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12 avril 2017

Santé: le danger Mélenchon prend forme

 

Cet article a été lu 1653 fois

On a bien tort de sous-estimer l’impact systémique qu’une victoire de Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles aurait sur l’ensemble de l’économie française. En particulier, son projet de sécurité sociale intégrale, incluant les remboursements complémentaires, est porteur de risques évidents qu’il faut récapituler pour comprendre à quoi chacun s’engage ou se destine à y apportant son suffrage.

L’étatisation complète de la santé, une idée des élites dominantes

Le projet d’un remboursement total des soins par une sécurité sociale globale revient à étatiser complètement la santé. Dans la pratique, cette ambition, qui est aussi défendue par la technocratie française (on se souvient ici de l’appel de Martin Hirsch et de Didier Tabuteau en ce sens), et incidemment par l’industrie pharmaceutique, revient à confier la totalité de la santé de chaque Français à un pouvoir politique dont personne ne peut connaître les évolutions, ni les tentations futures.

Dans tous les cas, l’idée de Mélenchon n’est certainement pas, comme il le soutient, une idée qui rompt avec le projet des élites dominantes. Elle est au contraire la réalisation de l’une de leurs ambitions.

Un projet social ou un projet politique?

Il faut réexpliquer pourquoi les élites françaises dont Mélenchon fait partie adorent la nationalisation de la santé. Cette extension du domaine de l’Etat est en effet la plus sûre façon de placer les citoyens dans une posture de dépendance vis-à-vis des pouvoirs publics. Que l’Etat contrôle la totalité des amortisseurs sociaux est en effet la meilleure garantie dont il dispose pour garder le contrôle de la société.

En ce sens, l’étatisation de la santé ne concourt absolument pas d’une logique de “démocratie participative”, ce petit hochet que Mélenchon agite pour occulter la dimension profondément autoritaire de son projet. En réalité, la santé deviendra un levier de pouvoir et de domination définitive dont la “punchline” est déjà connue: pourquoi vous révolter contre un ordre liberticide puisqu’il vous assure un confort tout à fait agréable.

Dans la fable du Chien et du Loup, Mélenchon fait l’éloge du chien.

Une dégradation assurée de la qualité des soins en France

Au demeurant, le confort que l’Etat apportera aux assurés sera de courte durée. Le projet de Mélenchon conduira immanquablement à accélérer la bureaucratisation de la santé à laquelle on assiste depuis plusieurs années. Partout, la concentration des pouvoirs entre les mains d’une caste de gestionnaires débouchera sur une dégradation très rapide des soins et de la prise en charge des patients, comme on le constate dans de nombreux endroits.

Les recrutements massifs annoncés par Mélenchon dans le secteur de la santé, loin de soulager la souffrance des personnels, dilueront indéfiniment les prises de responsabilité dans un système qui produit déjà énormément de souffrance.

La mort de la prospérité est assurée par l’explosion du coût du travail

Pour le reste, la suppression complète des restes à charge encouragera une consommation effrénée des soins par les assurés, sans qu’aucune des stratégies de mitigation du risque actuellement déployées par les assureurs privés ne puisse la juguler. Le coût de la santé augmentera de façon rapide et la situation sera, en quelques mois, insoutenables financièrement.

Parallèlement, l’absorption des complémentaires santé par le régime général conduira à une forte augmentation des cotisations sociales qui produiront très rapidement un chômage encore plus élevé.

Bref, ce projet destructeur, souhaité pour des raisons politiques par les élites technocratiques françaises, ne tardera pas à mettre le pays à genoux.

 

SOURCE : http://www.entreprise.news/sante-danger-melenchon-prend-forme/

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Commentaires
D
Sinon, sur Eric Verhaeghe, je partage l'avis de Babelouest : ce type est un pilier du système d'exploitation.
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D
Le "projet" de Mélenchon n'est en fait pas un projet de Mélenchon.<br /> <br /> C'est le début de la transcription de l'Agenda 21 de l'ONU (renommé agenda 2030 entre temps), qui est la matrice de la dictature mondiale à laquelle les prédateurs de l'Humanité emmènent la planète en espérant affaiblir suffisamment le peuple pour qu'il n'ait plus la force d'y résister.<br /> <br /> <br /> <br /> L'Agenda 21 du Club de Rome ou "développement durable" est un projet complet de dictature qui devait normalement être mis en place dans tous les pays de l'UE lorsque l'oligarchie aurait terminé de détruire nos économies européennes et de vider nos comptes en banque.<br /> <br /> Le "revenu universel" promu par Hamon vient des mêmes rédacteurs de l'ONU, ainsi que la libéralisation des drogues, pour supporter sans révolte la perte de toute réalisation dans notre métier et de toute possibilité de vivre de notre travail.<br /> <br /> <br /> <br /> Une fois mise place dans l'UE, cette dictature devait être étendue au reste du monde. <br /> <br /> C'est la forme "heureuse" et "sociale" que devait prendre la dictature mondiale. Avec Jérusalem pour capitale selon les sionistes, qui étaient certains de savoir rouler dans la farine les anglo-américains pour obtenir la domination de l'Humanité puisqu'ils ont déjà infiltré tous les gouvernements occidentaux.
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B
Eh bien, Eric Verhaegue dévoile son jeu ! Il réussit, comme souvent les propagandistes des médias, à renverser la problématique de façon complète.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans la bonne logique néolibérale, celle qui est hélas appliquée « avec succès » aux États-Unis, champions du néolibéralisme, chacun se paie ses propres soins de santé en allongeant les biftons, ou en se payant une assurance santé très chère, ou reste sans soins faute de moyens.<br /> <br /> <br /> <br /> Il convient de revenir aux fondements de la sécurité sociale, de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins, en les appliquant avec rigueur, voire rudesse : ce qui veut dire que les plus riches, particuliers et entreprises, paieront bien plus. Ce qu'ils ne font plus actuellement. Je suppose que cela, Verhaegue le supporte mal.<br /> <br /> <br /> <br /> Si les assurances santé sont nationalisées, leurs fortunes également, ce qui assurera un bon matelas de sécurité : et TANT PIS pour les actionnaires. Là Verhaegue doit tousser de plus en plus fort. Si les tentaculaires industries chimiques dites "de santé" sont nationalisées, on ne paiera plus que le vrai prix des médicaments, et il en restera même assez pour effectuer de vraies recherches sur les sujets actuellement considérés vicieusement comme non rentables.<br /> <br /> <br /> <br /> Mélenchon, sur ce point, est donc sur la même longueur d'onde que le Pardem, et c'est bien.
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