Ségolène Royal gagnerait le second tour

Publié le 29 Octobre 2009 par EXPRIMEO

Ségolène Royal est-elle la première victime d'une curiosité ponctuelle : l'absence de sondage sur le second tour de la prochaine présidentielle ?

Après les Etats-Unis, la France est le pays qui réalise le plus de sondages dans une année.

Bien curieusement, à la différence des années 2004 et 2005 pour la présidentielle 2007, aucune publication de sondage ne concerne le second tour de la présidentielle 2012.

Cette curiosité "technique" appelle trois commentaires.

1) Quand ce constat est effectué auprès d'Instituts spécialisés, il y a une sorte d'omerta. Puis, quelques confidences interviennent sur des tests "surprenants" car le vote rejet impacterait actuellement le Président sortant dans des conditions importantes.

2) Le PS ne joue pas son rôle d'opposant. Ce serait à lui de commanditer des enquêtes sur ce thème pour rétablir "l'équilibre" dans l'information. Mais comment imaginer une enquête commandée par le PS donnant Ségolène Royal gagnant le second tour ? Et si Ségolène Royal était envisagée par l'enquête du PS, combien d'autres noms devraient y figurer pour ne pas froisser les susceptibilités internes ? Cette paralysie est un exemple des déséquilibres graves qui résultent de l'actuelle situation.

3) La période présente est techniquement marquée par des spécificités : les trois socles du noyau dur électoral présidentiel vacillent. Les personnes âgées, les agriculteurs et les CSP + sont entrés en phase de doute. Si ces socles vacillent, le 1er tour change de configuration.

En réalité, l'actuelle période voit une fragilisation manifeste de la majorité présidentielle dont l'ultime salut réside dans l'absence d'alternative politique.

La parution d'un sondage sur le second tour de la présidentielle donnant le Chef d'Etat battu apporterait dans ce contexte un électrochoc de première dimension politique. Pour l'instant, seules les rumeurs s'accélèrent ...

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La victoire vole au secours de ... la victoire

29 oct. 2009

Il y a un domaine où la France n’est pas en retard ; c’est celui de l’organisation de la spirale auto-entretenue du succès ou de la défaite. Un vieil adage populaire dit que la « victoire vole au secours de ...la victoire ». Il est certain qu’un sondage très favorable à un candidat conforte ce candidat et dégage ainsi une spirale qui s’entretient d’elle-même. Dans ce cas, on assiste à une indiscutable instrumentalisation du sondage qui n’est plus un outil de collecte d’informations fiables mais un moyen pour influencer l’opinion. C’est un pas supplémentaire sur la voie de l’américanisation de la vie politique française. Pendant des décennies, la vie publique française était dominée par la pensée, héritage notamment de l’apport révolutionnaire. Cet héritage a parfois excessivement conceptualisé le débat politique en France. Face à cet héritage culturel de débats conceptuels, l’opinion zappe de plus en plus vite dans un flux considérable et permanent d’informations. Elle devient donc de plus en plus exposée à des techniques d'instrumentalisation : voir leur présentation dans notre publication sur les 20 techniques de manipulations.

Mon commentaire: je ne peux qu'encourager à se procurer la PUBLICATION EXPRIMEO sur LES 20 TECHNIQUES DE MANIPULATION,  document particulièrement édifiant, une sorte de paire de lunettes devenues incontournables pour décrypter  l'actualité - presses et sondages - de nos jours.