Ségolène Royal change les frontières
Ségolène
Royal vient de mettre en oeuvre un acte majeur de la vie politique
Française : la liberté des dirigeants locaux d'un parti politique en
dessinant en même temps une nouvelle carte des alliances immédiates.
Quand Ségolène Royal retrouve le souffle de mai 2006.
A cette époque, elle donne un entretien aux Echos du 19 mai 2006 et parle :
- " … des leçons qu'on ne s'applique pas à soi-même.
… Le gouffre entre gouvernants et gouvernés.
… le besoin d'efficacité.
… réconcilier les Français et l'entreprise."
Elle souhaite "l'assouplissement des 35 heures". Elle dénonce "ceux qui
sont payés à ne rien faire". Elle assure la promotion de "l'ordre
juste" et de la "réduction du train de vie de l'Etat".
Après cet entretien, elle va connaître des sommets de popularité et
fonder son succès interne au PS sur sa capacité à gagner la
présidentielle ; ce qui a été sa valeur ajoutée.
L'enseignement de cette séquence-temps, c'est la nécessité pour le PS
de sortir de ses carcans conceptuels pour aller au-devant d'idées
nouvelles attendues par l'opinion. Ces idées doivent notamment lui
permettre d'attirer à lui le centre-droit.
Avec la composition de sa liste régionale, Ségolène Royal revient à de
tels fondamentaux : agir, changer la donne, innover, bousculer les
frontières politiques ordinaires ...
Elle fait basculer le Modem dans le travail en commun et non pas
seulement dans la répartition des places après de dures négociations de
second tour.
C'est une date qui va compter pour la prochaine présidentielle. La logique de la preuve locale s'installe avec force.