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27 juillet 2007

NUCLEAIRE: les tractations SARKOZY / KHADAFI

Centrale nucléaire vendue par M. Sarkozy au dictateur Kadhafi :

NON, ce n’est PAS pour désaliniser l’eau de mer

Blog oulala.net  jeudi 26 juillet 2007, par Gilles Lestrade

La désalinisation de l’eau de mer n’est qu’un subterfuge pour tenter de justifier le nucléaire

Sous prétexte "d’aider la Libye à réintégrer le concert des nations", le Président français vient de signer un accord pour livrer un réacteur nucléaire au dictateur libyen Kadhafi.

Dans cette affaire, M. Sarkozy a commis des fautes majeures et a menti à plusieurs reprises.

La désalinisation de l’eau de mer est un faux prétexte.


Paris prétend que le réacteur nucléaire promis à la Libye servira à désaliniser l’eau de mer.

C’est un subterfuge : pour cela, il est bien plus efficace, bien moins cher et bien plus écologique d’utiliser l’énergie solaire, pour laquelle la Libye a des atouts exceptionnels... à condition d’investir dans ce secteur et non dans l’atome. M Kadhafi n’à que faire de désaliniser l’eau, son objectif est d’obtenir à des technologies nucléaires, dans le but d’accéder tôt ou tard à l’arme atomique.

La Libye ne doit pas investir dans le nucléaire mais dans le solaire
La Libye est très largement autosuffisante en énergie puisqu’elle regorge de pétrole. Et si elle souhaite se diversifier, elle doit logiquement privilégier l’énergie solaire : l’ensoleillement du pays tout au long de l’année est remarquable. L’énergie solaire est renouvelable, ne produit pas de déchets radioactifs, et ne mène pas à l’arme atomique (mais c’est certainement cela que M Kadhafi lui reproche !)

Nucléaire civil et militaire sont indissociables
L’actualité (Iran, Corée du Nord) montre que nucléaire civil et militaire sont intimement liés. Ce n’est pas pour rien si les grandes puissances ne croient pas l’Iran qui, pourtant, annonce avoir un programme nucléaire purement civil. Livrer du nucléaire "civil" à la Libye reviendrait à aider ce pays à accéder, tôt ou tard, à l’arme atomique.

Livrer un réacteur nucléaire à un dictateur est irresponsable
M Kadhafi a certes fini par libérer ses otages bulgares, mais il n’en reste pas moins un dangereux dictateur. Ses sautes d’humeur et ses revirements stratégiques ont été si brutaux depuis près de 40 ans qu’il est rigoureusement impensable de lui faire confiance. Hélas, M Sarkozy ne semble pas avoir pris conscience de ces données pourtant évidentes.

Nicolas Sarkozy a menti le 24 juillet
Lors de sa conférence de presse le 24 juillet à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a été interrogé par un journaliste qui s’est fait l’écho des accusations portées par le Réseau "Sortir du nucléaire" : celui-ci annonçait que les infirmières bulgares allaient servir de "monnaie d’échange" pour un véritable "troc nucléaire". M Sarkozy a nié l’existence d’un tel arrangement et, le lendemain, M Martinon, porte-parole de l’Elysée, a affirmé qu’il n’était "pas question" de parler de "coopération nucléaire" au cours de la rencontre entre les deux chefs d’Etat mercredi. En réalité, il est clair que cet accord nucléaire était prêt depuis longtemps et qu’il n’a pas été rédigé en quelques minutes dans le palais du dictateur libyen.

L’aveu de M Sarkozy sur le "Grenelle de l’environnement"
En signant avec M Kadhafi un accord pour développer un programme nucléaire, M Sarkozy avoue involontairement que le "Grenelle de l’environnement", qui doit se tenir à l’automne, ne servira à rien : M Sarkozy a d’ores et déjà décrété que le nucléaire était acceptable sur le plan environnemental (alors qu’aucune solution n’existe pour les déchets radioactifs, et que l’accident nucléaire menace plus que jamais). Les accusations portées par le Réseau "Sortir du nucléaire", qui refuse de participer au "Grenelle", se révèlent encore une fois exactes.

Berlin critique l'accord sur le nucléaire Sarkozy-Kadhafi

REUTERS

Le ministre délégué aux Affaires étrangères allemand craint la "prolifération" et parle d'un accord "problématique politiquement". En France, des ONG et des partis de gauche fustigent le mémorandum signé à Tripoli mercredi.

Par Libération.fr et AFP jeudi 26 juillet 2007

Colères et mises en cause. Le mémorandum sur le nucléaire signé par Nicolas Sarkozy pendant sa visite à Tripoli a suscité jeudi des protestations du gouvernement allemand, qui s'est joint aux critiques d’associations et de partis de gauche en France. Tous craignent la «prolifération» et une décision ouvrant la voie au nucléaire militaire.

Le ministre délégué allemand aux Affaires étrangères Gernot Erler a critiqué le protocole d'accord franco-libyen sur le nucléaire, mettant en garde contre le risque de prolifération. «Politiquement cette affaire est problématique», a déclaré le social-démocrate Gernot Erler, dans un entretien au quotidien Handelsblatt de vendredi. «En outre, le risque de prolifération augmente avec chaque pays qui utilise l'énergie nucléaire», a-t-il fait observé.


Gernot  Erler a aussi reproché au gouvernement français d'agir contre les intérêts allemands dans la mesure où «l'Allemagne avait déjà fait des propositions» à la Libye pour y développer le secteur des énergies renouvelables, des propositions «auxquelles elle n'a pas réagi».

Les critiques allemandes sont à l'unission des réactions en France d'associations écologistes et de partis de gauche. «Cet accord pose un énorme problème de prolifération nucléaire et se situe dans la droite ligne de la politique française d’exportation irresponsable de sa technologie nucléaire», a estimé Greenpeace France dans un communiqué.

Officiellement, la fourniture éventuelle d’un réacteur nucléaire à la Libye n’a qu’un objet strictement civil, le dessalement de l’eau de mer. Sarkozy a affirmé qu’il n’y avait «aucun lien» entre cet accord et la libération des infirmières bulgares, après laquelle il a accepté de se rendre en Libye.

«De qui se moque-t-on? La motivation profonde des Etats à accéder au nucléaire a toujours été un enjeu de pouvoir», écrit Greenpeace, citant l’Inde et le Pakistan, la Corée du Nord et l’Iran ainsi que le Brésil.

Le réseau d’associations Sortir du nucléaire a dénoncé un «subterfuge»: «Sous prétexte d’aider la Libye à réintégrer le concert des nations, le président français vient de signer un accord pour livrer un réacteur nucléaire au dictateur libyen Kadhafi».

Selon le réseau écologiste, «nucléaire civil et militaire sont indissociables», et «livrer du nucléaire civil à la Libye reviendrait à aider ce pays à accéder tôt ou tard à l’arme atomique».

«Cynisme sans limite» de Sarkozy
Du côté de l’opposition, le Parti socialiste a demandé que «toute la lumière soit faite» sur les accords passés avec Mouammar Kadhafi. «Pourquoi autant de précipitation pour signer un protocole d’accord sur le nucléaire civil, sachant que la Libye possède d’immenses gisements de pétrole et de gaz, et que la Libye peut exploiter l’énergie solaire à grande échelle?, a déclaré un dirigeant du PS, Faouzi Lamdaoui. Le nucléaire civil peut être exploité à plus ou moins long terme pour développer des applications militaires.»

Il a aussi souhaité que le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner vienne s’exprimer devant l’Assemblée nationale sur les conditions de la libération des soignants bulgares, en notant que le ministre paraissait «singulièrement absent dans cette négociation». Mardi, le ministre des Affaires étrangères sera entendu par les députés. Un porte-parole du Quay d’Orsay a assuré pour sa part que le mémorandum signé avec la Libye n’était pas un «accord de circonstance» et respectait l’objectif de non-prolifération nucléaire.

Les Verts s’en est pris au «cynisme sans limite» de Nicolas Sarkozy, l’accusant de «jouer avec le feu» en signant un accord avec un «régime non-démocratique». Pour le député vert Noël Mamère, Sarkozy «fait prendre des risques à la planète» en fournissant un réacteur nucléaire au colonel Kadhafi, «patron d’un régime terroriste». «C’est un troc tout simplement, c’est un accord passé sur le dos de la libération de ces infirmières bulgares», conclu «avec un dictateur qui avait faussement accusé ces femmes d’avoir inoculé le sida à des familles libyennes.» 

Mon commentaire: Questions? Un clic ICI . Entre autres.

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