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6 juillet 2011

L'ombre de DSK plane sur la primaire PS

Par , sur L'EXPRESS

 
L'ombre de DSK plane sur la primaire PS

En mars 2007, François Hollande, DSK et Martine Aubry côte à côte lors d'un meeting.

AFP/Eric Feferberg

Dominique Strauss-Kahn n'a jamais été officiellement candidat. Son cas a toujours parasité le processus de désignation imaginé par la direction du parti. Et ce n'est pas fini...

La primaire débute à peine qu'elle est remise en question. Chez les soutiens de Dominique Strauss-Kahn, il y a ceux qui demandent carrément la suspension du processus (la vice-présidente de la région Ile-de-France, Michèle Sabban), ceux qui ont déjà envoyé leur parrainage à DSK, sans attendre le verdict de la justice américaine (le maire du XIIIe arrondissement de Paris, Jérôme Coumet) et ceux qui estiment que le calendrier doit pouvoir être modifié si DSK le souhaite. "Dominique est comptable de l'espérance mise en lui par les Français, il ne pourra faire autrement que de revenir dans le jeu", affirme son ami le député Jean-Marie Le Guen.  

Il n'y a pas que le calendrier qui risque d'être perturbé... Les candidats déclarés sont, eux, suspendus à ce que fera DSK. Ceux qui militaient naguère pour une désignation précoce, avant l'été 2011 (François Hollande et Ségolène Royal), se disent prêts à repousser les échéances. De son côté, Martine Aubry, depuis qu'elle est officiellement candidate, aura surtout été interrogée sur DSK.  

Le cas DSK n'aura cessé de parasiter le processus de désignation imaginé par la direction du PS. Et pas seulement à cause du télescopage inattendu avec une affaire judiciaire à rebondissements. Bien avant l'épisode du Sofitel, les adversaires de DSK dénonçaient le travestissement de l'esprit de la primaire, en raison du "pacte de Marrakech" entre le directeur général du FMI et Martine Aubry. A quoi bon organiser une compétition publique, si un deal privé, aux règles opaques, est conclu parallèlement? "Les pactes, ça vaut pour ceux qui les signent et éventuellement les respectent, avait taclé Hollande sur RTL, en novembre 2010. On ne se dit pas qu'on va être candidat parce qu'on aura mené telle ou telle négociation ou compromis."  

Autre grief: la tentation de réduire la primaire à un sacre. Ce ne serait plus une élection avant l'heure, avec confrontation d'idées et de personnalités, mais un simulacre de démocratie. Dès septembre 2010, Claude Bartolone en appelle à une primaire de "confirmation" autour du candidat faisant le plus consensus. "Comme il n'y a pas d'écart entre les propositions des uns et des autres, autant être tous derrière celui ou celle qui aura le plus de chances", plaide-t-il. Suivez son regard...  

Le président du conseil général de Seine-Saint-Denis soulève aussi des difficultés techniques: "Dans mon département, des maires me disent: 'Claude, débrouille-toi pour nous débarrasser de cette primaire, on ne sait même pas comment on va l'organiser.'" Quelques semaines plus tard, Dominique Strauss-Kahn glissera, sourire en coin, à Claude Bartolone, lors d'un séjour parisien: "J'ai vu les efforts qui ont été les tiens, même s'ils n'ont pas été payés de retour."  

L'ombre de DSK ne gêne pas seulement ses adversaires, elle paralyse aussi ses alliés -à commencer par la première d'entre eux, Martine Aubry. Elle ne peut pas trop avancer, puisque son partenaire de Washington est condamné à l'immobilisme autant qu'au silence. C'est, alors, le paradoxe des socialistes: ils sont fiers de leur trouvaille, une primaire ouverte à tous les sympathisants de gauche prêts à payer 1 euro, mais les sondages leur renvoient un champion qui veut entendre parler de ce mode de désignation le moins possible.  

Qui n'avance pas recule. Depuis le 28 juin, la compétition est officiellement ouverte. Enfin arrivé, le grand moment tant attendu du débat? C'était compter sans les rebondissements de l'affaire DSK... 

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Commentaires
V
Que le PS et ses calciques éléphants ne s’avisent pas de changer un iota des décisions prises quant aux dates de dépôt des candidatures à la primaires et aux dates des votes, car je pense que les milliers de gens de DA qui comme moi, on reprit leur carte à 20 euros pour être présents dans les bureaux de vote afin d'empêcher les fraudes du congrès vont se barrer !
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