Ségolène Royal et la revanche du plaisir
Ségolène
Royal explore, par une tribune dans le quotidien Le Monde ("l'écologie
n'est pas une punition"), un "territoire" nouveau : réhabiliter le
plaisir.
La présidentielle 2012 peut appartenir à celui
ou à celle qui définira les conditions de la "sortie de crise" en
définissant un nouveau sens aux conduites collectives.
Ségolène Royal explore un nouveau territoire : la revanche du plaisir.
Actuellement, le credo est "qu'on obtient rien sans souffrir" et d'ailleurs même en souffrant on est pas sûr ... d'obtenir.
C'est le cas sur le plan individuel dans les principaux "enjeux
modernes" : ne pas fumer, ne pas grossir, garder sa compétitivité
professionnelle ...
C'est le cas sur le plan collectif : s'adapter aux nouvelles
concurrences, se préparer à une retraite plus lointaine, vivre des
confrontations religieuses ...
L'opinion est lasse de cette "culture de la souffrance". La mode du
refuge dans la nourriture est un premier signe d'une aspiration à autre
chose.
Par sa tribune, Ségolène Royal anticipe sur cette évolution : la réforme douce agréable.
Vivre est risqué. Mais vivre dans la souffrance permanente est pénible peut-être bien au-delà des ... risques éventuels.
C'est une rupture intelligente car de surcroît elle casse les codes qui
s'installaient sur des traits de tempéraments de la personnalité même
de Ségolène Royal : rectitude, sécheresse, sanction ...
Il faut voir si cette tribune a des suites dans d'autres initiatives.
Mais l'existence même de cette approche nouvelle mérite d'être
soulignée.