Royal, Obama, et démocratie participative (1)
Petit préambule
Certes , l'idée de démocratie participative existe depuis longtemps. Certes, la mise en œuvre ne ressemble en rien à celle du fil à couper le beurre... Il y faut du temps. Il y faut aussi une logistique, et l'utilisation de moyens modernes (internet) un réseau dense de communication , libre et régulé.une démocratie cognitive où le vote n'est plus le plus légitime au regard du respect des individus.
Et, bien sûr, elle demande du travail, une recherche constante sur les conditions et les moyens de mise en oeuvre , mais au départ, surtout, une volonté délibérée de permettre et de donner envie à tous les habitants d'y participer...
( NB: quelle tristesse que récemment encore, le plus grand parti de gauche en France, ait refusé de rendre accessible à tous - en unifiant dans toutes les régions de France, et en en baissant le prix - l'entrée dans ses rangs. Veut-il rester un Parti d'élus? D'une "élite"... financière? Pour longtemps encore ? J'espère bien qu'il révisera ses décisions)
°°°°°°
La Fondation Terra Nova propose au PS de s'inspirer de la campagne de Barack Obama
Hier, 17h30
La gauche française entretient des sentiments ambivalents à l'égard du Parti démocrate américain. Elle envie l'efficacité de sa machine électorale mais se sent étrangère à un parti qui, en tant que tel, pèse peu dans la vie politique en dehors des grands scrutins. Un rapport contradictoire qui renvoie à la controverse rituelle entre 'parti de militants' et 'parti de supporteurs' qui a resurgi lors du congrès de Reims du PS.
Au terme d'une mission d'étude menée aux Etats-Unis, la Fondation Terra Nova, proche des socialistes, se propose de faire rebondir ce débat à la lumière de la 'révolution militante' qui a permis l'élection de Barack Obama. 'Les Américains se sont réconciliés avec la politique ; la France peut s'en inspirer', assure la fondation qui suggère notamment au Parti socialiste de diminuer le montant des cotisations et de désigner son candidat à l'Elysée en organisant une 'primaire' parmi les sympathisants de gauche. (voir le rapport complet de Terra Nova, en PDF)
Paradoxalement, observe Terra Nova, c'est en s'appuyant sur une pratique vieille comme les élections - le porte-à-porte - que les équipes de Barack Obama sont parvenues à mobiliser l'électorat 'en généralisant à l'échelle d'un pays les campagnes de terrain de démocratie locale'.
Rien à voir, pourtant, avec ce qui se passe en France où ce sont les candidats qui viennent frapper au domicile. Aux Etats-Unis, 'ce n'est pas un spécialiste de la politique qui vient s'adresser à l'électeur mais quelqu'un comme lui, un citoyen de base ; la communication s'effectue entre pairs et son efficacité est exceptionnelle'. D'autant qu'un repérage des électeurs indécis a pu être organisé avant grâce au recours massif aux banques de données et aux réseaux sociaux sur Internet.
Cette approche, insiste Olivier Ferrand, qui préside Terra Nova, 'repose sur un changement de mentalité politique' car elle suppose de 'lâcher la bride' à ceux qui représentent le candidat. Pour autant, cette mobilisation est très encadrée par un 'staff de campagne professionnel' chargé non pas de s'adresser aux électeurs mais d'organiser le militantisme 'à la carte' des supporteurs du candidat.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
°°°°°°°°°°°°°°°
LE MONDE | 20.01.09 | 08h58 • Mis à jour le 20.01.09 | 12h05
LeMonde.frC'était au temps où elle était candidate à la présidence et où Barack
Obama envisageait seulement de réussir à l'être. Il a envoyé une équipe
à Paris étudier son site Désir d'avenir. "Chez nous ils ont enregistré les idées de 'gagnant-gagnant', de 'citoyen-expert'" Ensuite, M. Obama a adapté sa "démocratie participative" à la mode américaine, "fort différente de l'européenne". Aux Etats-Unis, tout n'est que "communautés" – ethniques, religieuses, culturelles, urbaines, même les quartiers d'habitations s'intitulent "communities".
En Europe, on parlerait de collectivités, de mouvements,
d'associations, de réseaux. Mais l'idée, dit-elle, lundi 19 janvier, à
Washington, est la même : refonder la manière de faire de la politique,
la relation entre les élites et le peuple.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
°°°°°°°°°°°
New York, correspondant
Je tiendrai compte de votre avis, surtout lorsqu'il sera contraire au mien, avait promis en substance Barack Obama à ses partisans durant sa campagne électorale. A l'approche de son intronisation, le 20 janvier, le message semble passé : la "démocratie participative" que le président élu appelle de ses vœux n'a cessé de croître.
Depuis son élection à la présidence américaine, la section "Open for Questions" (questions ouvertes) de son site Internet, Change.gov, a ainsi recueilli, vendredi 2 janvier, 3 548 692 votes sur les questions posées aux internautes par l'équipe de transition. Mais, surtout, 82 831 personnes ont fait connaître leurs principales préoccupations. Plus que l'état de l'opinion, celles-ci sont indicatives des questionnements de la base "obamiste"....Lire la suite de l'article sur Le Monde.fr