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31 décembre 2016

La Russie menace à son tour Washington de sanctions, puis calme le jeu

  30 décembre 2016

 

 sur JDD

Au nom de la "réciprocité", le ministre russe des Affaires étrangères a proposé vendredi l'expulsion de 35 diplomates américains, soit autant que les agents russes déclarés indésirables par Washington la veille. Mais Vladimir Poutine a affirmé ensuite qu'il n'appliquerait pas cette décision tout de suite et qu'il attendrait de voir "ce que sera la politique du président américain élu Donald Trump".

Vladimir Poutine avec son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov (Reuters).

Selon la Russie, "la réciprocité est une règle de la diplomatie dans les relations internationales". C'est pourquoi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a proposé vendredi l'expulsion de 35 diplomates américains. Une réponse directe aux aux sanctions prises la veille par Washington qui accuse Moscou d'ingérence dans l'élection présidentielle américaine.

 

"Nous n'allons pas tomber au niveau d'une diplomatie irresponsable"

Mais Vladimir Poutine n'a finalement pas suivi les recommandations de son ministre. "Nous n'allons expulser personne", a expliqué peu après le président russe. Il a précisé dans un communiqué que son pays se réservait toutefois "le droit de prendre des mesures de rétorsion" et qu'il "restaurera les relations russo-américaines au vu de ce que sera la politique du président américain élu Donald Trump". Le leader russe semble ainsi calmer le jeu même s'il a dit ne pas vouloir "tomber au niveau d'une diplomatie irresponsable". Mieux, il invite "tous les enfants des diplomates américains" accrédités en Russie à la fête traditionnelle organisée au Kremlin à l'occasion du Nouvel An et du Noël orthodoxe célébré le 7 janvier.

Une réaction saluée par Donald Trump. "Bien joué (de la part de V. Poutine) sur le report - J'ai toujours su qu'il était très intelligent!", a écrit le futur président américain, qui entrera en fonction le 20 janvier. Il a épinglé son tweet, qui apparaît ainsi en tête de son compte Twitter et le met en valeur. Ce message a été immédiatement retweeté par l'ambassade russe à Washington.

 

Sergueï Lavrov avait également proposé d'interdire aux diplomates américains d'utiliser une maison de campagne dans la banlieue de Moscou et un bâtiment leur servant de dépôt dans la capitale. Barack Obama avait pour sa part annoncé, en plus des expulsions, la fermeture de deux sites New York et dans le Maryland, près de Washington, considérés comme des bases utilisées par des agents russes. "Nous ne pouvons bien évidemment laisser de telles attaques sans réponse", justifiait encore le chef de la diplomatie russe. Il avait en revanche démenti les informations de presse selon lesquelles les autorités avaient ordonné la fermeture de l'école anglo-américaine de Moscou, fréquentée par de nombreux enfants de diplomates.

De nouvelles sanctions américaines à venir

L'administration américaine accuse la Russie d'avoir orchestré des piratages informatiques qui ont mené au vol et à la publication de milliers d'emails de responsables démocrates, brouillant le message de la candidate Hillary Clinton. Barack Obama avait évoqué la responsabilité directe de son homologue Vladimir Poutine. Mais le Kremlin rejette "catégoriquement" ces "accusations infondées". Quant au président élu Donald Trump, particulièrement pro-Poutine, il rejette lui aussi ces accusations mais s'est abstenu jeudi de critiquer les sanctions annoncées par Barack Obama.

Lire aussi : Barack Obama ne laisse aucun répit à Donald Trump

Le président sortant des Etats-Unis a d'ores et déjà promis de nouvelles sanctions à venir, y compris des opérations secrètes dont le public ne sera pas informé. Barack Obama a également lancé un appel à une sorte d'union sacrée internationale pour faire revenir Moscou dans le droit chemin et l'empêcher de mener des mesures de déstabilisation dans des pays étrangers. Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a déploré sur Twitter que l'administration américaine, "qui a commencé son travail par un rétablissement de la coopération, le finisse par une agonie antirusse".

Un message repris par Vladimir Poutine vendredi : "C'est dommage que l'administration du président Barack Obama finisse son travail de cette manière, mais je lui souhaite quand même une Bonne année, tout comme aux membres de sa famille."

Arnaud Focraud (avec AFP) - leJDD.fr

vendredi 30 décembre 2016

 

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