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28 août 2011

PS: Royal en embuscade pour rejouer 2007

Par et , publié le 28/08/2011 à 11:08 Sur l'EXPRESS

 
 
PS: Royal en embuscade pour rejouer 2007

A la Rochelle, Ségolène Royal a renforcé son statut d'outsider capable de créer la surprise, derrière le duo Hollande-Aubry.

AFP/Jean-Pierre Muller

Ségolène Royal ne renie pas sa campagne perdue face à Nicolas Sarkozy. Au contraire, elle en a tiré des enseignements, qui, elle en est certaine, l'amèneront à la victoire dans la primaire.

 

A La Rochelle, Ségolène Royal a rejoué Retour vers le futur. Un pied en 2007, l'autre en 2012, et des aller-retours pour composer la recette miracle, qui devrait lui permettre de coiffer sur le poteau les deux favoris de la primaire, François Hollande et Martine Aubry.  

D'abord 2007. De sa campagne présidentielle perdue face à Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a gardé de nombreuses idées. La jeunesse et l'éducation demeurent au coeur de son programme. Elle a eu l'occasion de le dire devant les jeunes socialistes ("N'ayez pas peur de l'avenir. Avec le PS, vous pourrez reprendre votre vie en main."), et de le redire lors de son grand oral. L'idée d'un encadrement militaire des mineurs délinquants, qui provoque toujours sifflets et applaudissements chez les socialistes, reste en bonne place dans son programme. Comme le concept "d'ordre juste", devenu depuis "ordre international juste". 

Dans le style, la présidente de région n'a pas changé non plus: volontariste, parfois iconoclaste, elle n'hésite pas à formuler des propositions tranchées. Aux jeunes des quartiers défavorisés, elle lance: "Cessez de vous plaindre, nous allons vous aider à vaincre les discriminations." 

"Elle a gagné en assurance"

Pas question donc de renier la campagne perdue de 2007. C'est même un avantage, selon son porte-parole, Guillaume Garot, député-maire de Laval: "Quand il faudra affronter Nicolas Sarkozy, elle saura comment s'y prendre." 

Elle n'a pas non plus son pareil pour séduire l'électorat populaire: "Son langage clair passe bien chez les gens qui se sentent déclassés et pas écoutés. Elle est dans les solutions opérationnelles, pas dans le verbe", vante encore Guillaume Garot. 

Enfin, elle peut compter sur une base militante, solidement constituée. Preuve en est les ovations reçues lors de son passage chez les jeunes socialistes et au début de sa séance plénière. Une qualité d'ailleurs, que lui reconnaît François Lamy, directeur de campagne de Martine Aubry: "Elle a une place particulière depuis 2007 et un poids dans l'électorat de gauche. C'est indispensable pour gagner en 2012." 

Mais Ségolène Royal n'est pas restée bloquée dans le passé. Malgré les défections autour d'elle, elle a renforcé son socle régional et peaufiné son expérience internationale. "Aujourd'hui, on n'entend plus les procès en incompétence, juge Garot. Elle a beaucoup travaillé. Maintenant elle est prête, elle a gagné en assurance." 

"Royal en seconde division"

Forts de toutes ces certitudes, les royalistes sont persuadés qu'ils seront en tête au soir du premier tour, que les sondages ne "disent rien ce qui se passera le 9 octobre", jour du premier tour de la primaire. Leur stratégie consiste désormais à se tenir loin de la bataille Hollande-Aubry, "à équidistance des deux favoris", souligne un proche. Puis viendront les débats télévisés et là, les Français saisiront les différences entre les candidats. C'est ce que veut croire le camp Royal. 

En face, chez Martine Aubry, on n'y croit pas. Commentaire d'un soutien: "Elle fera un score à deux chiffres certes. Mais elle est rangée depuis le début en 2e division. L'idée d'un duel Hollande-Aubry est installée." Pas encore dans l'esprit de Ségolène Royal. 

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