Royal et Peillon sont en guerre
Entre Ségolène Royal et Vincent Peillon, c’est désormais une guerre sans merci. Furieux que l’ancienne candidate à la présidentielle se soit invitée samedi à Dijon au rassemblement qu’il organisait sur l’éducation, le député européen s’en est à nouveau pris vivement à elle hier. ....
... Mais au-delà d’une journée qui voulait « inventer la gauche de demain », ce qui se joue actuellement entre Peillon et Royal, c’est la mainmise sur Espoir à gauche (EAG). Porté par la rivale de Martine Aubry et crédité de 29 % des voix des militants au congrès de Reims fin 2008, ce courant était depuis géré par Peillon. (...)
Le député de Mayenne Guillaume Garot, fidèle de Royal, pense qu’une assemblée du courant devra bientôt se tenir. « Il faudra le faire pour ne plus être dans l’autodésignation et permettre aux militants de désigner démocratiquement l’animateur d’EAG »,
(...) « Aujourd’hui nous passons aux choses sérieuses, a-t-elle poursuivi
avant un meeting devant 1 000 personnes, je crois que la politique,
c’est de rassembler, ce n’est pas d’exclure. » Et Royal a laissé le
soin à Garot de rappeler à l’ordre Peillon. « Il est toujours dans la
violence verbale, il faut que cela cesse, a-t-il expliqué, les
polémiques ne font pas avancer, il faut parler du fond. »
Hier, peu de dirigeants socialistes ont souhaité commenter ces
nouvelles tensions. Manuel Valls, député-maire d’Evry (Essonne), a
estimé que Peillon aurait dû « éviter de réagir si violemment ». Arnaud
Montebourg, lui, a regretté le « spectacle » et jugé que Peillon «
n’avait pas à abattre la guillotine de cette manière » sur Royal. Hier,
sur le Net, les échanges étaient très virulents entre militants
socialistes, entre pro et anti-Ségolène notamment. (...)