’élevage est aussi responsable de
nombreux scandales sanitaires (vache folle, grippe aviaire...), ce qui dessert la filière
agricole dans son ensemble. Il est donc urgent de faire du bien-être animal un critère
de développement économique et d’engager l’agriculture française sur la voie de
l’élevage raisonné. C’est un choix moderne qui allie 3 objectifs : protéger les animaux -
garantir de bons produits et par conséquent renforcer la France en tant que puissance
agricole exportatrice - soutenir les petites exploitations qui sont aujourd’hui délaissées,
en pérennisant leur existence aux côtés des structures plus importantes.
PROPOSITION 8
:
Favoriser notre agriculture avec une Politique Agricole Française (PAF) qui remplacera
la PAC. Les nouveaux moyens dégagés par cette PAF permettront à nos agriculteurs
de moderniser leurs exploitations, tout en favorisant des conditions d’élevage plus
humaines. L’accès à un parcours extérieur pour les animaux devra par exemple devenir
une obligation. Par ailleurs, ne pas entasser les bêtes les unes sur les autres permettra
de réduire la quantité d’antibiotiques ingérée par les animaux, ce qui constitue une
vraie avancée en termes de santé publique.
PROPOSITION 9
:
Promouvoir les circuits-courts pour renforcer l’agriculture raisonnée. Les fermes-usines
où sont entassés vaches, poulets et cochons sont une conséquence de la baisse
continue des frais de transport. En incitant les cantines scolaires à se procurer leurs
denrées dans un rayon limité et raisonnable, les agriculteurs locaux respectueux de
leurs bêtes seront ainsi favorisés.
THÈME 2 :
SOUTENIR L’AGRICULTURE FRANÇAISE ET LA BIODIVERSITÉ
EN POUSSANT VERS L’ÉLEVAGE RAISONNÉ
PROPOSITIONS POUR LA PROTECTION ANIMALE
30
4
PROPOSITION 10
:
Lutter contre les pratiques cruelles envers les cochons : castration, coupe des queues,
coupe des dents, pratiquées sans anesthésie. Particulièrement douloureuses, ces
pratiques doivent être arrêtées, mais soulèvent plus globalement le problème du modèle
de l’élevage intensif. En effet, si les queues sont coupées et les dents meulées, c’est avant
tout parce que les cochons sont entassés les uns sur les autres, provoquant un stress
important générateur de comportements violents. Ainsi, 95% des porcs élevés en France
ne foulent jamais le sol et sont gardés sur caillebotis de leur naissance à leur abattage.
La Politique Agricole Française donnera aux éleveurs les moyens de moderniser leurs
exploitations et de soutenir cette filière cruciale pour la France.
PROPOSITION 11
:
Assurer aux volailles et lapins un espace suffisant pour exprimer leurs comportements
naturels. Aujourd’hui, les conditions d’élevage de ces espèces sont déplorables
et engendrent stress et maladies pour les animaux. Cailles et poules pondeuses se
retrouvent à plusieurs dans des cages exiguës (de la taille d’une feuille A4), parfois
sans contact avec le sol. Il faut donc revoir ces pratiques peu soucieuses du bien-être
des animaux et qui fragilisent la santé des Français.
PROPOSITION 12
:
Encourager les alternatives au broyage des poussins. Chaque année, des millions de
poussins mâles sont hachés vivants car, incapables de pondre, ils sont jugés inutiles. Il
existe pourtant une méthode très efficace de tri des œufs en fonction de leur sexe par
spectrométrie, méthode qui est déjà appliquée en Allemagne avec succès, et qui doit
donc être généralisée en France pour éviter ces souffrances inutiles.
PROPOSITION 13
:
Interdire les fermes à fourrure. Les fermes à fourrure touchent des milliers de visons,
lapins ou encore chinchillas, élevés dans le seul objectif de prendre leur fourrure ;
souvent à vif. Dans le cas des lapins angoras, le poil est ainsi arraché, sans qu’aucune
anesthésie ne soit pratiquée, laissant l’animal hurler de douleur. De plus, les animaux
sont souvent élevés dans des conditions inacceptables. Ces pratiques ignobles doivent
donc cesser.
PROPOSITION 14
:
Aider les éleveurs à vivre avec le loup et l’ours dans les espaces où ils réapparaissent
et où ils ont été réintroduits. Pour cela, il convient de prévoir un remboursement
systématique des dommages causés sur les troupeaux, et financer des méthodes de
protection des troupeaux telles que les chiens de berger ou les cloches au cou des
animaux.
PROPOSITION 15
:
Développer un mode de pêche durable. La pêche en eaux profondes (au-delà de 800
mètres) s’est fortement développée alors même qu’elle est très dommageable pour
l’environnement marin et les espèces des grands fonds, déjà lourdement fragilisées.
L’interdiction de la pêche en eaux profondes permettra ainsi de développer des
pratiques respectueuses de l’écosystème, tout en amorçant la transition vers un mode
de pêche durable.
PROPOSITIONS POUR LA PROTECTION ANIMALE
30
5
PROPOSITION 16
:
Protéger la population d’éléphants d’Afrique et d’Asie en prohibant réellement le trafic
d’ivoire. La population d’éléphants d’Afrique et d’Asie a chuté de manière vertigineuse
ces dernières années, au point de faire peser de graves menaces sur leur survie. Le trafic
d’ivoire et le braconnage sont principalement responsables de cette hécatombe. Les
récentes exemptions à l’interdiction du commerce d’ivoire établie en 1989 ont envoyé
des signaux dramatiques et relancé cette pratique barbare.
CONSTAT
:
Selon la Chambre d’agriculture d’Île-de-France, 100% de la viande abattue dans la
région est hallal. Au niveau de la France, ce taux est de 60%. Cela pose de nombreuses
questions tant en termes de traçabilité de la viande, de transparence des produits
offerts aux consommateurs, que de souffrance animale.
PROPOSITION 17
:
Rendre obligatoire l’étourdissement préalable des animaux avant l’abattage.
L’abattage rituel accroît considérablement le stress et la souffrance des animaux
abattus, en témoignent les nombreuses vidéos prises dans les abattoirs qui décrivent
des animaux égorgés à vif, se tordant de douleur, asphyxiés par leur propre sang.
Ces traitements moyenâgeux ne sont pas dignes et peuvent être évités. De plus,
l’étourdissement préalable à l’abattage est parfaitement compatible avec le culte
musulman et le principe constitutionnel de liberté religieuse. Le recteur de la Grande
Mosquée de Paris, le docteur Dalil Boubakeur, déclarait ainsi en 2006 que « l’Islam n’est
pas hostile à l’étourdissement mais à condition qu’il ne soit pas irréversible ».
PROPOSITION 18
:
Rendre obligatoire la vidéosurveillance dans les abattoirs pour mettre fin aux abus.
De nombreuses dérives ayant cours dans les abattoirs ont été rendues publiques par
plusieurs associations de protection animale : mauvais traitements, souffrance, stress,
animaux agonisant dans leur propre sang... Au-delà d’un nécessaire renforcement
des contrôles, il convient d’imposer la vidéosurveillance à tous les postes de la chaîne
d’abattage afin de s’assurer que les animaux sont mis à mort dans le respect de leur
dignité.
PROPOSITION 19
:
Recruter plus d’inspecteurs vétérinaires pour mieux contrôler les abattoirs. La France
souffre d’un déficit d’inspecteurs vétérinaires, dont le nombre a diminué de 20% en
dix ans, et s’est laissée distancer en la matière par de nombreux pays de l’OCDE. Le
renforcement des effectifs servira l’intensification des contrôles dans les abattoirs afin
de prévenir les dérives.
PROPOSITION 20
:
Diffuser les bonnes pratiques d’abattage en interdisant l’importation de la viande
abattue rituellement. Les douleurs engendrées par cette méthode d’abattage sont
PROPOSITIONS POUR LA PROTECTION ANIMALE
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6
THÈME 3 :
HUMANISER LE PROCESSUS D’ABATTAGE
POUR OFFRIR UNE MORT DIGNE AUX ANIMAUX
insupportables, aussi pour inciter nos voisins à interdire également cette pratique, il
convient de prohiber toute importation de viande abattue rituellement.
PROPOSITION 21
:
Exiger une traçabilité et un étiquetage rigoureux, notamment pour les viandes
importées. Le rejet de l’abattage rituel par nos compatriotes est massif et pourtant il est
aujourd’hui impossible de savoir si la viande achetée a été abattue rituellement. Il est
donc essentiel d’imposer un étiquetage rigoureux, précisant la méthode d’abattage,
afin que le consommateur soit dûment informé de la viande qu’il achète auprès de
son boucher ou au supermarché. Toutes les informations utiles aux consommateurs
doivent être présentes : lieu de naissance, d’élevage, d’abattage et de réalisation du
produit fini.
PROPOSITION 22
:
Rendre le transport des animaux plus humain. Le transport des animaux, que ce soit
vers les abattoirs ou vers les lieux d’élevage, excède parfois la limite du raisonnable.
Les animaux sont ainsi transportés pendant la journée entière, sans qu’ils puissent
se coucher, se nourrir ou s’abreuver, ce qui engendre stress et fatigue. Le transport
des animaux ne devra donc pas à l’avenir dépasser 8 heures consécutives. Cette
mesure favorisera également les circuits-courts, plus vertueux pour l’environnement,
en réduisant les trajets et en encourageant les productions locales.
CONSTAT
:
Depuis les temps anciens, l’homme a toujours entretenu avec l’animal des liens forts mais
aussi difficiles. De la domination à la domestication, leurs rapports ont radicalement
changé, au point d’en faire non plus des ennemis mais des compagnons. Cette relation
est particulière, elle est aussi chargée d’émotions et de sentiments. Des actions doivent
donc être menées pour préserver et renforcer ce lien si particulier, faire évoluer les
mentalités et à terme, servir la protection animale.
PROPOSITION 23
:
Accroître l’effort financier envers les associations de protection animale afin qu’elles
puissent assurer convenablement leurs missions. Les associations de protection animale
dont le rôle est reconnu font souvent face à des difficultés de trésorerie et se reposent
uniquement sur la grande générosité des donateurs. L’État doit participer à cet effort
de protection des animaux, en épaulant ces associations dans leurs missions.
PROPOSITION 24
:
Reconnaître le rôle spécifique et éminemment positif des associations dans un certain
nombre d’actions d’intérêt public : que ce soit dans l’identification des animaux
maltraités, ou dans les campagnes de stérilisation des chats, le rôle des associations
doit être reconnu et facilité.
THÈME 4 :
RENFORCER LE LIEN PARTICULIER QUI UNIT L’HOMME
À L’ANIMAL POUR CHANGER LES MENTALITÉS
PROPOSITIONS POUR LA PROTECTION ANIMALE
30
7
PROPOSITION 25
:
Réaliser un audit de la situation financière des refuges pour animaux afin d’évaluer
au mieux les besoins des associations et d’y répondre, tant financièrement que
matériellement.
PROPOSITION 26
:
Soutenir les actions de certaines associations à l’international : que ce soit pour la
protection des phoques, combat emblématique de Brigitte Bardot, la lutte contre le
festival de Yulin en Chine qui voit des milliers de chiens être abattus pour être mangés,
le combat contre la chasse à la baleine au Japon ou l’interdiction de la chasse
aux trophées en Afrique, il pourra être envisagé la mise en place d’une diplomatie
écologique et soucieuse du bien-être animal, qui s’attachera à passer des accords de
coopération avec les pays ou les acteurs locaux concernés par ces sujets.
PROPOSITION 27
:
Exempter de TVA les prestations vétérinaires. Cette taxe, de 20% aujourd’hui, pèse très
lourd dans le coût global de la prestation vétérinaire. Or le passage chez le vétérinaire
peut représenter une vraie contrainte dans le budget de ménages aux revenus
modestes. Il est à noter que cette mesure ne fait en réalité qu’aligner la situation des
vétérinaires sur celle des médecins.
PROPOSITION 28
:
Baisser la TVA sur les médicaments vétérinaires de 20 à 10%. Les médicaments vétérinaires
peuvent parfois coûter très cher, et les seuls vaccins obligatoires et réguliers à réaliser
représentent un coût important pour les propriétaires d’animaux domestiques. Il s’agit
donc d’aligner la fiscalité des médicaments vétérinaires sur celle des médicaments
humains non-remboursés par la sécurité sociale.
PROPOSITION 29
:
Protéger la profession de vétérinaire pour garantir la qualité et l’accès aux soins des
animaux. Sous la férule de l’Union européenne, les gouvernements successifs se
sont employés à libéraliser et dérèglementer le secteur vétérinaire en France. Cette
dérèglementation fait peser plusieurs menaces, dont celle de la désertification des
campagnes par les vétérinaires : ce qui engendrera un moindre accès aux soins
pour les animaux de ferme notamment et un renchérissement des coûts pour les
propriétaires. L’accès à la profession doit donc rester dûment réglementé et subordonné
à l’accomplissement d’une formation exigeante en France.
PROPOSITION 30
:
Promouvoir la zoothérapie pour servir la médecine humaine. Les études scientifiques
tendent à prouver que la présence d’animaux parmi les enfants ou les personnes
âgées a une influence positive sur leur santé. Ainsi, les maisons de retraite accueillant
des chiens se multiplient car ils apportent de la gaieté aux pensionnaires et vont
même jusqu’à stimuler leur motricité. Toutes ces initiatives doivent en conséquence être encouragées
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