Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, donne son discours sur « l’état de l’Union » devant le Parlement européen mercredi 13 novembre à Strasbourg. Il y abordera plusieurs dossiers chauds au niveau européen : futur de la zone euro et de l’Union européenne, Brexit, les réfugiés, le CETA, les travailleurs détachés, la solidarité entre pays européens, la Turquie, etc.
À Strasbourg, Jean-Claude Juncker s’exprime à 9 h devant le Parlement européen. Discours prévu par le traité de Lisbonne, cet événement est inspiré par le discours sur l’état de l’Union aux États-Unis, lorsqu’une fois par an, le président américain vient donner sa vision politique et stratégique pour la politique du pays devant les représentants du congrès.
Le président de la Commission européenne est attendu sur plusieurs dossiers comme les réfugiés ou les accords commerciaux (comme celui avec le Canada, le CETA), le Brexit ou le rapport de la Turquie à l’UE. De manière plus institutionnelle, Jean-Claude Juncker doit aussi donner ses pistes pour le futur de l’Union européenne. Après avoir rédigé un livre blanc sur le futur de l’Europe avec notamment cinq propositions, ce discours est l’occasion pour lui d’influer sur les discussions entre chefs d’États et de gouvernements. Emmanuel Macron a promis que la France allait faire 10 propositions pour réformer l’Europe, avec notamment un budget de la zone euro. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel semble d’accord pour la création d’un ministre européen de l'économie et une évolution du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) en Fonds monétaire européen.
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Juncker souhaite un "sommet spécial en Roumanie le 30 mars 2019, dans la belle ville de Cibiu, pour prendre décisions pour une UE plus unie"
— Cécile Ducourtieux (@c_ducourtieux) September 13, 2017
Jean-Claude Juncker propose la fusion des postes de président du Conseil européen (actuellement Donald Tusk) et de président de la Commission.
Juncker annonce un nouveau code de conduite des commissaires européens pour "renforcer l'intégrité de leur action pendant leur mandat et après".
Juncker dit oui aussi à l'idée du président de la République des conventions démocratiques dans toute l'Union européenne.
"Notre Union a besoin d'un saut démocratique. Les partis politiques européens doivent lancer leurs campagnes pour les Européennes de 2019 plus tôt."
Jean-Claude Juncker ne veut pas d'un parlement de l'eurozone: "le Parlement de l'eurozone, c'est ce Parlement européen." (applaudissements dans l'hémicycle)
Le président de la Commission veut une anti-chambre de la zone euro, notamment sur les questions bancaires.
Jean-Claude Juncker demande que la Roumanie et la Bulgarie adhèrent à l'espace Schengen. La Croatie doit aussi rejoindre cet espace de liberté de circulation, estime-t-il.
Jean-Claude Juncker: "il ne doit pas y avoir de travailleurs de seconde classe, tout le monde doit avoir le même salaire". Il aborde la question des travailleurs détachés. Il veut une nouvelle autorité européenne de contrôle du marché de l'emploi, "assurant la justice sur le marché intérieur".
Jean-Claude Juncker veut s'appuyer sur des valeurs et pas que sur l'économique. Il commence par la liberté "considérée trop souvent comme acquise alors qu'elle ne va pas de soi". L'Europe doit être un "espace d'égalité de droits".
Le président de la Commission appelle à ce que 2018 soit considérée comme la fête de la diversité européenne.
Jean-Claude Juncker souhaite mettre "en place une plus grande solidarité avec l'Afrique". Il pointe le manque d'engagement des Etats qui se reposeraient trop sur le fonds prévu à cet effet dans le budget de l'Union européenne. Le président de la Commission demande que le fonds fiduciaire pour l'Afrique ne soit pas mis en danger par le manque d'investissements des Etats nationaux. "Le risque est grand, estime-t-il.
Jean-Claude Juncker attaque l'industrie automobile: "elle doit faire amende honorable devant les consommateurs" après le Dieselgate. (applaudissements dans l'hémicycle)
Jean-Claude Juncker annonce que beaucoup de nouveaux partenariats commerciaux internationaux seront signés d'ici la fin de son mandat en 2019. Il promet la transparence: "nous publierons l'intégralité des mandats de négociations que nous proposons au Conseil". Il veut en "finir avec les rumeurs dont la Commission fait l'objet".
"Dans plusieurs années, nous serons davantage déçus par ce que nous n'avons pas fait que ce que nous avons fait." (Jean-claude Juncker cite Mark Twain)
@JunckerEU remercie les dirigeants européens. #SOTEU Début du discours avec un point sur la croissance. Le chômage est au + bas depuis 9 ans
— Toute l'Europe (@touteleurope) September 13, 2017
Jean-Claude Juncker: "Mon discours était un peu plus facile l'année dernière, tout le monde voyait que l'Union était en piètre état..."
We want a clear roadmap to properly implement the EU #SocialPillar#SocialRights#FutureofEuropepic.twitter.com/tqA4976D68
— Workers' Group EESC (@WorkersEESC) 11 septembre 2017
Jean-Claude Juncker va d'abord s'exprimer à la tribune au centre du Parlement européen. Ensuite, les chefs des groupes politiques européens réagiront tout de suite après, un peu à l'image du discours de politique générale d'un Premier ministre en France.