S. Royal, Aubry, PS, Européennes
Ségolène Royal a le droit de vivre politiquement
Les
attaques systématiques dont la leader socialiste est l'objet posent une
réelle question de campagne négative permanente dans des conditions
inégalées.
Est-il encore possible à Ségolène Royal de
prendre une initiative forte dans la vie politique Française sans
s'exposer à des attaques violentes qui ne portent d'ailleurs presque
jamais sur le fond de sa démarche ?
Le dernier exemple en date est celui de sa visite en Guadeloupe.
Qu'y a-t-il de plus naturel pour une ex-candidate à la Présidentielle
de se rendre sur un territoire Français pour mieux comprendre et
s'exprimer ?
(...)
Cette tension permanente face à toute initiative "non contrôlée" risque
d'être mal perçue par l'opinion qui attend que le pouvoir montre ses
capacités à sortir de la crise et non pas à faire vivre des polémiques
incessantes.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°
AP | 24.02.2009 | 16:20
Ségolène Royal et Martine Aubry enterrent provisoirement la hache de guerre. Trois mois après les déchirements du congrès de Reims, une douzaine d'amis de la candidate malheureuse au poste de Premier secrétaire vont entrer dans les prochaines heures au secrétariat national, le "gouvernement" du PS.
Au PS, l'heure est à la réconciliation, du moins en façade. Début décembre, après une bataille à couteaux tirés pour le leadership du parti, Martine Aubry et Ségolène Royal n'étaient pas parvenues à s'entendre sur la composition de la nouvelle direction. Les "royalistes" avaient refusé les propositions jugées insuffisantes de la nouvelle Première secrétaire et étaient donc restés à l'écart du secrétariat national, le "gouvernement" du parti, composé des seuls soutiens de la maire de Lille.
Trois mois plus tard, le vent a tourné, et les deux camps vont sceller mardi soir ou mercredi un rapprochement très tactique, dicté officiellement par la nécessité de faire preuve d'unité face à la crise et de préparer ensemble les élections européennes du 7 juin, qui s'annoncent difficiles pour le PS.
°°°°°°°°°°°°°°°
Une dizaine de proches de Ségolène Royal vont faire leur entrée à la direction du Parti socialiste.
(...)Même s'il n'est pas exempt d'arrière-pensées (éviter les critiques
incessantes des « royalistes » pour les uns, revenir aux affaires pour
les autres), un quasi-consensus se dégageait dernièrement en faveur
d'un tel rassemblement. « D'abord, expliquait Gaëtan Gorce il y a quelques jours dans son blog,
parce que, à l'approche des élections européennes, dans un contexte de
crise, il constituerait un signe adressé à l'opinion publique ;
ensuite, parce qu'il témoignerait de la volonté de la direction du PS
de dépasser les querelles de congrès pour réunir l'ensemble des
compétences et des talents ; enfin, parce qu'il permettrait de
rééquilibrer politiquement notre parti. » Restera à établir enfin un projet politique commun, ce que les querelles de personnes avaient empêché lors du congrès de Reims.
Lire l'article...