Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 957
Newsletter
4 juillet 2009

KARACHI: Magali Drouet fille de l'une des victimes, raconte

Dans n'importe quelle autre démocratie, vous connaitriez son visage. Magali Drouet est la fille de Claude Drouet, chef d'équipe à la Direction des Chantiers Navals de Cherbourg, une des victimes de l'attentat de Karachi. Elle est cette semaine une des invitées de la Ligne j@une de Guy Birenbaum. Pourquoi est-elle venue ? "Pour que la lumière soit faite" sur les causes de l'attentat. Ce qu'elle nous raconte ? Le quotidien d'une victime collatérale d'affaire d'Etat : témoignages coupés sur TF1, aimables pressions du pouvoir pour qu'elle se tienne tranquille, etc. Dans toute autre démocratie, les médias seraient ses alliés. Et en France ? Eh bien en France, c'est...différent. L'émission est ici (1). Ses meilleurs moment sont (2), (3), et (4).

Source: ARRÊT SUR IMAGES

°°°°°°°°°°°

Karachi : la DST doutait de la piste Al-Qaida dès 2006

Extrait: Pour Mediapart, le gouvernement Balladur est impliqué

En pointe sur ce dossier, Mediapart précise encore les éléments à charge. Dans un nouvel article (accès payant), le site d'info indique que l'instruction de l'affaire se concentre autour d'un "des principaux intermédiaires payés par la France dans le cadre de plusieurs grands contrats d'armement internationaux, dont le contrat avec le Pakistan", Abdulrahman El-Assir. Mediapart a eu accès au procès-verbal de l'audition de l'ancien directeur financier de la DCN, Gérard-Philippe Menayas, qui affirme que El-Assir, ainsi qu'un autre intermédiaire, Ziad Takieddine, "a été imposé" à la DCN "par le ministre de la défense" du gouvernement Balladur, François Léotard, "ou son cabinet". Menayas a par ailleurs affirmé que c'est l'ancien ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres, alors chargé de mission auprès de François Léotard., qui avait présenté les deux intermédiaires aux dirigeants de la DCN.

Et c'est désormais Eva Joly, ancienne juge d'instruction récemment élue au parlement européen sur la liste Europe Ecologie, qui appelle le pouvoir politique à permettre que la lumière soit faite sur cette affaire. Dans une tribune au Monde, elle estime "qu'il faut que cette enquête puisse désormais se dérouler dans de bonnes conditions, afin que les responsabilités, quelles qu'elles soient, soient enfin clairement établies". Elle proteste donc contre la suppression prévue, et voulue par Nicolas Sarkozy, des juges d'instruction, craignant que le Parquet, soumis à l'exécutif, soit moins indépendant qu'un juge d'instruction, notamment dans cette affaire embarrassante pour Sarkozy, qui était ministre du budget d'Edouard Balladur.

Elle s'élève ensuite contre le projet de loi visant à étendre le secret défense, qui compliquerait la tâche des enquêteurs, et dont nous vous parlions en détail ici. "Quelle étrange différence avec l'abondance de textes sur la sécurité, la répression des bandes et du port de la cagoule ! Ici, on interdit ce qui est visible au grand jour, et tombe déjà sous le coup de nombreuses dispositions pénales, écrit l'ex-magistrate.

(......)

Lire (Arrêt sur images) 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

De la "fable" de l'attentat de Karachi, par Eva Joly

Une bombe explosait à Karachi, le 8 mai 2002, tuant quatorze personnes, dont onze Français. Toutes travaillaient, pour la direction des constructions navales, à l'exécution d'un contrat de près d'un milliard de dollars signé en 1994 avec la France pour la fourniture au Pakistan de trois sous-marins. Dès l'origine, les autorités françaises ont suspecté Al-Qaida d'être responsable de cet acte de terrorisme. Or, les juges d'instruction auraient émis récemment, devant les familles des victimes, une autre hypothèse : cet attentat aurait été un avertissement sanglant de certains éléments de l'armée pakistanaise, après l'interruption du versement de commissions à des intermédiaires.

A LIRE AUSSI

       Selon Mediapart, Edouard Balladur (ici avec l'ancienne première ministre du Pakistan Benazir Bhutto et son mari en 1994), aurait des "liens financiers" avec le principal bénéficiaire des commissions concernant la vente de sous-marins au Pakistan.     

                            

Les faits             Attentat de Karachi : le rôle d'Edouard Balladur en question                                                                    

            Les faits             Attentat de Karachi : Balladur dément la thèse du financement politique          

                            

            Télézapping             Attentat à Karachi, une affaire d'Etat ?          

                           

                       Edition abonnés          Archive : Attentat de Karachi : les omissions de la justice française           

       

Charles Millon, ancien ministre de la défense, a depuis confirmé l'existence de telles commissions, et l'interruption de leur paiement sur ordre de Jacques Chirac. Reste que le motif de cette interruption n'est, lui, pas clairement établi. Souci de lutter contre la corruption, ou volonté d'assécher le financement politique de concurrents ? Selon des renseignements parvenus aux juges, en effet, il aurait pu s'agir d'éviter que de possibles rétrocommissions n'aillent contribuer au financement des campagnes d'Edouard Balladur, premier ministre et candidat à l'élection présidentielle à l'époque de la signature du contrat, soutenu par celui qui était alors ministre du budget - Nicolas Sarkozy. Ce dernier, interrogé à Bruxelles sur cette piste d'enquête, l'a qualifiée de "fable" grotesque.

Nous nous garderons bien de prétendre démêler le vrai du faux dans cette affaire. Nous ne savons pas s'il s'agit bien de la cause de l'attentat, et nous ignorons si ces commissions ont pu donner lieu à des rétrocommissions. Ce qui est absolument certain aujourd'hui, c'est la gravité de l'affaire et de ces accusations, et c'est qu'il faut que cette enquête puisse désormais se dérouler dans de bonnes conditions, afin que les responsabilités, quelles qu'elles soient, soient enfin clairement établies.

C'est pourquoi nous attirons l'attention du chef de l'Etat et de sa majorité sur les conséquences désastreuses que pourraient avoir, dans ce dossier comme dans d'autres, deux des réformes actuellement en cours : la suppression des juges d'instruction et l'extension du domaine du secret-défense. Si ces deux textes étaient définitivement votés, il s'agirait d'une entrave considérable à toute enquête sensible, et à la confiance des Français envers l'institution judiciaire.

ENTRAVES À L'ENQUÊTE

En effet, une fois les juges d'instruction supprimés et leurs tâches confiées à un parquet soumis au pouvoir exécutif, des questions telles que celle qui a si fort agacé le chef de l'Etat seront bien plus difficiles à soulever... De même, comment expliquer les dispositions iniques nichées dans le projet de loi de programmation militaire 2009-2014, qui visent à supprimer la possibilité des perquisitions utiles dans des lieux sanctuarisés, et à étendre sans fondement légitime ni démocratique la notion de secret-défense ?
(......)
Lire ...... (Le Monde )

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité