Le PS ne sait plus quoi faire des pro-Frêche
Actu France Soir, le dimanche 21 février 2010 à 12:48
Mais les avis sont divergents rue de Solférino. Laurent Fabius
répugne à "traiter cette question en termes disciplinaires". L'ancien
numéro deux du PS, François Rebsamen juge au contraire que la direction a
"surréagi" à Goerges Frêche et incite à
ne pas "donner de leçon de socialisme depuis Paris". Le sénateur-maire
de Dijon descendra le 11 mars en Languedoc-Roussillon soutenir les
"frêchistes". "Très grave erreur", juge Arnaud Montebourg.A
la direction, "on ne veut pas en rajouter. On sait ce qu'a pu coûter
aux socialistes en cours de campagne électorale un débat
socialo-socialiste", comme la question des alliances avec le MoDem aux
européennes. Demeure néanmoins le problème des "indisciplinés". Le bras de
fer entre la direction parisienne et ses fédérations locales date d'un
mois : le dérapage de Georges Frêche sur la "tronche pas catholique" de
Laurent Fabius révélé fin janvier, était de trop pour Martine Aubry. La
patronne du PS a finalement lâché le tumultueux président sortant.
La "liste" lue mardi
Selon l'article 11.19 des statuts du PS, face à un adhérent du PS qui se présente contre le candidat investi, le Parlement du Parti constate que "l'indiscipliné s'est lui-même mis en dehors du Parti et le répute exclu". 59 socialistes seraient concernés par cette exclusion qui ne dit pas son nom, d'après l'entourage de Georges Frêche, 59 qui suivent le président sortant de la région Languedoc-Roussillon.
La liste de ces "indisciplinés" devrait être lue à ce Bureau national (BN) sans vote. Parmi ceux-ci, figurent plusieurs notables socialistes comme Damien Alary, président du conseil général du Gard, Christian Bourquin, son homologue des Pyrénées-orientales, Didier Codorniou, maire de Gruissan (Aude), élu tête de liste socialiste régionale par les militants le 1er octobre. Les cinq patrons des fédérations PS de la région sont également concernés, dont le sénateur Robert Navarro (Hérault).