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18 octobre 2011

Hollande, le candidat rêvé de la droite?

Sur l'EXPRESS

Par , publié le 17/10/2011 à 16:46, mis à jour à 18:02

 
Hollande, le candidat rêvé de la droite?

Francois Hollande est sorti victorieux de la primaire avec près de 57% des voix.

REUTERS

La majorité présidentielle connaît enfin l'identité de son adversaire socialiste. Selon elle, François Hollande a de nombreux défauts qu'il sera facile à mettre en avant durant la campagne. 

Depuis dimanche soir, François Hollande est devenu la cible officielle de l'UMP. Désigné à l'issue de la primaire, il sera l'adversaire de Nicolas Sarkozy, dès lors que le chef de l'Etat se lancera dans la campagne présidentielle

D'ailleurs, certains à droite affirment que le président sortant ne pourrait rêver meilleur challenger. La députée de Meurthe-et-Moselle, Valérie Rosso-Debord, par exemple, voit dans le choix de François Hollande "tout sauf une mauvaise nouvelle pour la droite". Au départ, concède-t-elle, "nous l'avons craint" mais tout a changé dès lors "qu'il a fait preuve de sa totale non-crédibilité sur la dette en proposant de recréer 60 000 emplois dans l'éducation". 

Idem pour Pierre Méhaignerie, qui juge François Hollande beaucoup trop faible sur le fond pour battre Nicolas Sarkozy. "Dans ce contexte de crise mondiale, assure le député d'Ille-et-Vilaine, les gens attendent des réponses très précises. Or, il n'a pas pris la mesure des enjeux de l'avenir." 

Zéro expérience

Autre handicap de François Hollande, son charisme. La droite le sait, celui qu'Arnaud Montebourg a surnommé "Flanby", souffre d'une image trop lisse dans l'opinion. D'où ce commentaire de Franck Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy: "François Hollande n'est pas celui qui semble avoir la plus forte personnalité. Il suffisait de regarder le débat, entre le bulldozer et le passe-muraille". 

Le député du Nord, Christian Vanneste, lui, se veut lui plus nuancé. Il souligne que "les faiblesses de Martine Aubry sont plus grandes que celles de François Hollande". Pour lui, le tempérament "fuyant et ondulant" du député de Corrèze le rend plus coriace. Cependant, il insiste sur son inexpérience. "C'est affolant, il n'a jamais rien fait", reprenant ainsi à son compte la pique de Ségolène Royal. Sébastien Huyghe, député du Pas-de-Calais lui emboîte le pas et rappelle que la conquête de l'Elysée est "un parcours initiatique". "Comment peut-il prétendre vouloir exercer la mandature suprême alors qu'il n'a jamais été ministre?", s'interroge-t-il. 

De ce point de vue là, Martine Aubry avait au moins un bilan ministériel à défendre. Un bilan que la droite aurait d'ailleurs pris plaisir à démolir. Beaucoup regrettent à ce titre l'absence de "la dame des 35 heures" dans la course présidentielle. 

"Il sait parler à la France rurale"

L'un des inconvénients à affronter François Hollande, reconnaît Christian Vanneste, c'est qu'il a un profil plus rassembleur que Martine Aubry. Notamment au centre, voire au centre-droit. S'appuyant sur les résultats de la primaire, il observe que François Hollande enregistre ses meilleurs résultats dans des zones où la droite est bien implantée, notamment les zones rurales. Député UMP de Seine-Saint-Denis, Eric Raoult ne s'étonne guère de ces scores car pour lui, "François Hollande sait parler à la France rurale contrairement à Martine Aubry".

UMP: l'heure de la riposte a sonné

Ce mardi, l'UMP va organiser une convention baptisée "Le projet socialiste à la loupe: le grand malentendu!" où elle promet de "décortiquer" et de "démonter" le projet de François Hollande. 

Le maire du Rancy est l'un des seuls à vraiment regretter la défaite de Martine Aubry, une adversaire qui aurait été "plus facile à battre" selon lui. Car "son caractère sectaire" et "sa méchanceté" l'auraient conduit à déraper durant la campagne. Des dérapages, affirme-t-il, qui auraient forcément profité à Nicolas Sarkozy. 

Guillaume Peltier, directeur de La Lettre de l'Opinion, préfère quant à lui botter en touche. Pour ce jeune politologue, le plus important est que la droite ait enfin l'identité de son adversaire, quel qu'il soit. "Cette élection se jouera de toute façon projet contre projet", affirme-t-il. "Etant donné que le candidat est prisonnier du projet PS, François Hollande et Martine Aubry, c'est bonnet blanc et blanc bonnet". 

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