DSK jusqu’à la nausée
juillet 4, 2011 Politeia
Les avocats de DSK avaient promis une contre-attaque à la mesure des graves accusations qui pèsent sur leur client.
Sans surprise, ils ont donc torpillé la crédibilité de la plaignante.
Ils ont mis notamment en cause sa relation avec un trafiquant de drogue incarcéré avec lequel elle aurait eu une conversation téléphonique compromettante.
Emoi dans les médias et la classe politique ! Le dossier DSK va s’effondrer. Ce n’est qu’une question de jours, assure-t-on.
Les amis de DSK (et ceux qui font semblant de l’être) se prennent à rêver d’un retour de leur champion ou bien échafaudent à voix haute de possibles alliances dans le cadre des primaires socialistes.
Certains, notamment chez les « médiacrates », imaginent un axe Aubry/DSK ou à tout le moins un signe amical du paria de New-York en faveur de l’ancienne première secrétaire du PS remplacée au pied levé par Harlem Désir.
D’autres, comme François Hollande (qui ferait mieux de la fermer par prudence, tact et délicatesse), aimeraient hypocritement un réajustement du calendrier des primaires dans l’hypothèse d’un retour de l’homme providentiel.
Quelques-uns moins nombreux mais beaucoup plus prudents, comme par exemple Ségolène Royal ou Gérard Collomb, souhaitent que l’on respecte la personne de DSK en n’instrumentalisant pas politiquement ce qui s’apparente pour le moment à un rebondissement du dossier.
Or un rebondissement du dossier n’emporte pas évidemment sa remise en cause.
Sauf erreur ou omission de ma part, les charges sont pour l’instant maintenues.
Des traces de sperme semblent avoir été retrouvées sur les lieux, sur la victime et sur DSK.
Le moins qu’on puisse dire est que ces traces ne sont pas apparues par hasard sauf à sombrer définitivement dans la thèse complotiste.
Les avocats de la victime évoquent aussi des examens gynécologiques compromettants. Là aussi, c’est à vérifier. Au procureur (même s’il monte son dossier à charge conformément à sa mission) et au juge d’en vérifier la recevabilité.
Bref, la vie et l’entourage de la victime sont une chose. Les faits reprochés à DSK en sont une autre.
Nous sommes confrontés à procédure pénale différente de celle en vigueur en France. Il serait temps qu’on raisonne effectivement dans ce cadre. (...) lire la suite......