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28 mars 2010

Aubry veut-elle éliminer Royal pour 2012 ?

Par Allain Jules - Vent des blogs

 Au PS, comme partout, 2012, c'est demain. Ségolène Royal se verrait bien à nouveau candidate à la présidentielle. Mais la direction nationale du PS emmenée par Martine Aubry ne l'entend pas de cette oreille notamment en s'attaquant aux primaires note le blogueur Allain Jules.

Guillaume Paumier – Flickr/Wikimedia commons - cc

Guillaume Paumier – Flickr/Wikimedia commons - cc

 

Au Politburo, Parti socialiste version Aubry, ils sont entrain d’échafauder tous les scénarii possibles, imaginables et inimaginables, pour éliminer de facto, avant l’élection présidentielle de 2012, Ségolène Royal. Pourtant, comme elle l’a mentionné chez Laurence Ferrari lors du journal de 20h du 23 mars, elle n’envisageait pas encore sa candidature à ladite élection, mais souhaitait participer activement au débat au sein de son parti.

Mais, le débat aura-t-il lieu ? Malgré la modestie de la première secrétaire du PS après le succès de la gauche, puisqu’elle savait très bien que ça ne relevait pas d’elle, la presse l’encense. Pourquoi ? Pourtant, il suffit de regarder en Languedoc-Roussillon où elle s’est vraiment impliquée pour faire plaisir à son ami Laurent Fabius en tentant frauduleusement de tuer Georges Frêche, pour comprendre qu’elle a échoué lamentablement.

Le PS veut passer outre les primaires

Le PS veut passer outre les primaires. Les cadres imaginent donc de se réunir entre eux, pour désigner un candidat unique, d’où ces pactes bidons de non-agression, plutôt de TSS. Mais, la montée d’Europe Ecologie et le succès sans faille de Ségolène Royal en Poitou-Charentes sont un véritable casse-tête solférinesque pour les spécialistes de la fraude, qui risquent plutôt de tuer le PS en cherchant à passer en force, tout en privant les militants d’un vote. Vous avez dit démocratie ? Mais cette fois-ci, No pasarán !

Et si la Femme était l’avenir de la France d’après UMP ? Ce pays aura besoin d’une réelle thérapie féminine après la présidence  « Bling bling », qui l’a envoyé au fond du marécage. Contrairement à ce que prétendent le clan des solférinistes et les sondeurs associés ( BVA, IFOP, Opinion way, CSA…), s’il y en a une qui peut accomplir cette mission,ce n’est pas Martine Aubry, mais plutôt celle qui sort renforcée du scrutin régional. Voyez vous ?

Il s’agit de Ségolène Royal, n’en déplaise aux éléphants du PS ( DSK, Fabius, Bartolone et consorts), car la présidente de la région Poitou-Charentes, restée concentrée sur sa région pendant la campagne, a brillamment été reconduite, 61%, à la tête de sa région. Qui peut le contester ? Certainement pas les solférinistes. La victoire de l’ancienne candidate de la gauche à la présidentielle 2007 est une réelle chance pour la France, et porteuse de plusieurs enseignements positifs.

Une dimension visionnaire

Premièrement, Ségolène Royal démontre sa pugnacité et son panache, en s’implantant avec brio sur des terres traditionnellement à droite; c’est comme si quelqu’un s’emparait maintenant de Neuilly-sur-Seine et du département des Hauts-de-Seine et les maintenait à Gauche. Ce n’est surtout pas l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui dira le contraire.

Deuxièmement, elle a réussi à contenir la progression du FN en Poitou-Charentes, en faisant progresser la gauche au détriment du parti de Jean Marie Le Pen.C’est la récompense d’un travail de terrain effectué depuis 2004, ce qui explique la déroute du candidat de droite, qui plus est Ministre du Gouvernement Sarkozy, Dominique Bussereau, malgré ses attaques de bas-étages durant la campagne des régionales !

Troisièmement, elle démontre son flair politique et sa dimension visionnaire. Elle a réussi son pari, non pas seulement en confortant son électorat, mais parce qu’elle a fait preuve d’audace et d’imagination, n’hésitant pas à constituer une liste d’ouverture intégrant les progressistes, la gauche , la société civile…Une vraie démonstration de force qui en dit long si d’aventure, cette dame dirige enfin cette France qui va à vau l’eau…

Quatrièmement, en adoptant une rupture claire avec la ligne rigide et dogmatique des solférinistes, elle a exploré une nouvelle voie de faire de la politique, loin des combines des barons et des petits arrangements entre élephants socialistes. C’est une manière de faire de la politique autrement, au service du peuple et non de soi. D’ailleurs, elle le rappelait justement sur le plateau de TF1.

Aubry, faux nez du FMI

Aujourd’hui, qu’on ne s’y méprenne pas, ce n’est pas Martine Aubry, faux nez du planqué du FMI, qui incarne une alternative crédible au pouvoir UMP. Ségolène Royal est une chance que la France devrait enfin saisir, après la catastrophe nommée Nicolas Sarkozy, pour retrouver du sens et de la cohérence.

Et disons le clairement, la présidente de la région Poitou-Charentes est une femme debout, indépendante, parfaitement à l’aise dans son temps, grande par son éthique et sa loyauté, qui a une taille respectable pour ne être obligée de se mettre sur la pointe des souliers, ou sur un tabouret pour se faire remarquer.

C’est une boutade bien évidement, dans ce triste vaudeville qui est largement servi à longueur de journée. Mais, en réalité, on ne peut pas en dire autant du côté de l’Élysée. Mitterrand a été candidat 3 fois, avant de devenir président. Pourquoi pas Ségolène Royal ? Mais, en réalité, on ne peut pas en dire autant du côté de l’Élysée.


 

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