JL Bianco: Non à l’immobilisme
22 mars 2010
Le 15 mars après le premier tour des élections régionales, je disais sur ce blog : « Tout reste à faire ». Tout reste à faire en effet pour 2012.
1/ L’abstention. Elle est grave à l’échelle de la France. Elle est terrible dans les cités, alors que la présidentielle avait réussi à motiver notamment les jeunes. Beaucoup de jeunes et pas seulement dans les cités, ne croient plus du tout à la politique, ne croient plus du tout au discours traditionnel de la gauche sur la solidarité.
Avant de débattre des alliances pour 2012, nous devons rechercher une « ALLIANCE AVEC LES ABSTENTIONNISTES »
2/ Ne cédons pas à la tentation de l’immobilisme.
Le PS ne peut pas se contenter de répéter en boucle, à l’intention de Nicolas Sarkozy : « Changez de politique ». Je redoute une espèce d’enlisement dans un train train classique.
Nous devons agir vite, pour renouveler nos manières de penser, d’agir, de militer, pour formuler un projet radicalement nouveau, pour contribuer à l’émergence d’une nouvelle gauche. Sinon, nous ne serons pas à la hauteur de l’histoire et nous ne gagnerons pas 2012.
Mon commentaire: Jean Louis, vous dites "ne cédons pas à l'immobilisme"... Mais à qui
vous adressez vous?
Nous sommes une foule à n'attendre que ça, et depuis 2006 où le nombre
des adhérents du PS est passé de 120 000 à ... 230 000 , preuve, s'il en
fallait, qu'un immense espoir s'est alors levé. Et qu'en est-il advenu,
qu'a – "ON" fait de cet espoir?...
Et tout est dans le "ON". Alors faisons le point: il peut y avoir de
nombreuses hypothèses sur les raisons de l'abstention et il est
incontournable d'en chercher les causes... désintérêt et
irresponsabilité? démission de la citoyenneté? fatalisme et
résignation?
Pour tenter ce diagnostic, je dirais qu'en ce qui concerne le
désintérêt et de l'irresponsabilité comme de la démission de la
citoyenneté, j'attribuerais ces caractéristiques à ceux qui ne sont pas
électeurs, n'ont jamais pris de carte d'électeur.
Il reste alors ceux qui ont pris cette peine ... là, la raison de
cette abstention me semble autrement plus grave: il y a bien sûr
l'allure de joueur de bonneteau qu'a dévoilé l'action de celui qui a
réussi à se faire élire en 2007. Mais aussi, et surtout le jeu malsain
qu'ont joué les chefs du parti socialiste, ce parti en lequel le plus
grand nombre des gens de gauche fondait ses espoirs d'une alternance.
Qu'ont fait ses "chefs" depuis 2006? En voilà une bonne question, non?
... Nous sommes quelques uns à être au courant:
Laisser "fondre le tas de neige..." c'était en fait vider le PS de ces
nouveaux adhérents, qui y étaient entrés poussés par l'espoir qu'avait
su insuffler Ségolène Royal.
Frauder: il a fait de notre PS un PS illégitime, confisqué aux
socialistes.
Exclure du PS les 89% de socialistes qui ont soutenu un candidat au
régionales (Frêche) satisfaits de sa gestion de la région... et en
prétextant le racisme pendant une campagne de diffamation qui a duré 2
ans (pour preuve : écoutez donc ceci à la minute 2'10:
http://blogdejocelyne.cana
(on voit qu'il ne traite pas les harkis de sous hommes, mais au
contraire, en appelle à respecter leur mémoire)
Compte tenu de cet état des lieux, il reste à poser un projet (ou une
hypothèse d'action) et ses modalités de mise en oeuvre: pour commencer,
supprimer les obstacles? Reconquérir un parti qui prend en otage la
population des socialistes, manie à sa guise un fichier ROSAM, s'asseoit
sur le coffre fort du parti des socialistes? Si vous dites oui,
j'adhère dans l'instant.
Sinon, créer un grand mouvement que pourront rejoindre les démocrates,
les socialistes, les humanistes.
Vous dites?... Utopie?...
"c’est par des utopies que l’humanité avance. Et c’est seulement en les
réalisant avant les catastrophes, qu’elle peut espérer les éviter. "
(la phrase n'est pas de moi)