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8 août 2011

Ségolène et les autres... Mêmes erreurs, même claque ?

Quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, qu'on partage ou non ses idées, il faut l'avouer... L'ex-candidate socialiste à la présidentielle 2007 étonne, détonne et déroute. Toujours là où on ne l'attend pas, elle ose une certaine modernité. Et si elle remportait la primaire ?
Sélectionné et édité par Tristan Berteloot

Temps de lecture Temps de lecture : 2 minutes

Ségolène royal

 

Elle est toujours là, "femme debout" à l'instar du titre du livre d'entretiens qu'elle avait réalisés avec celle qui est aujourd'hui une de ses proches conseillères.

 

Elle est toujours là où on ne l'attend pas : elle plaide pour une alliance "allant jusqu'aux gaullistes", s'affranchissant dès lors du cadre traditionnel et historique du Parti socialiste, et choisit dans le même temps d'installer son QG de campagne pour les primaires à Solférino "maison de tous les socialistes", elle à qui on a pourtant volé les clés de la "maison" lors du Congrès de Reims.

 

Étonnante, détonante, déroutante


Plus que ses adversaires qui ont appris à la respecter et à la redouter, plus que ses partisans qui se dressent en véritables "fanatiques" dès qu'elle est attaquée ou critiquée (preuve qu'elle compte de nombreux soutiens...), il est toujours aussi intriguant de voir les tenants du Parti socialiste ne pas réussir à se situer par rapport à elle.

 

On lui dénie presque le droit d'être l'une des leurs, alors même qu'elle a réussi à laver l'affront du 21 avril 2002. On pardonne à Jospin d'avoir perdu une campagne qu'on disait pourtant imperdable, on pardonne à Jospin d'avoir trahi les siens et de les avoir abandonnés alors qu'il y avait les législatives à préparer. On ne pardonne pas à Ségolène Royal d'être restée.

 

Le Parti socialiste n'a pas changé. Il n'a toujours pas réussi à intégrer celle dont la victoire aux primaires fut au mieux vécu comme une erreur, au pire comme un viol. Viol des idées, des valeurs ; viol de l'histoire du PS. Et on vante aujourd'hui les mérites des deux candidats dits "sérieux".

 

Mais comment incarner un quelconque renouveau quand on a dirigé le PS pendant dix ans sans que son socle idéologique n'ait été arbitré, préférant les éternelles synthèses et autres compromis au plus petit dénominateur commun ? Comment espérer faire déplacer les Français aux primaires quand soi-même on affiche pas clairement son envie d'être candidate ? La France se mérite, se désire, "se veut". Elle ne se donnera qu'à celui ou celle qui voudra la conquérir et la séduire plus que les autres.

 

Moderne

 

Je ne partage pas les idées de Ségolène Royal, mais il faut bien reconnaître qu'à défaut d'une certaine cohérence, elle ose une modernité que le PS ne sait ni assimiler, ni gérer. Et que l'actuelle et l'ancien Premier secrétaire n'ont pas su trouver.

 

À les voir tous aussi présomptueux qu'en 2006, tellement persuadés de leur victoire prochaine (aux primaires et à l'élection présidentielle), à les voir aussi méprisants qu'au Congrès de Reims où tous ils s'étaient alliés contre le "danger Royal" et n'avaient réussi à l'emporter qu'au prix de circonstances douteuses, je ne bouderai certes pas mon plaisir de voir Ségolène Royal au second tour des primaires.

 

Une nouvelle claque pour eux, une nouvelle leçon. À force, peut-être apprendront-ils...

Auteur parrainé par Tristan Berteloot

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