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18 novembre 2011

L'accord entre PS et écologistes trouble Eva Joly

vendredi 18 novembre 2011
 

Les deux partenaires ont fini par accorder leurs violons, hier, après une journée de cacophonie sur le nucléaire et l'avenir de la filière Mox. La candidate verte prend ses distances.

Eva Joly est fâchée. La candidate d'Europe Écologie-Les Verts ne participera pas, dimanche, au conseil fédéral chargé d'entériner l'accord signé avec le PS. « Elle souhaite prendre un peu de hauteur », a nuancé son directeur de campagne, Sergio Coronado.

La candidate, qui devait porter la contradiction à Jean-François Copé, hier soir, sur France 2, s'est aussi décommandée. Pour ne pas avoir à justifier un accord qu'elle ne cautionne pas. De là à imaginer qu'elle serait tentée de jeter l'éponge et de renoncer à sa candidature...

« Elle ira jusqu'au bout »

« Pas du tout. Elle ira jusqu'au bout », a assuré son porte-parole, Yannick Jadot, hier soir. Reste qu'Eva Joly, qui a toujours conditionné un accord avec le PS à l'arrêt de l'EPR de Flamanville, n'a pas apprécié d'être tenue complètement à l'écart des négociations.

« Je peux comprendre qu'Eva Joly soit troublée et s'interroge, a indiqué Noël Mamère, député-maire de Bègles. Elle a toujours eu une position très ferme sur les questions nucléaires et éthiques. »

Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé ont délibérément pris le risque de fâcher leur candidate, en faisant d'importantes concessions sur le nucléaire. Car ils avaient surtout à coeur de sauver le plus important : l'accord électoral qui assure aux écologistes un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale en 2012.

Après une journée de cacophonie, le PS et les écologistes ont donc fini par trouver un terrain d'entente, hier. Michel Sapin (PS) et Jean-Vincent Placé (EELV) ont fait une mise au point commune, précisant que la filière Mox faisait bien partie de l'accord.

La confusion régnait depuis mardi soir, quand le PS a retiré de l'accord, après la signature, un paragraphe prévoyant la « reconversion à emploi constant » de la filière du Mox, ce combustible très radioactif, issu du retraitement de l'uranium usagé.

Selon Areva, la remise en cause de la filière, réclamée par EELV, coûterait 5 000 emplois directs à la Hague (Manche) et 1 300 à Marcoule (Gard).

Le doute a donc été levé. Le paragraphe litigieux a retrouvé sa place dans l'accord. Et puisqu'il faisait l'objet d'interprétations différentes entre le PS et les écologistes, Michel Sapin et Jean-Vincent Placé en ont donné les clés de lecture : « Il est prévu dans l'accord que la part du nucléaire dans la production d'électricité en France passera, à l'horizon 2025, de 75 % à 50 %. »

Conséquence : « La quantité de combustible nécessaire à l'approvisionnement des centrales en activité sur notre territoire, ainsi que les besoins de retraitement de ces combustibles, se poursuivront mais diminueront. »

Un plan de « reconversion à emploi constant de la filière Mox » accompagnera bien cette « évolution progressive ». Les activités seront maintenues à la Hague et Marcoule, est-il précisé.

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