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25 septembre 2011

Primaires: de l'art de bourrer les urnes

Dans L'Union

Primaires par-ci, primaires par-là… les socialistes ont réussi le tour de force de faire passer leurs magouilles internes pour le nec plus ultra de la démocratie… Et les moutons de la presse de révérence de bêler en chœur leur admiration pour cette avancée citoyenne, le dépassement des partis…
Une redoutable escroquerie en fait ! Pour le comprendre il suffit de se référer à l'histoire récente des scrutins internes au PS, ainsi qu'aux déclarations sur le sujet de François Hollande lui-même… que l'on peut retrouver en ligne (www.dailymotion.com/video/x8mkzn_fraudes-au-ps-francois-hollande-s-e_news).
Au PS, les scrutins concernaient précédemment les seuls adhérents à jour de cotisation. Les Fédérations et les féodaux qui les contrôlent maîtrisaient leur effectif en fabriquant autant d'adhérents que nécessaire… tant et si bien qu'en 2008, à la veille du Sacré Congrès de Reims, le Premier secrétaire, François Hollande, a tenté de verrouiller les effectifs en imposant aux Fédés une circulaire déontologique selon laquelle, le seul listing d'adhérent pris en compte serait le fichier ROSAM qui collationne les adhérents à jour de cotisation. Une révolution, car nombre de fédérations disposaient leur propre fichier et validaient de l'adhérent jusqu'au jour du vote, et parfois même au beau milieu du scrutin, sur fond de paiements en liquide parfois fictifs… La même circulaire Hollande imposait à l'adhérent-votant d'émarger et signer lui-même le registre, car dans nombre de bureaux de vote, d'aucuns signaient pour des familles entières, voire même pour des « morts », quand quand ce n'était pas le président ou les assesseurs qui paraphaient en douce pour les adhérents fantômes… La fraude socialiste était donc massive, traditionnelle et bien rodée, du Nord au Sud, d'autant que le dépouillement se faisait parfois au lendemain du scrutin, suite à la publication de résultats partiels, de façon à coller opportunément aux besoins de la partie en jeu. Dans certaines Fédés, on faisait même voter les employés municipaux sur des créneaux horaires spécifiques, histoire de bien contrôler le petit personnel qui coulait ses bulletins à huis clos…


Enfin, et l'on se rapproche là de nos primaires, on a constaté l'existence d'urnes mobiles, qui étaient amenées directement aux votants par des camarades dignes de confiance, ce qui permettait de combler allègrement les urnes en question dans des transports d'allégresse purement militants ! L'article du Point (28 Août 2008) intitulé « Parti socialiste, la loi des caïds », retrace fidèlement ces mœurs socialistes que connaissent bien les observateurs de la chose politique.


De la fraude dissimulée


Suite à la catastrophe du Congrès de Reims où Martine Aubry a été déclarée vainqueur au bout de la nuit, après un prompt renfort de bulletins favorables en provenance de Marseille,Ségolène Royal et Valls ont eu beau dénoncer la fraude, tout le monde ayant triché, Solférino est revenu à ceux qui avaient le plus et mieux œuvré en la matière. Comme les élus savent si bien le faire en gestion budgétaire, transformer le déficit en budget supplémentaire, la seule solution pour sortir de ce scandale par trop visible, consistait à élargir au plus grand nombre le scrutin pour supposément « noyer » la fraude, et donc passer aux primaires. Ainsi, la fraude ne cesse pas, mais elle est dissimulée ; en d'autres termes, les fédérations n'ayant rien perdu de leur pouvoir, elles pourront en toute impunité faire voter des légions de « sympathisants », sous couvert de démocratie. On ira les chercher à domicile, on dépouillera les listes électorales, ce qui permettra de constituer des fichiers avant destruction des listes d'émargement, à l'issue des deux tours de scrutin… et en plus, on fera payer les gogos ! La fraude est donc instituée en règle puisqu'il n'y a plus de règles justement, hormis la nécessité d'être inscrit sur les listes électorales ou de s'être fait recenser avant, quand on est étranger… un hold-up parfait, financé partiellement sur fonds et moyens publics (comme tous les partis, le PS est soutenu par l'Etat qui lui a versé en 2009, par exemple, la bagatelle de 23,2 millions d'euros, soit 40 % de ses revenus). La victoire ira donc à celui des prétendants qui contrôlera la plus grande part de l'appareil, des Fédés, à Solférino… Marrant quand même de voir ce parti aimer à ce point le coup d'Etat permanent…

 

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