Mitterrand, victime d'un mauvais procès
L'Hérétique - Blogueur associé
(photo medef-flickr-cc)
Je n'ai
aucune forme de sympathie pour Frédéric Mitterrand, et son soutien
imbécile et déshonorant à Polanski m'a par exemple révulsé. En
revanche, il ne faut pas faire de faux procès pour autant à ce dernier.
Son livre est très clair : ce qu'il appelle «garçons», ce sont de
jeunes hommes, pas de jeunes garçons. Il évoque d'ailleurs les
maquereaux qui tentent de l'aiguiller vers de jeunes garçons et qui se
heurtent à un refus systématique de sa part. Il ne fait pas davantage
l'apologie du tourisme sexuel, contrairement à ce qu'on a pu lire sur
la Toile, mais soulage plutôt sa conscience de tous les vices qui l'ont
souillée. La vérité tient en ces quelques mots :
«Je
m'arrange avec une bonne dose de lâcheté ordinaire, je casse le marché
pour étouffer mes scrupules, je me fais des romans, je mets du
sentiment partout, je n'arrête pas d'y penser mais cela ne m'empêche
pas d'y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux
esclaves m'excitent énormément».