UPPC sur le travail:... Remettre l'humain au coeur de l'entreprise: il y a des solutions.
Une université "populaire et participative" lancée à l'initiative de Désirs d'avenir a réuni mercredi près de 500 personnes à la mairie du 4e arrondissement parisien, apprend un communiqué du collectif créé par Ségolène Royal. La réunion, animée entre autres par l'ex-candidate à la présidentielle de 2007, portait sur le thème de la souffrance au travail et analysait notamment "le drame des suicides à France Télécom, les records d'accidents du travail, 'intensification des tâches, la précarisation des jeunes, des femmes et des salariés de plus de 50 ans".
Ségolène Royal: "si l'on veut remettre l'humain au coeur de l'entreprise, il y a des solutions."
Par RichardTrois
sur LE POST
le 29/10/2009
L'université populaire et participative de Désirs d'Avenir consacrée au travail
Ségolène Royal
et Gaetan Gorce, député PS de la Nièvre animaient hier soir
l'université populaire et participative de Désirs d'Avenir consacrée au
travail.
Dans le contexte actuel de la multiplication des suicides dans
certaines grandes entreprises, l'atmosphère de cette université était
particulièrement empreinte de gravité. Les 600 personnes qui ont
répondu à l'invitation Ségolène Royal ont écouté attentivement et dans
un silence inhabituel les ouvriers, les chercheurs, journalistes et
chefs d'entreprises qui se sont exprimés pour détailler les sources du
mal-être et de la souffrance que vivent un grand nombre de travailleurs
au quotidien mais aussi de proposer des solutions très concrètes.
Quelques minutes avant le début de cette université, Ségolène Royal a accordé une interview à France Info que voici.
Interrogée sur l'AngolaGate, Ségolène Royal s'est prononcée pour une réforme profonde et démocratique du "secret-défense" en matière de ventes d'armes et des commissions afférentes.
Sur le thème du travail et de la souffrance actuelle, la Présidente de Poitou-Charentes, très au fait de ses questions par son travail sur les restructurations et les délocalisations qui ont lieu dans sa région, a esquissé des solutions notamment inspirées par les modèles scandinaves. Une esquisse parce qu'elle a très rapidement été interrompue pour être questionnée sur le PS.
Elle a néamoins pu exprimer l'une de ses propositions :
"On
voit une mutation du travail. C'est la première fois que l'on voit
comme cela une accumulation de suicides, une immense détresse dans le
travail dans certains secteurs.
Pourquoi ? Parce que le travail est en train d'évoluer. Il y une perte
de sens, une montée de la précarité au travail. Il y a aussi une
question liée à la mobilité contrainte à la fois au sein de
l'entreprise mais aussi d'une région à l'autre qui suit des
délocalisations ou des stratégies économiques qui parfois ne sont pas
suivies d'une accompagnement humain.
Si l'on veut remettre l'humain au coeur de l'entreprise, il y a des solutions.
Il faut revaloriser massivement la médecine du travail qui est aujourd'hui le parent pauvre. (...) Là
où la médecine du travail fonctionne, là où les chefs d'entreprises
sont soucieux du bien-être de leurs salariés alors les entreprises
fonctionnent bien.
Je dis que l'excès de libéralisme, de
précarité par lesquelles ont croit que cela va augmenter la rentabilité
produisent tout le contraire."
J'aurais l'occasion de vous en faire un compte rendu plus détaillé de
cette très riche et très intéressante université sur le travail (après
mon travail :-) ).
L'université populaire et
participative de Désirs d'Avenir consacrée au travail dans la salle de
la Mairie du 4ème Arrondissement de Paris, hier le 28 octobre - cc
RichardTrois
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