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5 mai 2009

L'antisionisme de Dieudonné: l'opération diversion de l'Elysée

Extrait:

Comment Claude Guéant peut-il ignorer qu’il n’a quasiment aucune chance de faire interdire les listes de Dieudonné, «antisioniste» revendiqué, aux européennes du 7 juin prochain? Et comment a-t-il pu échapper au secrétaire général de l'Elysée qu’aucune candidature n’avait encore été déposée officiellement par «l’humoriste», aucune profession de foi imprimée, aucun matériel électoral diffusé?

 

Le bras droit de Nicolas Sarkozy a pourtant enclenché la polémique, dimanche 3 mai, sur Radio J: «Est-ce qu'on peut se présenter aux élections avec un programme ouvertement antisémite?», s’est-il offusqué. «Est-ce que les citoyens français vont participer au financement de listes qui professent de telles attitudes?», a-t-il répété sur RTL, lundi matin, après avoir annoncé qu’une «étude [était] en cours» à ce sujet aux ministères de l’intérieur et de la justice. [Voir la vidéo sous l'onglet Prolonger.]

 

La ficelle est grosse: à un mois du scrutin, alors que la campagne de l’UMP patine et que son propre casting n’est pas bouclé, l’Elysée a tenté une diversion. «La droite cherche à noyer le débat, peste ainsi Pouria Amirshahi, secrétaire national du PS aux droits de l’homme. Pour éviter de parler de sa politique économique et sociale, Nicolas Sarkozy est prêt à toutes les manœuvres, au risque de faire de la publicité à des gens qui flirtent avec la pourriture!» Pour Martine Aubry, c'est limpide: le chef de l'Etat a «décidé de mettre un éteignoir» sur la campagne, a réagi la première secrétaire du PS au cours d'un déplacement, lundi.

Le timing choisi par l’Elysée ne trompe pas: Claude Guéant a dégoupillé 48 heures avant l’ouverture du procès de Dieudonné, poursuivi devant le tribunal correctionnel de Paris pour «injures raciales» (pour avoir remis le «Prix de l’insolence» au négationniste Robert Faurisson lors d’un récent spectacle). L’Elysée n’avait qu’à allumer la mèche, l’actualité se chargeant de nourrir naturellement les débats, presque spontanément aux yeux de l’opinion publique… Le Figaro, lundi soir, embrayait ainsi avec un sondage à l’intention des internautes: «Faut-il interdire les listes de Dieudonné? Oui ou Non?» – qu’importe qu’elles soient encore virtuelles…

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