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17 décembre 2009

Morano: les démineurs Sabeg et Amara entrent en action

 

Gérald Andrieu - Marianne | Mercredi 16 Décembre 2009 à 11:01 | Lu 9550 fois

Identité nationale à tous les menus des radios ce matin avec pas moins de trois représentants du gouvernement invités à s’exprimer sur les ondes. L’équipe Fillon V a ses avantages : quand un ministre provocateur crée la polémique (Morano) surgissent immédiatement des coulisses des collègues démineurs (Sabeg et Amara).

 

 

 

 

«J’assume ». Nadine Morano, à la manière d’un Eric Besson, a parfaitement joué son rôle de ministre provocateur ce matin sur Europe 1  . Les mots qu’elle a prononcés lundi à Charmes dans les Vosges lors d’un débat local sur l’identité nationale, elle les « assume ». Malgré la polémique qu’ils suscitent. Madame n’est pas du genre à faire profil bas. Elle se montre encore plus combative, pointant du doigt « la malhonnêteté intellectuelle d’un journaliste venu couvrir le débat » : « Comment voulez-vous résumer en un quart de phrase un débat qui a duré trois heures ? », interroge-t-elle — à raison d'ailleurs, les propos qui lui sont reprochés étant tout de même légèrement sortis de leur contexte (à chacun de juger, la vidéo du débat est visible ci-dessous). Et de demander au « correspondant de l’AFP » de lui faire des « excuses ». Et de fustiger aussi, dans le même temps, cette « gauche caviar » coupée de la réalité, même pas foutue de se retrouver au second tour en 2002.  

 

 

L’équipe gouvernementale est ainsi conçue. Quand un ministre provocateur balance une petite bombe, surgissent immédiatement des coulisses des démineurs. Le premier lève le poil de la polémique, les seconds le rasent. Parfaite illustration ce matin de cette stratégie du rasoir double lame Fillon V. Car quelques minutes avant que Nadine Morano n’entonne sa « chanson populaire »  sur Europe 1, deux de ses collègues, difficilement taxables de racisme à l’égard de la communauté arabe et des Musulmans, prenaient la parole sur des radios concurrentes.

 

Yazid Sabeg, le Commissaire transparent à la Diversité et à l'Egalité des chances s’exprimait sur RTL  . Lui explique ne « pas fustiger Nadine Morano ». Tout juste concède-t-il que « ses propos aurait eu plus de force » si elle s’était adressée à l’ensemble des jeunes et pas seulement aux « jeunes musulmans ». Et de se lancer dans un discours plus nuancé, plus policé et modéré que celui de Nadine Morano. Oui, confie-t-il, certains des propos que suscite le débat sur l’identité nationale « [lui font] peur ». Oui, « ce débat peut échapper à tout contrôle ». Bien entendu, explique-t-il, « l’identité de la France ne doit pas se construire contre l’islam mais avec l’islam ». Mais tout de même, finit-il par lâcher, ce débat est « nécessaire » et « pertinent ».   


 

 

Sur France Info  , Fadela Amara lui emboîte le pas et joue aussi les démineurs. La secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville reconnaît que les propos de Nadine Morano peuvent être « choquants », mais « de prime abord » seulement. Bien sûr, elle explique qu’il faut faire « attention aux dérapages », qu’il faut bien prendre soin de « border » le débat sur l’identité nationale. Mais comme Yazid Sabeg, Fadela Amara endosse parfaitement son rôle d’agent au service de sa majesté et finit par déclarer que ce débat a « toute sa place »


 

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