4 août 2011
Scandale Lagarde au FMI : Ségolène Royal avait donc raison
Scandale Lagarde au FMI : Ségolène Royal avait donc raison … contre Martine Aubry et François Hollande
L'image de la France est de nouveau dans la tourmente. La Cour de Justice de la République vient de décider l'ouverture d'une enquête sur Christine Lagarde et son en tant que Ministre dans l'affaire Tapie / Crédit Lyonnais. Le parquet va enquête sur une "complicité de faux" et "de détournement de biens publics" dont est accusée Christine Lagarde. Des délits qui sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende pour affaire qui a permis à Bernard Tapie de recevoir un chèque du Trésor Public de 300 millions d'euros !
La nouvelle fait déjà la Une des grands journaux internationaux comme ici le site du New York Times : I.M.F. Chief to Face French Investigation. Qui juste eu l'obligeance de ne pas écrire "again", encore une fois.
Pour sa nomination, Christine Lagarde a été adoubée par Nicolas Sarkozy, Président de la République. Lequel savait les risques encourus par sa ministre des Finances d'alors. Il savait que la France n'avait pas le droit à l'erreur après le scandale international de l'affaire DSK et les dégâts pour l'image de notre pays. Il a passé outre, louant les qualités professionnelles de Christine Lagarde.
Mais Nicolas Sarkozy n'était pas le seul à se fourvoyer de la sorte. Au Parti Socialiste, Martine Aubry et François Hollande ont sidéré plus d'un électeur de gauche et même plus d'un électeur de droite !
Sur France 2, Martine Aubry trouvait que la nomination de la ministre de l'Economie à Washington « serait une très bonne chose pour notre pays et pour l'Europe ».
« Si l'Europe peut avoir ce poste et si une Française peut l'obtenir, je crois que cela serait une très bonne chose pour notre pays et pour l'Europe (...) Mme Lagarde, au-delà des divergences que l'on peut avoir – je pense à la politique économique, à ce qui est fait en matière salariale et le pouvoir d'achat –, est une femme respectable ».
Invité de RTL, François Hollande déclarait quant à lui, "Sur la personne, je n'ai aucune réserve sur la compétence et je n'ai d'observation à faire que sur l'orientation". Aucune réticence, aucune objection de François Hollande par rapport aux accusations "de détournement de biens publics" et au scandale prévisible. Pas un seul mot.
Voilà qui est grave pour des dirigeants qui briguent l'investiture du Parti Socialiste pour la Présidentielle de 2012. En effet, le pouvoir de nomination est l'un des prérogatives les plus importantes d'une ou d'un Président de la République. Et on voit aujourd'hui combien mal utilisée cette prérogative nuit au pays.
Et là encore au Parti Socialiste, Ségolène Royal seule à s'être très clairement et à plusieurs reprises opposée à la nomination de Christine Lagarde au FMI. Invitée le 25 mai d'Europe 1 Soir, Ségolène Royal répondait ainsi à Arlette Chabot qui lui demandait son avis sur cette nomination / candidature :
« Il y a quand même 2 problèmes. Il y a une menace judiciaire au-dessus de Christine Lagarde suite à l'étrange affaire de Bernard Tapie qui a quand même reçu du contribuable français 300 millions d'euros, au terme d'une procédure manifestement irrégulière, ce qui reste à démontrer. Il y a donc des clarifications à faire.
Et ce qui est important, à la tête d'une organisation comme celle-ci, ce n'est pas d'être Français, c'est savoir pour quelle politique. Or moi, j'observe que Christine Lagarde en tant que Ministre des Finances et de l'Economie actuellement n'a strictement rien fait pour remettre de l'ordre dans un système bancaire, qui reçu là aussi l'appui du contribuable français et en échange n'a rien changé dans ses pratiques, de bonus, de rémunération des traders, d'augmentation de la rémunération des dirigeants, d'absence de politique de réduction de l'endettement des ménages français qui aujourd'hui son plombés par l'endettement et le surendettement. Et donc ces options ultra-libérales de Christine Lagarde n'augurent rien de bon à la tête du Fonds Monétaire International. »
Ségolène Royal invitée politique d'Europe1 Soir. par segolene-royal
Appeler un chat un chat. C'est cette capacité de Ségolène Royal à nommer clairement les choses et à ne pas varier dans ses convictions que notait Juan l'auteur du blog SarkoFrance, dans son article sur les 10 raisons pour lesquelles il soutient la candidature de Ségolène Royal aux primaires ouvertes du 9 et 16 octobre prochain.
Et l'on voit là que la liberté d'expression de Ségolène Royal et son indépendance, notamment par rapport à ce que Juan nomme le microcosme parisien, lui permettent de prendre les bonnes décisions aujourd'hui comme demain.
La nouvelle fait déjà la Une des grands journaux internationaux comme ici le site du New York Times : I.M.F. Chief to Face French Investigation. Qui juste eu l'obligeance de ne pas écrire "again", encore une fois.
Pour sa nomination, Christine Lagarde a été adoubée par Nicolas Sarkozy, Président de la République. Lequel savait les risques encourus par sa ministre des Finances d'alors. Il savait que la France n'avait pas le droit à l'erreur après le scandale international de l'affaire DSK et les dégâts pour l'image de notre pays. Il a passé outre, louant les qualités professionnelles de Christine Lagarde.
Mais Nicolas Sarkozy n'était pas le seul à se fourvoyer de la sorte. Au Parti Socialiste, Martine Aubry et François Hollande ont sidéré plus d'un électeur de gauche et même plus d'un électeur de droite !
Sur France 2, Martine Aubry trouvait que la nomination de la ministre de l'Economie à Washington « serait une très bonne chose pour notre pays et pour l'Europe ».
« Si l'Europe peut avoir ce poste et si une Française peut l'obtenir, je crois que cela serait une très bonne chose pour notre pays et pour l'Europe (...) Mme Lagarde, au-delà des divergences que l'on peut avoir – je pense à la politique économique, à ce qui est fait en matière salariale et le pouvoir d'achat –, est une femme respectable ».
Invité de RTL, François Hollande déclarait quant à lui, "Sur la personne, je n'ai aucune réserve sur la compétence et je n'ai d'observation à faire que sur l'orientation". Aucune réticence, aucune objection de François Hollande par rapport aux accusations "de détournement de biens publics" et au scandale prévisible. Pas un seul mot.
Voilà qui est grave pour des dirigeants qui briguent l'investiture du Parti Socialiste pour la Présidentielle de 2012. En effet, le pouvoir de nomination est l'un des prérogatives les plus importantes d'une ou d'un Président de la République. Et on voit aujourd'hui combien mal utilisée cette prérogative nuit au pays.
Et là encore au Parti Socialiste, Ségolène Royal seule à s'être très clairement et à plusieurs reprises opposée à la nomination de Christine Lagarde au FMI. Invitée le 25 mai d'Europe 1 Soir, Ségolène Royal répondait ainsi à Arlette Chabot qui lui demandait son avis sur cette nomination / candidature :
« Il y a quand même 2 problèmes. Il y a une menace judiciaire au-dessus de Christine Lagarde suite à l'étrange affaire de Bernard Tapie qui a quand même reçu du contribuable français 300 millions d'euros, au terme d'une procédure manifestement irrégulière, ce qui reste à démontrer. Il y a donc des clarifications à faire.
Et ce qui est important, à la tête d'une organisation comme celle-ci, ce n'est pas d'être Français, c'est savoir pour quelle politique. Or moi, j'observe que Christine Lagarde en tant que Ministre des Finances et de l'Economie actuellement n'a strictement rien fait pour remettre de l'ordre dans un système bancaire, qui reçu là aussi l'appui du contribuable français et en échange n'a rien changé dans ses pratiques, de bonus, de rémunération des traders, d'augmentation de la rémunération des dirigeants, d'absence de politique de réduction de l'endettement des ménages français qui aujourd'hui son plombés par l'endettement et le surendettement. Et donc ces options ultra-libérales de Christine Lagarde n'augurent rien de bon à la tête du Fonds Monétaire International. »
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L’auteur
Flâneur non salarié & cafénoiriste. La politique, la photo, la lecture et la vie comm...
Sources : New York Times, Le Point, Marianne, Juan de SarkoFrance
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