Délirium trémens au Parti socialiste.

In Actualité,  Politique,  justice,  liberté d'expression on 2 février 2010 at 09:03

Alors que le Bureau national du Parti socialiste se réunira ce mardi pour faire le point sur la stratégie à mener en Languedoc-Roussillon où le général d’armée Hélène Mandroux est sans troupe, c’est la navigation à vue. Quant à George Frêche, il a menacé de traîner son ancien parti devant les tribunaux pour « non respect du vote des militants », validé pourtant en convention, si d’aventure les socialistes locaux qui lui ont encore adressé une motion de soutien, hier, devaient être exclus. Un véritable puzzle où, même le devin le plus chevronné en perdrait son latin.

A quoi sert l’affaire Frêche ?

Eh bien, à une seule chose : à marquer que Laurent Fabius reprend le contrôle du Parti Socialiste, en cherchant à casser le PS du 34 et le Languedoc-Roussillon avec.  Il entend bien, après avoir fait élire Martine Aubry par les moyens que l’on sait, avec un score tunisien à la clé en Haute-Normandie, de continuer à s’abriter derrière elle, pour s’en servir comme un leurre, plus tard. Et, bourde après bourde, lui montrer qu’elle ne peut pas être la Candidate du PS canal historique.  Tout cela est cousu de fil rose depuis Reims.  Quant à Dominique Strauss-Khan, il sert à faire monter le PS dans les sondages, et Aubry à les conforter artificiellement.  Mais, ces deux-là seront éjectés au dernier moment pour que le très détesté et détestable Fabius apparaisse enfin, récupérant un 20% de substitution (Il ne faut pas oublier que l’un des patrons d’OpinionWay est un fabusien lui aussi canal historique) pour aller vers ce qu’il croit être son destin : faire Président de la République. Classique.

Après avoir faire battre Royal en 2007, il se sert maintenant de l’épouvantail George Frèche qui a réduit à néant, les troupes fabusiennes en Languedoc-Roussilon (place forte Royal). Et là, comme par un lapin sorti d’un chapeau de prestidigitateur,  Fabius apparaîtra le 21 Mars comme celui qui veut s’imposer face à Sarkozy, surtout qu’en PACA, c’est le fabusien Vauzelle qui tient les rênes.  En attendant, il vise paraît-il la présidence du Sénat en 2011 mais, François Rebsamen aussi.  Tremplin ? Position d’extrême nuisance pour la droite comme pour un éventuel président de Gauche ?  Il ne va pas faire bon de se promener sans gardes du corps dans les coursives du PS ces deux prochaines années. A part deux ou trois régions, il est peu probable que les électeurs se déplacent en masse, compte tenu de l’intérêt que leur porte les candidats tout à leurs manœuvres d’appareil et, dans ce cas, la carte toute rose pourrait être aussi bien bleue le 21 mars au soir.

Faire du Ségolène sans Royal

Aujourd’hui, en Languedoc-Roussillon, l’imbroglio est de taille. C’est un véritable casse-tête languedocien où, la surenchère gagne les rangs d’Europe-Ecologie à qui la première secrétaire du PS, Martine Aubry,  a demandé de faire une alliance dès le premier tour pour faire barrage à George Frêche. Vous avez bien lu, Frêche, et non la droite, pour ses propos jugés « antisémites ».  Dans ce salmigondis hypocrite, se cache un homme,  Laurent Fabius, qui fait fi de ses humanités, lui, ancien d’hypokhâgne à Louis-Le-Grand et agrégé ès… lettres. Mais, le plus important, voir très intéressant est de noter qu’au Parti socialiste désormais, on parle d’alliance au premier tour avec les formations dites de gauche.  Étrange similitude avec la région Poitou-Charentes, non ? Et pourtant, là, certains parlaient même de débauchage, de non-respect de la ligne du parti etc. Contradiction quand tu nous tiens !

Le PS serait plus crédible, en effet,  s’il dénonçait fermement l’antisémitisme là où il se terre. Alors, bourrer des urnes donne-t-il une légitimité quelconque ? Frêche out, la solution serait donc un rapprochement avec les Verts ? Ou peut-être avec le Front de gauche rassemblant le PCF, le NPA et le parti de l’aboyeur en chef Jean-Luc Mélenchon ? Ce serait très amusant de voir ça, un rafistolage entre sionistes affirmés, ceux de la direction actuelle du PS, et des antisionistes de façon prosaïque ou plutôt des partisans d’une paix juste entre Palestiniens et Israéliens. Un rassemblement hétéroclite pour en finir avec un homme, régler son compte avec un autre simplement.  C’est le comble et, le Parti socialiste ne sortira pas grandi de ce bras de fer ridicule. C’est la droite qui boit du petit lait et les leaders du PS, ceux de l’instance dirigeante du parti, ne jouent que leur symphonie personnelle.